"Les paroles doivent être complétées par des faits pour éviter des catastrophes humanitaires", a affirmé le Tessinois lors d'une conférence à New York des 191 pays signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Cette rencontre, qui prendra fin le 26 août, doit fixer le cap d'un changement "urgent et nécessaire", a-t-il dit. Comme le secrétaire général de l'ONU l'a exprimé à l'ouverture de la conférence lundi, Ignazio Cassis craint qu'un malentendu n'engendre une catastrophe nucléaire.
Afin d'éviter un tel scénario, les Etats dotés doivent renoncer à l'accumulation d'armes nucléaires. "Nous devons réaffirmer notre objectif: un monde exempt d'armes nucléaires", a commenté le Tessinois. Et les installations, dont la guerre en Ukraine a révélé la vulnérabilité, doivent être sécurisées en toutes circonstances, y compris pendant les conflits armés, a-t-il insisté.
Réunion tous les cinq ans
Les 191 Etats signataires du TNP se réunissent tous les cinq ans. Dans l'arsenal des puissances nucléaires officielles que sont les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et la France - les cinq puissances ayant le droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU - se trouvent encore actuellement près de 13'000 armes nucléaires.
Le traité a été signé en juillet 1968 par les Etats-Unis, l'Union soviétique de l'époque et la Grande-Bretagne, et ratifié en 1970. Seuls l'Inde, le Pakistan, Israël, le Soudan du Sud et la Corée du Nord ne sont pas membres du traité aujourd'hui. A l'exception du Soudan du Sud, tous ces pays sont également considérés aujourd'hui comme des puissances nucléaires.
ats/fgn