Au total, en France métropolitaine, 93 départements sur 96 font l'objet de restrictions d'eau à différents degrés et 62, soit les deux tiers du pays, sont "en crise".
Dans ce niveau d'alerte le plus élevé, l'arrosage des pelouses, des véhicules ou encore l'irrigation des cultures sont interdits, tout comme le remplissage des plans d'eau. Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.
Dans la centaine de communes qui manquent d'eau potable dans l'Hexagone, "il y a des approvisionnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations", a précisé le ministre Christophe Béchu.
Préoccupation au sud de l'Europe
A l'image de la France, de nombreux pays de l'Europe sont touchés par une vague de chaleur et par la sécheresse. Ainsi, mercredi, les autorités néerlandaises ont décrété une "pénurie d'eau" et averti que de nouvelles mesures sont envisagées après l'instauration de limites à l'agriculture et à la navigation.
Les pénuries d'eau affectent à ce jour 11% de la population de l'UE et 17% de son territoire, mais la situation est plus préoccupante autour de la Méditerranée où environ 50% de la population vit sous un stress hydrique constant durant l'été.
afp/nr
Coup dur pour le Lac des Brenets
En Suisse, la sécheresse met à rude épreuve certains acteurs touristiques, comme ceux qui oeuvrent au Lac des Brenets (NE), complètement asséché. La compagnie de navigation locale est à l'arrêt depuis bientôt un mois et les touristes se font rares.
>> Voir le reportage dans le 19h30:
Les eaux usées épurées, une solution?
Certains préconisent désormais d'utiliser les eaux usées épurées pour certaines tâches comme l’irrigation des cultures ou le lavage des voitures.
La Vendée, dans l'ouest de la France, mène un projet pilote pour réutiliser ces eaux dans le circuit d’eau potable.
En Suisse, comme en France, ces eaux épurées sont considérées comme polluées par la loi et il est donc interdit de les utiliser pour irriguer les champs, par exemple. C'est pourquoi les stations d’épuration les rejettent dans la nature, qui se charge de les épurer.