Le Sénat américain a approuvé cette résolution lors d'un vote à une très large majorité (95 voix contre 1) de la part des deux partis. Une majorité des deux tiers était nécessaire pour approuver le texte. Aux Etats-Unis, le Sénat est seul habilité à ratifier les accords internationaux.
L'administration Biden soutenait ardemment cette ratification, supposée démontrer la solidité de l'Alliance atlantique face à l'expansionnisme de la Russie. "Le vote d'aujourd'hui montre que l'Alliance est plus forte que jamais", a déclaré peu avant le vote le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
Sept ratifications encore nécessaires
Ce vote intervient au lendemain de la ratification des protocoles d'adhésion par le Parlement français, ainsi que par l'Italie mercredi. En comptant les Etats-Unis, 23 Etats ont déjà ratifié l'adhésion des deux pays sur les trente nécessaires, selon le décompte de l'Assemblée parlementaire de l'Otan.
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Tous les pays membres de l'Otan doivent ratifier les protocoles d'adhésion pour que le traité de l'Alliance de l'Atlantique nord, fondée en 1949, puisse entrer en vigueur. Et, par conséquent, que la Suède et la Finlande puissent bénéficier de son article 5, qui déclenche une riposte commune en cas d'attaque contre l'un des membres.
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Lors du débat mercredi, les sénateurs et les sénatrices ont rejeté un amendement qui tentait de protéger les prérogatives du Congrès américain pour déclarer la guerre en cas d'activation de l'article 5.
Blocage de la Turquie
L'adhésion à l'Otan de la Suède et de la Finlande n'est pas pour autant encore acquise, la Turquie menaçant de "geler" le processus, en accusant les deux pays nordiques de bienveillance envers le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés qu'Ankara considère comme des organisations terroristes.
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Ankara, qui bloquait depuis mai leur entrée dans l'Alliance atlantique, a signé avec eux un mémorandum d'accord en juin liant leur adhésion à leur lutte contre les mouvements kurdes et leurs partisans sur leur sol.
Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau menacé fin juillet de faire barrage, accusant en particulier la Suède de ne pas "prendre sa part" à la lutte contre le terrorisme.
Réarmement global
La Suède et la Finlande ont présenté leur candidature après l'invasion de l'Ukraine par Moscou le 24 février. Celles-ci ont été approuvées lors d'un sommet de l'Otan à Madrid fin juin.
Ces adhésions représentent un changement majeur dans la sécurité européenne. Il s'agit d'un pas supplémentaire de l'expansionnisme de l'Otan, qui intervient sur fond d'un réarmement mondial généralisé et un renforcement considérable de la présence américaine sur le continent européen.
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ats/jop