Le suivi de la situation en Ukraine du 28 juillet. [Reuters]
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L'Ukraine dit avoir repris plus de 40 localités aux Russes dans la région de Kherson

- Les forces ukrainiennes ont repris 46 localités dans la région stratégique de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, dans le cadre de leur contre-offensive, a annoncé le gouverneur local.

- Les Etats-Unis vont envoyer de nouvelles armes pour une valeur de 550 millions de dollars aux forces ukrainiennes. Il s'agit notamment de munitions pour lance-roquettes, qui jouent un rôle de plus en plus important dans la bataille.

- Un premier navire chargé de céréales ukrainiennes a quitté le port d'Odessa tôt lundi matin, conformément aux termes de l'accord avec la Russie signé à Istanbul. Il doit rejoindre le Liban.

- Le gouvernement ukrainien a décidé d'ordonner l'évacuation des civils de la région située autour de la ville de Donetsk, dans le Donbass, théâtre de combats acharnés entre l'armée ukrainienne et les forces russes dans l'est de l'Ukraine.

- Une attaque au drone a visé dimanche l'état-major de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, faisant cinq blessés à l'occasion de la Journée de la flotte russe, a indiqué le gouverneur de cette ville de la péninsule annexée de Crimée.

Suivi assuré par RTSinfo

10h35

Une nouvelle identité pour la ville d'Odessa

Au cours de la guerre, Odessa est devenue un enjeu stratégique, régulièrement bombardé par les forces russes. Mais la cité balnéaire du 18e siècle garde aussi une importance culturelle et identitaire.

Créée par la Russie des Tsars, la ville a toujours été marquée par la culture et la langue russe. Pourtant, depuis le début de la guerre, une nouvelle identité se dessine pour ses habitants. Ils sont de plus en plus à se sentir rattachés pleinement à l'histoire ukrainienne et à sa langue, quitte à couper les ponts avec le monde russe.

>> Réécouter le reportage à Odessa de l'émission Tout un monde :

Un navire plein de céréales dans le port d'Odessa. [EPA/Keystone - Ukrainian Presidential Press]EPA/Keystone - Ukrainian Presidential Press
Odessa n’est plus la même ville après cinq mois de guerre / Tout un monde / 8 min. / le 2 août 2022

MARDI 2 AOUT

Les sanctions pèsent lourdement sur l'économie russe

L'impact des sanctions occidentales sur l'économie russe est bien plus important que ce que montrent les chiffres officiels, selon une étude de l'Université de Yale. Un "pivot vers la Chine" semble en outre peu réaliste.

"Un récit commun a émergé", indiquent les auteurs de cette étude: les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux contre la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, auraient créé "une 'guerre d'usure économique qui fait des ravages à l'Ouest', étant donné la supposée 'résilience' voire 'prospérité' de l'économie russe".

"C'est tout simplement faux", assurent ces experts de l'Ecole de management de Yale, dénonçant des "statistiques sélectionnées" par le président russe Vladimir Poutine. Or, selon leur analyse, "les départs des entreprises et les sanctions paralysent l'économie russe, à court et à long terme".

>> Lire à ce sujet : Des sanctions qui pèsent très lourdement sur l'économie russe

Des sanctions qui pèsent très lourdement sur l'économie russe. [EPA/MAXIM SHIPENKOV]
Des sanctions qui pèsent très lourdement sur l'économie russe. [EPA/MAXIM SHIPENKOV]

21h45

Céréales: "Trop tôt pour se réjouir", selon Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien a estimé lundi qu'il était "trop tôt" pour se réjouir après la reprise des exportations des céréales ukrainiennes depuis le port d'Odessa saluée unanimement.

"A l'heure actuelle, il est trop tôt pour en tirer des conclusions et faire des prévisions", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne. "Attendons de voir comment l'accord fonctionnera et si la sécurité sera vraiment garantie".

20h30

Nouvelles armes américaines pour les forces ukrainiennes

Les Etats-Unis vont envoyer de nouvelles armes pour une valeur de 550 millions de dollars aux forces ukrainiennes. Il s'agit notamment de munitions pour lance-roquettes, qui jouent un rôle de plus en plus important dans la bataille.

Cette aide va notamment "inclure davantage de munitions pour les systèmes (...) Himars", a détaillé un porte-parole de la Maison Blanche à la presse. Cela porte le montant total de l'assistance militaire allouée à l'Ukraine depuis que le président Joe Biden a pris ses fonctions à plus de 8 milliards de dollars, selon lui.

19h55

Le parlement russe veut empêcher l'adoption dans les "pays hostiles"

Les députés russes ont présenté à la chambre basse du parlement un projet de loi interdisant l'adoption d'enfants russes par des citoyens des pays jugés hostiles à la Russie. "Envoyer nos enfants être élevés dans des 'pays hostiles' est un coup dur pour l'avenir de la nation", ont écrit les auteurs du projet de loi.

La liste des pays concernés a été élargie après que de nombreuses nations ont imposé des sanctions en réponse à l'invasion de l'Ukraine. Elle comprend actuellement les Etats-Unis, le Royaume-Uni, tous les Etats membres de l'Union européenne ainsi que le Japon et la Corée du Sud.

17h20

La France réaffirme son soutien aux forces armées ukrainiennes

Emmanuel Macron a confirmé au président ukrainien la volonté de la France de poursuivre son soutien aux forces armées ukrainiennes, afin de leur permettre de résister à l'agression de la Russie.

Selon un communiqué de l'Elysée, le président français a également réaffirmé lors d'un appel avec Volodymyr Zelensky son soutien au peuple ukrainien et à sa résistance. Il a encore dit sa détermination à faire en sorte que les crimes de guerre ne restent pas impunis.

16h35

Joe Biden appelle Moscou et Pékin à des pourparlers sur les armes nucléaires

Le président américain appelle la Russie et la Chine à entamer des pourparlers sur le contrôle des armements nucléaires.

Dans un communiqué, Joe Biden a réitéré que son administration était prête à "négocier rapidement" un remplacement du traité New START, qui plafonne les forces nucléaires intercontinentales aux Etats-Unis et en Russie et qui doit expirer en 2026. Il considère que Moscou a le devoir de faire preuve de responsabilité après son invasion de l'Ukraine.

Le président américain estime par ailleurs que la Chine a le devoir elle aussi, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, "de participer à des pourparlers qui réduiront le risque d'erreur de calcul et s'attaqueront aux dynamiques militaires déstabilisatrices".

16h05

Le Britannique David Cameron interdit d'entrée en Russie

Moscou interdit l'entrée sur son territoire à 39 personnalités britanniques supplémentaires, notamment au chef de l'opposition travailliste Keir Starmer et à l'ancien Premier ministre David Cameron, en réponse aux sanctions prises contre l'offensive en Ukraine.

Cette nouvelle liste, publiée sur le site du ministère russe des Affaires étrangères, comprend des responsables politiques, des journalistes et des entrepreneurs. Désormais, plus de 250 personnalités britanniques sont privées officiellement d'entrée par Moscou.

15h40

L'Ukraine déclare avoir repris 46 localités dans la région de Kherson

Les forces ukrainiennes ont repris 46 localités dans la région stratégique de Kherson, dans le sud du pays, dans le cadre de leur contre-offensive, a déclaré le gouverneur local.

Selon lui, ces villages se trouvent dans la partie nord de la région, à la frontière avec celle de Dnipropetrovsk, et dans la partie sud, à la frontière avec la région de Mykolaïv fortement bombardée.

Certains des villages repris "ont été détruits à 90% et sont toujours sous le feu constant".

La situation humanitaire dans la région est "critique", a déclaré le gouverneur en réitérant l'appel des autorités à ceux qui restent encore dans la région à "évacuer vers des régions plus sûres".

14h55

Moscou "félicite" la Suisse à l'occasion du 1er Août

La Russie a adressé ses félicitations à la Suisse à l'occasion du 1er Août, malgré les sanctions de Berne en raison de la guerre en Ukraine. L'ambassade de Russie à Berne a transmis les voeux du président Vladimir Poutine à son homologue Ignazio Cassis.

L'ambassade a rendu public son geste via Twitter. "Félicitations pour la fête nationale", a-t-elle écrit.

Moscou avait pourtant classé la Suisse dans le camp des "pays inamicaux" après l'adoption des sanctions de l'UE. Depuis, l'ambassade russe a diffusé à plusieurs reprises des tweets négatifs à l'égard de la Confédération.

14h00

La Russie dit ne pas pouvoir contribuer à la réparation du gazoduc Nord Stream 1

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a dit lundi que la Russie n'était pas en mesure de contribuer aux réparations nécessaires des équipements défectueux du gazoduc Nord Stream 1.

Moscou a réduit la semaine dernière ses livraisons via ce gazoduc, la plus grande liaison gazière russe vers l'Europe, à seulement 20% de sa capacité, expliquant qu'une turbine envoyée au Canada pour maintenance n'était pas encore revenue et que d'autres équipements devaient également être réparés.

Siemens n'a pas accès aux turbines

"Il y a des dysfonctionnements qui nécessitent des réparations urgentes et il y a certaines difficultés artificielles qui ont été causées par les sanctions", a déclaré le porte-parole du Kremlin. "Cette situation a besoin d'être corrigée et la Russie n'est guère en mesure d'y contribuer", a-t-il ajouté.

Le groupe allemand Siemens Energy, chargé de l'entretien de la turbine, a déclaré qu'il n'avait pas accès aux turbines sur le site et qu'il n'avait reçu aucun rapport de dommages de la part de Gazprom, et qu'il devait donc supposer que les turbines fonctionnaient normalement.

11h15

Premiers bâtiments reconstruits à Marioupol en septembre

Les premiers bâtiments en reconstruction à Marioupol, ville portuaire du sud-est de l'Ukraine dévastée par des semaines de bombardements, seront inaugurés en septembre, a annoncé lundi la Russie, qui occupe désormais cette localité.

Vendredi, le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline avait présenté au président Vladimir Poutine un plan pour reconstruire Marioupol en trois ans, un objectif qui semble ambitieux, compte tenu de l'ampleur des destructions.

Des semaines de siège

Le port stratégique de Marioupol a été conquis en mai par les forces russes après des semaines de siège qui ont dévasté une grande partie de la ville. Immeubles d'habitation, écoles, commerces, rues: rien n'a été épargné.

Avant l'offensive militaire russe, la ville, bâtie au bord de la mer d'Azov, comptait plus de 400'000 habitants. Mais elle s'est en grande partie dépeuplée, nombre de résidents ayant fui les combats.

La population devrait s'élever à 350'000 habitants d'ici 2025, a estimé Marat Khousnoulline, sans préciser si les autorités russes prévoyaient de mettre en place une politique de repeuplement.

10h40

L'Ukraine "soulagée" de la reprise des exportations de céréales

La reprise des exportations de céréales ukrainiennes pour la première fois depuis l'invasion russe est "un soulagement pour le monde", s'est félicité le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.

"L'Ukraine a toujours été un partenaire fiable et le restera si la Russie respecte sa part de l'accord", a affirmé sur Twitter le ministre.

Le chef de l'ONU Antonio Guterres a quant à lui salué "chaleureusement" le départ du bateau, a indiqué un porte-parole.

"Le Secrétaire général espère que ce sera le premier de nombreux navires commerciaux conformément à l'accord signé, et que cela apportera la stabilité et l'aide indispensables à la sécurité alimentaire mondiale, en particulier dans les contextes humanitaires les plus fragiles", a déclaré l'ONU dans un communiqué.

"Très positif" pour la Russie

Le départ de ce bateau du port d'Odessa (sud de l'Ukraine) est "très positif, une bonne opportunité de tester l'efficacité" de l'accord d'Istanbul, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Espérons que les accords seront appliqués par toutes les parties et que les mécanismes fonctionneront efficacement", a-t-il ajouté.

Appel à une "mise en oeuvre totale" de l'accord

L'Union européenne a salué lundi le départ d'Ukraine d'un premier navire chargé de céréales et a demandé la "mise en oeuvre totale" de l'accord conclu à Istanbul, a annoncé le porte-parole du chef de la diplomatie Josep Borrell.

"Il s'agit d'une première étape très importante et bienvenue, et nous attendons avec impatience la mise en oeuvre de l'ensemble de l'accord et la reprise des exportations ukrainiennes vers les clients du monde entier affectés par la crise alimentaire" provoquée par blocus des ports ukrainiens par la Russie, a précisé Peter Stano.

>> Voir le sujet du 19h30 :

En Ukraine, les exportations de céréales reprennent sous surveillance à Odessa, après des mois de blocage dus à l’invasion russe
En Ukraine, les exportations de céréales reprennent sous surveillance à Odessa, après des mois de blocage dus à l’invasion russe / 19h30 / 1 min. / le 1 août 2022

08h05

Départ d'Odessa du premier chargement de céréales ukrainiennes

Le premier chargement de céréales ukrainiennes a quitté le port d'Odessa à 06H17 GMT lundi, conformément aux termes de l'accord international avec la Russie signé à Istanbul, a annoncé le ministère turc de la Défense.

Un navire stationné près des silos à céréales du port d'Odessa, le 29 juillet 2022. [AFP - Metin Aktas]
Un navire stationné près des silos à céréales du port d'Odessa, le 29 juillet 2022. [AFP - Metin Aktas]

"Le navire Razoni a quitté le port d'Odessa à destination du port de Tripoli au Liban. Il est attendu le 2 août à Istanbul. Il continuera sa route vers sa destination à la suite des inspections qui seront menées à Istanbul", a ajouté le ministère.

Selon le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandre Koubrakov, le bateau est chargé de 26'000 tonnes de maïs. D'autres convois vont suivre ce premier départ en respectant "le couloir (maritime) et les formalités convenus", ajoute le ministère.

>> Voir aussi le sujet du 12h45 :

En Ukraine, un premier chargement de céréales a pu quitter le port d’Odessa
En Ukraine, un premier chargement de céréales a pu quitter le port d’Odessa / 12h45 / 1 min. / le 1 août 2022

Deux accords

Signé le 22 juillet à Istanbul entre des représentants de Russie, Ukraine, Turquie et des Nations unies, l'accord permet la reprise des exportations ukrainiennes sous supervision internationale.

Un accord similaire signé simultanément garantit également à Moscou l'exportation de ses produits agricoles et engrais, malgré les sanctions occidentales.

Ces deux accords doivent permettre d'atténuer une crise alimentaire mondiale qui a vu les prix monter en flèche dans certains des pays parmi les plus pauvres au monde en raison du blocage des ports ukrainiens par le conflit avec la Russie.

>> Les précisions du 12h30 :

Un navire plein de céréales dans le port d'Odessa. [EPA/Keystone - Ukrainian Presidential Press]EPA/Keystone - Ukrainian Presidential Press
Grâce à un accord entre l’Ukraine et la Russie, le départ d’un premier chargement de céréales / Le 12h30 / 1 min. / le 1 août 2022

18h35

Le défi du déminage en mer Noire pour laisser passer les céréales

Les trois ports ukrainiens d'Odessa, de Tchornomorsk et de Pivdenny, sur la mer Noire, désignés pour les exportations de céréales, ont recommencé mercredi à fonctionner pour permettre la reprise des activités.

Mais la navigation des cargos, qui se fera en convois sous escorte ukrainienne puis turque dans les eaux internationales, est menacée par la présence de mines marines déposées tant par les forces ukrainiennes que par les forces russes. Il faut donc déminer un couloir pour permettre le passage des navires.

Des mines invisibles à la dérive

"C'est une situation particulièrement critique", a confirmé dans l'émission Forum Stéphane Briat, qui préside la société Geode active dans le déminage. "Le problème est qu'il n'y a pas véritablement de cartographie, on a assez peu de données sur les endroits où auraient pu être mouillées ces mines."

Mais le vrai souci, fait-il remarquer, "relève plutôt du fait que certaines de ces mines ont été détachées de leur socle. Elles se retrouvent à flotter de manière totalement incontrôlée sur la mer Noire et arrivent sur les côtes turques et roumaines".

Un autre problème, note encore Stéphane Briat, est que ces mines sont relativement petites et qu'elles deviennent invisibles lorsque la mer est démontée.

>> Explications de Stéphane Siohan et interview de Stéphane Briat dans Forum :

Un navire plein de céréales dans le port d'Odessa. [EPA/Keystone - Ukrainian Presidential Press]EPA/Keystone - Ukrainian Presidential Press
Comment déminer la mer Noire? / Forum / 7 min. / le 31 juillet 2022

17h35

Pas encore de feu vert au CICR pour accéder à la prison d'Olenivka

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n'a pas encore reçu le feu vert pour accéder à la prison d'Olenivka, où sont morts des dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens dans un bombardement aux circonstances encore à élucider.

"A l'heure actuelle, nous n'avons pas reçu de confirmation officielle nous donnant accès pour visiter le site (...) et à ce jour notre offre d'assistance matérielle n'a pas été acceptée", a souligné le CICR dans un communiqué. Ce dernier condamne par ailleurs cette attaque menée vendredi.

Samedi soir, le ministère russe de la Défense avait indiqué avoir lancé une invitation au CICR et à l'ONU pour se rendre sur place.

14h30

Les civils de la région de Donetsk appelés à évacuer

Le gouvernement ukrainien a décidé d'ordonner l'évacuation des civils de la région située autour de la ville de Donetsk, dans le Donbass, théâtre de combats acharnés entre l'armée ukrainienne et les forces russes dans l'est de l'Ukraine.

Selon les autorités ukrainiennes, près de 200'000 habitants vivent encore dans cette zone, où beaucoup de personnes ont déjà fui. A Slaviansk, par exemple, il ne reste plus que 15'000 habitants sur 100'000 avant la guerre.

"Une décision gouvernementale a été prise sur l'évacuation obligatoire de la région", a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "S'il vous plaît, évacuez", a-t-il lancé. "A ce stade de la guerre, la terreur est la principale arme de la Russie".

>> Les précisions de Stéphane Siohan, correspondant de la RTS en Ukraine, dans le 12h30 :

Des civils fuyant la région de Donetsk en gare de Pokrovsk, le 11 juin 2022. [AP/Keystone - Efrem Lukatsky]AP/Keystone - Efrem Lukatsky
Le gouvernement ukrainien ordonne d'évacuer la région de Donetsk / Le 12h30 / 2 min. / le 31 juillet 2022

L'est de l'Ukraine est en grande partie sous contrôle russe. Les civils vivent sous les bombardements quasi incessants et les réseaux de gaz sont détruits, faisant craindre aux autorités locales une absence de chauffage l'hiver prochain.

Volodymyr Zelensky promet une aide logistique et financière aux évacués ukrainiens. "Nous vous aiderons. Nous ne sommes pas la Russie. Nous ferons tout notre possible pour sauver un maximum de vies humaines", a-t-il déclaré.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Guerre en Ukraine: Le gouvernement ukrainien ordonne l’évacuation des civils de la région de Donetsk
Guerre en Ukraine: Le gouvernement ukrainien ordonne l’évacuation des civils de la région de Donetsk / 12h45 / 1 min. / le 31 juillet 2022

13h45

Un premier navire de céréales ukrainiennes prêt à partir

Le porte-parole de la présidence turque a affirmé dimanche qu'il y a "une haute probabilité" qu'un premier navire transportant les céréales ukrainiennes puisse quitter lundi matin le port d'Odessa, en Ukraine, selon les termes d'un accord trouvé le 22 juillet avec la Russie.

Il a cependant précisé qu'il reste encore "un ou deux sujets à régler dans les négociations avec les Russes".

"Les préparatifs sont arrivés à un point qui permettrait le départ des navires du port d'Odessa. Les navires ont été chargés, ils sont prêts à partir, mais il faut une bonne coordination logistique", a-t-il ajouté.

La reprise des exportations a aussi été évoquée dans un entretien entre le ministre turc de la Défense et les ministres ukrainiens de la Défense et de l'Infrastructure, a annoncé Ankara dimanche.

11h40

Plusieurs victimes lors de bombardements nocturnes

La ville de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a été la cible de bombardements russes massifs, probablement "les plus forts" depuis le début de la guerre en février, qui ont fait deux morts, ont annoncé dimanche les autorités.

Le gouverneur de la région, Vitali Kim, a fait état de deux morts, un couple de civils, dans ces frappes.

D'autres frappes ont touché les régions de Kharkiv (est) et Soumy (nord-est). Quelques bâtiments ont été endommagés dans "une série d'explosions" à Kharkiv, a annoncé le maire de la deuxième ville ukrainienne, Igor Terekhov.

Une personne a été tuée et deux blessées dans la région de Soumy qui a été la cible de "plus de 50 frappes" au cours des dernières 24 heures, selon le gouverneur Dmytro Jyvytsky.

Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk, où Moscou concentre le gros de ses attaques, a déclaré que trois civils avaient été tués et huit blessés dans des bombardements samedi.

08h40

Attaque au drone contre l'état-major de la flotte russe de la mer Noire

Une attaque au drone a visé dimanche l'état-major de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, faisant cinq blessés à l'occasion de la Journée de la flotte russe, a indiqué le gouverneur de cette ville de la péninsule annexée de Crimée.

C'est la première fois que les autorités russes font état d'une telle attaque depuis le début de leur offensive en Ukraine.

Toutes les festivités liées à à cette journée "ont été annulées pour des raisons de sécurité", a annoncé le gouverneur de Sébastopol, en demandant aux habitants de ne pas quitter leur domicile "si possible".

De vastes célébrations sont prévues à l'occasion de cette fête à travers la Russie, avec notamment une parade navale à Saint-Pétersbourg, qui doit être supervisée par le président Vladimir Poutine.

L'Ukraine dément

L'Ukraine a de son côté démenti être responsable de l'attaque, qualifiant les accusations russes de "provocation délibérée".

"La libération de la Crimée ukrainienne occupée se passera d'une autre manière, beaucoup plus efficace", a ajouté le porte-parole de l'administration régionale d'Odessa, dans une vidéo sur Telegram.

Dimanche 07h15

Une association interdite de virements en Ukraine par Postfinance

Invoquant les sanctions contre la Russie, Postfinance interdit à la Société Ukrainienne en Suisse tous virements en Ukraine, considérée comme une zone de guerre, révèle la SonntagsZeitung.

La relation d'affaires entre la filiale de La Poste et l'association ne peut être poursuivie que "dans la mesure où elle est utilisée exclusivement pour les affaires administratives en Suisse".

L'association a été invitée à signer un accord complémentaire stipulant qu'"aucun paiement ne peut être effectué en provenance ou à destination de pays contre lesquels le Conseil fédéral a édicté des mesures de contrainte".

"Cela nous empêche d'aider nos compatriotes", déclare dans le journal le président de l'association Andreï Lushnycky, qui dénonce "un scandale indigne d'une institution qui appartient à l'Etat".

23h55

Moscou dit avoir invité l'ONU et le CICR à enquêter sur Olenivka

La Russie dit avoir invité des experts des Nations unies et de la Croix-Rouge à enquêter sur les circonstances du décès de dizaines de prisonniers de guerre ukrainiens vendredi dans la prison d'Olenivka (région de Donetsk).

Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, le ministère russe de la Défense affirme avoir pris cette initiative "dans l'intérêt de la conduite d'une investigation objective".

Les séparatistes accusent l'armée ukrainienne d'avoir bombardé la prison à l'aide de lance-roquettes multiples américains HIMARS et annoncé un bilan de 53 morts. Kiev nie toute responsabilité et accuse à l'inverse l'armée russe d'avoir pilonné la prison pour dissimuler les mauvais traitements infligés aux détenus.

20h10

Kiev appelle le CICR et l'ONU à visiter ses soldats prisonniers des Russes

L'Ukraine a demandé au CICR et à l'ONU de se rendre auprès de ses soldats prisonniers des forces russes.

L'appel intervient après la mort d'une cinquantaine d'entre eux vendredi dans un bombardement à Olenivka (est), que le président Volodymyr Zelensky a qualifié de "crime de guerre russe délibéré".

Le chargé des droits humains ukrainien Dmytro Loubinetsk a annoncé à la télévision nationale avoir demandé au Comité international de la Croix-Rouge et à la Mission de surveillance des droits de l'homme des Nations unies, qui avaient supervisé en mai la reddition négociée avec les Russes des défenseurs de l'usine d'Azovstal à Marioupol (sud-est), de se rendre à Olenivka. Selon lui, le CICR a fait une demande mais n'a pour l'instant pas obtenu l'autorisation des Russes.

15h25

L'Ukraine dénonce l'appel à une "mort humiliante" pour les combattants du régiment Azov

L'Ukraine a dénoncé samedi les appels russes à "pendre" ou infliger une autre "mort humiliante" aux combattants du régiment ukrainien Azov au lendemain d'une frappe contre une prison où étaient détenus certains d'entre eux qui a fait plus de 50 morts.

"Lisez ceci quand ils vous disent que la Russie ne doit pas être isolée. Il n'y a aucune différence entre les diplomates russes appelant à l'exécution des prisonniers de guerre ukrainiens et les troupes russes le faisant à Olenivka. Ils sont tous complices de ces crimes de guerre et doivent en être tenus responsables", a déclaré sur Twitter le porte-parole de la diplomatie ukrainienne Oleg Nikolenko.

"Mort humiliante" réclamée

Il réagissait au tweet posté vendredi soir en anglais de l'ambassade russe au Royaume-Uni qui a été marqué comme ayant "enfreint les règles de Twitter relatives aux conduites haineuses", mais reste toutefois disponible comme pouvant "présenter un intérêt pour le public".

"Les combattants d'Azov méritent d'être exécutés, mais pas par un peloton d'exécution, par pendaison. Ce ne sont pas de vrais soldats. Ils méritent une mort humiliante", peut-on lire dans ce tweet.

"La Russie est un Etat terroriste. Au XXIe siècle, seuls les sauvages et les terroristes peuvent dire au niveau diplomatique que les gens méritent d'être exécutés par pendaison", a pour sa part réagi sur Telegram Andrii Iermak, le chef du cabinet du président Volodymyr Zelensky.

15h15

Navire accusé de transporter des céréales volées saisi au Liban

Un procureur libanais a ordonné samedi la saisie d'un navire battant pavillon syrien qui a accosté dans un port du nord du pays avec une cargaison de céréales ukrainiennes "volées", selon l'ambassade de Kiev à Beyrouth.

Les autorités ukrainiennes accusent régulièrement la Russie de voler les récoltes de l'Ukraine dans les zones qu'elle occupe, à des fins de consommation domestique ou pour les revendre à l'étranger en toute illégalité.

A Beyrouth, le procureur Ghassan Oueidat a chargé la police d'enquêter sur l'affaire du navire "Laodicea", ancré dans le port de Tripoli, dans le nord du Liban, a précisé à l'AFP un responsable de la justice.

Ghassan Oueidat a ordonné la "saisie du navire jusqu'à la fin de l'enquête", a ajouté ce responsable s'exprimant sous couvert d'anonymat.

14h00

Des touristes russes toujours accueillis en Finlande

En Finlande, les touristes russes sont toujours nombreux. Munis d'un simple visa, ils peuvent franchir la frontière et de là poursuivre leur voyage même jusqu'en Europe.

Avec la levée de toutes les restrictions sanitaires de part et d'autres, les touristes russes ont été plus de 185'000 à entrer dans le pays nordique au mois de juillet. Un afflux que certains partis politiques critiquent, alors que les acteurs de la branche touristique se réjouissent de cette manne.

>> Les précisions du 12h45 :

En Finlande, les appels à stopper "l’insupportable" tourisme russe se multiplient, contre l’avis des commerçants locaux
En Finlande, les appels à stopper "l’insupportable" tourisme russe se multiplient, contre l’avis des commerçants locaux / 12h45 / 1 min. / le 30 juillet 2022

11h50

Bombardements russes dans le sud et l'est de l'Ukraine

Dans la nuit de vendredi à samedi, un civil a été tué et six autres blessés dans le bombardement d'un quartier résidentiel de Mykolaïv, au sud du pays, où plusieurs immeubles ont été endommagés, d'après le gouverneur régional.

A Kharkiv, deuxième ville ukrainienne à l'est, trois missiles S-300 se sont abattus à 3h00 du matin sur une école qui a pris feu, a annoncé le maire de la ville, qui indique que le bâtiment principal a été détruit. Aucune information sur d'éventuelles victimes n'était disponible dans l'immédiat.

Selon le gouverneur de la région de Kharkiv, au moins cinq missiles S-300 ont été lancés sur la ville de Kharkiv dans la nuit de vendredi à samedi.

Des frappes à Donetsk et Dnipropetrovsk

Dans la région de Donetsk, dans l'épicentre de l'offensive russe à l'est, la gare routière et des bâtiments voisins ont été endommagés par une frappe à Sloviansk, a indiqué le gouverneur régional. À Siversk, un centre de prestation de services sociaux a été endommagé sans faire de victime.

Les frappes ont également touché les localité de Nikopol et Tchervonogrygorivka dans la région de Dnipropetrovsk, au centre-est, sans faire de victimes, selon le point matinal de la présidence ukrainienne.

11h20

Genève se prépare à un nouvel afflux d'Ukrainiens à l'automne

Le Programme santé migrants (PSM) des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), qui prend en charge les demandeurs d'asile et les réfugiés attribués au canton, anticipe une nouvelle vague d'arrivées en provenance d'Ukraine à partir d'octobre, en raison notamment du retour du froid, déclare Sophie Durieux-Paillard, médecin adjointe et co-créatrice du programme, dans une interview parue cette semaine dans Le Courrier.

En avril et mai dernier, entre 40 et 60 personnes se présentaient chaque jour au point d’accueil du canton [pour l'Ukraine]. "Aujourd'hui, c’est plutôt 20. Nous sommes très certainement dans le creux de la vague. Mais nous nous préparons à un nouveau pic d’arrivées à l’automne", relève la responsable.

10h50

Des dizaines de soldats russes tués à Kherson, selon Kiev

L'armée ukrainienne a déclaré avoir tué des dizaines de soldats russes et détruit deux dépôts de munitions lors de combats dans la région de Kherson, centre de la contre-offensive de Kiev dans le sud et zone clé des lignes d'approvisionnement de Moscou.

Le trafic ferroviaire vers Kherson sur le fleuve Dnipro a été interrompu, selon le commandement militaire sud, ce qui pourrait isoler davantage les forces russes à l'ouest du fleuve des approvisionnements de Crimée occupée et de l'est de l'Ukraine.

Ces dernières semaines, l'Ukraine a utilisé des systèmes de missiles à longue portée fournis par l'Occident pour endommager gravement trois ponts sur le Dnipro, isolant la ville de Kherson et, selon les responsables britanniques de la défense, rendant très vulnérable l'armée russe stationnée sur la rive ouest du fleuve.

09h45

Gazprom annonce avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie

Le géant gazier russe Gazprom a annoncé samedi avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie, sur fond de tensions russo-occidentales en raison du conflit en Ukraine et des sanctions européennes sans précédent contre la Russie.

Cette annonce intervient alors que Gazprom a réduit drastiquement cette semaine ses livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream, arguant de la nécessité de maintenance d'une turbine, au moment où les pays européens s'efforcent de remplir leurs réserves pour l'hiver.

Les Occidentaux accusent Moscou de se servir de l'arme énergétique en représailles aux sanctions adoptées après l'offensive contre l'Ukraine. Le Kremlin assure pour sa part que les sanctions sont à l'origine de problèmes techniques de l'infrastructure gazière et que l'Europe souffre dès lors de mesures qu'elle impose à la Russie.

01h15

Kiev et Moscou se renvoient la balle après le bombardement d'une prison

La Russie et l'Ukraine se sont accusées mutuellement vendredi du bombardement de la prison d'Olenivka, dans un territoire séparatiste de l'est de l'Ukraine. L'armée russe a fait état de 40 morts et 75 blessés, tandis que les autorités séparatistes prorusses de la région de Donetsk évoquaient jusqu'à 53 morts.

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Guerre en Ukraine: Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement du bombardement meurtrier d’une prison dans l’est du pays
Guerre en Ukraine: Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement du bombardement meurtrier d’une prison dans l’est du pays / 12h45 / 1 min. / le 30 juillet 2022

Le Comité d'enquête russe a accusé les forces ukrainiennes d'avoir "tiré sur la prison où sont détenus les membres du bataillon Azov, utilisant des projectiles américains du système Himars". Ce régiment s'était illustré dans la défense de Marioupol. Après de longues semaines de résistance sur le site sidérurgique d'Azovstal, quelque 2500 combattants ukrainiens s'étaient rendus en mai à l'armée russe.

"Cette provocation scandaleuse vise à effrayer les soldats ukrainiens et à les dissuader de se rendre", a assuré le ministère russe de la Défense.

Imputé aux mercenaires de Wagner

Mais l'Ukraine a très vite démenti avoir visé des infrastructures civiles ou des prisonniers de guerre, assurant que l'armée "adhère pleinement aux principes et aux normes du droit international humanitaire".

L'état-major ukrainien a estimé qu'il s'agissait ainsi d'"accuser l'Ukraine d'avoir commis des crimes de guerre" et de "camoufler les tortures de prisonniers et les exécutions" qui y ont été "perpétrées".

Selon le renseignement ukrainien, l'attaque "a été réalisée par des mercenaires de la division Wagner" et "n'a pas été coordonnée avec la direction" du ministère russe de la Défense, a ensuite précisé l'état-major ukrainien.

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Le déroulé de la journée de vendredi

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