"Le contrôle a été établi sur plusieurs hauteurs importantes", dont des collines, a déclaré le ministère azerbaïdjanais de la Défense dans un communiqué, ajoutant que ses forces étaient en train de fortifier ces positions.
Plus tôt mercredi, les deux camps avaient rapporté la mort d'au moins deux séparatistes arméniens et un soldat azerbaïdjanais dans des violences autour du Karabakh qui ravivent le spectre d'une nouvelle guerre après celle de 2020.
Ces incidents risquent aussi de peser sur les pourparlers de paix qui ont lieu depuis plusieurs mois entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, deux ex-républiques soviétiques rivales du Caucase, avec la médiation de l'Union européenne.
Trêve violée"
La Russie, qui a parrainé le cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre de 2020 et a déployé une force de maintien de la paix au Karabakh, a accusé les forces azerbaïdjanaises d'avoir violé la trêve dans la zone de Saribaba.
Moscou, qui considère la région du Caucase comme son pré carré, prend des "mesures pour stabiliser la situation", a ajouté le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
L'Union européenne a pour sa part appelé à la "cessation immédiate des hostilités". "Il est essentiel de désamorcer, de respecter pleinement le cessez-le-feu et de revenir à la table des négociations pour rechercher des solutions négociées", a déclaré Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, dans un communiqué.
Mobilisation partielle
Face à cette situation, le ministère arménien des Affaires étrangères a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures pour stopper "l'attitude et les actions agressives de l'Azerbaïdjan".
Signe de l'escalade des tensions, le dirigeant des séparatistes du Nagorny Karabakh, Arayik Haroutiounian, a signé mercredi un décret proclamant une mobilisation militaire partielle dans ce territoire, selon le site de la présidence.
Après une première guerre qui a fait plus de 30'000 morts au début des années 1990, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont affrontés à nouveau à l'automne 2020 pour le contrôle du Nagorny Karabakh, une région montagneuse qui, soutenue par Erevan, avait fait sécession de l'Azerbaïdjan.
Plus de 6500 personnes ont été tuées dans cette nouvelle guerre perdue par l'Arménie.
Tensions récurrentes
Dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu négocié par Moscou, qui a déployé des soldats de maintien de la paix au Nagorny Karabakh, Erevan a cédé d'importants territoires à l'Azerbaïdjan.
Cet accord de cessez-le-feu a été vécu comme une humiliation en Arménie, où plusieurs partis d'opposition réclament depuis la démission du Premier ministre Nikol Pachinian qu'ils accusent d'avoir fait trop de concessions à Bakou.
afp/nr