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Groupes terroristes islamistes, un éclatement toujours plus marqué

Des voitures en feu après l'attentat à la bombe contre l'hôtel Ambassador à Mogadiscio, en Somalie, revendiqué par le groupe affilié à Al Qaïda al-Shabaab en 2016. Image d'illustration. [AFP - MOHAMED ABDIWAHAB]
La mort du numéro un d'Al-Qaida Ayman Al Zawahiri est loin de signer la fin du terrorisme islamique / La Matinale / 1 min. / le 3 août 2022
La mort du chef d'Al Qaïda Ayman al-Zawahiri ne signe pas la disparition des terroristes islamistes. Mais leur éclatement en divers groupuscules va se poursuivre, estime dans La Matinale le géopolitologue Frédéric Encel.

Affaiblie depuis la disparition d'Oussama Ben Laden il y a dix ans, l'organisation Al Qaïda a néanmoins essaimé. En Afrique surtout, où de nombreux groupes islamistes violents se déploient aujourd'hui et diffusent leur idéologie radicale.

Le mouvement fondé en 1987 promeut le djihad transnational, un concept théorisé notamment par Ayman al-Zawahiri. Mais l'idéologue en chef du mouvement a toutefois été rattrapé par l'organisation rivale Daech.

Ces dix dernières années, ce groupe, appelé aussi groupe Etat islamique, a modifié la carte du terrorisme international avec de jeunes radicaux qui se sont émancipés de leurs aînés.

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Décentralisation

Frédéric Encel, géopolitologue et maître de conférences à Sciences-Po Paris, doute de voir émerger un jour un centre de pouvoir islamiste radical, en raison de la "franchisation" des terroristes en petits groupes dispersés.

"Pour moi, le futur de l'islamisme radical, c'est vraiment la kyrielle", soutient-il. "C'est la multiplication un peu à la manière du terme médical de métastase. On voit bien aujourd'hui qu'il n'y a plus une institution islamiste radicale vénérée par la plupart des autres. Il y a un additionnement des califes. Il y a donc parcellisation à la fois géographique et idéologique de l'islamisme", explique le spécialiste du Moyen-Orient.

Diffusion en Afrique

Aujourd'hui, la nébuleuse islamiste s'étend surtout dans les vastes espaces africains du Sahara et du Sahel. L'extrême pauvreté de cette région et la faiblesse de ses Etats la rendent très vulnérable, avec le risque de voir naître une multitude de nouveaux groupes terroristes.

Pour Frédéric Encel, le terrorisme islamiste est en nette perte de vitesse dans le monde. Cependant, des attentats ou des attaques meurtrières, y compris au cœur des grandes capitales occidentales, sont toujours possibles.

nv/ami

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