Le Djihad islamique a affirmé avoir tiré des roquettes vers Jérusalem pour la première fois depuis le début des hostilités vendredi. Comme 97% des projectiles lancés depuis Gaza, elles ont été interceptées par le bouclier antimissile israélien, d'après l'armée.
L'Etat hébreu, qui dit avoir lancé une "attaque préventive" visant le Djihad islamique, a affirmé avoir tué des combattants et "neutralisé" les chefs de l'organisation, qui est considérée comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Les principaux chefs militaires du mouvement à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués dans les frappes israéliennes, selon l'armée, une annonce confirmée par le Djihad islamique.
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Des sirènes d'alerte ont retenti en matinée dans le secteur de Jérusalem, selon l'armée israélienne, tandis que des journalistes de l'AFP ont entendu de brèves explosions au loin. Samedi, des sirènes d'alerte s'étaient déclenchées près de la métropole de Tel-Aviv et le Djihad islamique avait confirmé avoir tiré "un important barrage de roquettes" dans cette direction.
Nombreuses victimes
Cette nouvelle confrontation est la pire entre l'Etat hébreu et des organisations armées de Gaza depuis la guerre de mai 2021 qui avait fait en onze jours 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales.
Selon le ministère de la Santé à Gaza, 31 personnes dont six enfants sont mortes et 265 ont été blessées depuis vendredi dans l'enclave sous blocus israélien. Les autorités israéliennes contredisent ce bilan et assurent que des enfants palestiniens ont été tués samedi par un tir de roquette raté du Djihad islamique vers Israël.
Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé que l'opération à Gaza continuerait "aussi longtemps que nécessaire", qualifiant la frappe ayant tué Khaled Mansour de "résultat extraordinaire". Cette frappe à Rafah (sud) a fait huit morts, selon le ministère de l'Intérieur de Gaza.
L'armée israélienne se prépare à "une semaine" de raids sur le territoire de 2,3 millions d'habitants, tandis que le Djihad islamique a assuré samedi que "la bataille n'en était qu'à ses débuts".
Coupures de courant
L'arrestation d'un chef du groupe en Cisjordanie lundi dernier a mené à ce nouveau cycle de violences. Les autorités israéliennes, disant craindre des représailles, ont mené de premières frappes vendredi à Gaza où le Djihad islamique est bien implanté.
Samedi et dimanche, les forces de sécurité israéliennes ont par ailleurs arrêté environ 40 membres de l'organisation islamiste en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'Etat hébreu depuis 1967.
L'Egypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés de Gaza, s'efforce d'établir une médiation entre les parties.
Les hostilités ont déjà privé Gaza, petite langue de terre coincée entre l'Egypte, la Méditerranée et Israël, de son unique centrale électrique. Celle-ci a cessé de fonctionner en raison d'une pénurie de carburant, l'Etat hébreu ayant bouclé ces derniers jours les passages frontaliers avec Gaza, interrompant de fait les livraisons de diesel.
agences/nr