La Chine estime que l'île, peuplée de 24 millions d'habitants, est l'une de ses provinces historiques qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste du pays. Opposé à toute initiative qui donnerait aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres Etats.
Le gouvernement chinois a par ailleurs accru la pression militaire et diplomatique contre l'île depuis l'élection en 2016 d'une présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, issue d'un parti indépendantiste.
Des frictions croissantes avec les Etats-Unis
Les sujets de friction entre Pékin et Washington se sont multipliés au fil des ans: mer de Chine méridionale, traitement des musulmans ouïghours, influence croissante de la Chine en Asie-Pacifique, guerre en Ukraine ou encore Taïwan.
Ces tensions se sont renforcées ces dernières années avec plusieurs ventes d'armes américaines à Taïwan et la visite sur l'île de responsables politiques américains venus offrir leur soutien aux autorités taïwanaises. Les Etats-Unis, comme l'immense majorité des pays du monde, ne reconnaissent cependant pas Taïwan comme un pays, même si Washington soutient fortement l'île, mettant en avant son statut "démocratique".
Une potentielle fâcheuse visite
Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants et à ce titre l'un des plus hauts personnages de l'Etat américain, envisage malgré tout de se rendre à Taïwan le mois prochain, selon des informations de presse.
Pékin a exprimé mercredi sa "ferme opposition" à cette visite. "Si les Etats-Unis s'obstinent à défier la ligne rouge de la Chine" avec cette visite à Taïwan, ils "feront face à de fermes mesures en réaction et devront en assumer toutes les conséquences", a averti un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.
furr avec afp