L'éruption, située près du site du Mont Fagradalsfjall, au sud-ouest de l'Islande, laisse apparaître des jets de lave en fusion se transformant en roche sombre à mesure que la matière refroidit.
L'Institut météorologique d'Islande, qui surveille l'activité sismique, a estimé la longueur de la fissure à environ 300 mètres. Ce dernier a précisé que l'éruption avait débuté dans la vallée de Meradalir, à moins d'un kilomètre d'une précédente éruption en 2021.
Une centaine de curieux se sont déplacés sur la zone touchée, s'émerveillant à la vue de la lave en ébullition et au bruit du grondement lorsque le magma jaillit.
Malgré l'absence de nuage de cendres, l'institut a estimé "possible que de la pollution soit détectée du fait des émanations de gaz".
Les gaz émanant des éruptions volcaniques, notamment le dioxyde de soufre, peuvent s'élever à proximité immédiate et présenter un danger pour la santé, voire être fatals. Mercredi, les services de secours et la police sur place ont encouragé la population à se tenir à l'écart de la zone.
Trafic aérien assuré
L'Autorité nationale des aéroports d'Islande a indiqué qu'aucun vol n'était affecté par le volcan pour le moment, ajoutant qu'elle suivait la situation "en conséquence".
"Le risque pour les zone peuplées et les infrastructures essentielles est considéré comme très faible et il n'y a eu aucune perturbation des vols", a indiqué sur Twitter le ministère des Affaires étrangères.
Plus d'une heure après le début de l'éruption, un vol commercial pouvait être aperçu volant à basse altitude au dessus du site de l'éruption et en direction de Keflavik, le principal aéroport de Reykjavik.
Attraction touristique
L'année dernière, l'Islande avait connu une éruption sur une zone relativement facile d'accès, faisant de l'événement une véritable attraction touristique.
L'éruption, qui avait vu plus de 140 millions de mètres cubes de magma se déverser sur une période de six mois, avait attiré plus de 430'000 visiteurs selon l'Office du tourisme islandais. Elle avait été officiellement déclarée achevée au bout de neuf mois, en décembre 2021.
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Nouvelle période d'activité volcanique
Avant l'an dernier, la péninsule de Reykjanes (sud-ouest) n'avait plus été le théâtre d'éruptions depuis près de huit siècles mais les spécialistes islandais soulignent que la région est entrée dans une nouvelle période d'activité volcanique.
L'Islande dénombre 32 systèmes volcaniques actuellement considérés comme actifs, soit le plus grand nombre en Europe et le pays connaît en moyenne une éruption tous les cinq ans.
afp/doe