L'ex-dirigeant républicain, lié de près ou de loin à plusieurs dossiers judiciaires, n'a pas précisé la raison de cette perquisition. Mais, selon des médias américains, l'intervention relève d'une enquête sur la mauvaise gestion de documents classifiés, qui avaient été envoyés à Mar-a-Lago.
"Notre nation vit des jours sombres, ma belle demeure, Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI", a déclaré Donald Trump dans un communiqué, se disant victime d'une "persécution politique".
Documents "secret-défense"
Des images aériennes de Mar-a-Lago ont montré des voitures de police à l'extérieur de la propriété. Des partisans de Donald Trump se sont également rassemblés à l'extérieur, brandissant des banderoles portant son nom ou des drapeaux américains à son effigie.
Contacté par l'AFP, le FBI, qui n'a pas encore confirmé la perquisition, n'a pas souhaité faire de commentaire. En février, les archives nationales avaient déclaré avoir dû récupérer en Floride quinze cartons de documents que Donald Trump avait emportés avec lui lors de son départ de Washington en janvier 2021.
Dans ces boîtes, des lettres de Barack Obama et du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, une carte des Etats-Unis qui avait fait l'objet d'échanges houleux avec le service météorologique américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués "secret-défense".
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Ouverture d'une enquête demandée
Les archives nationales assurent que le républicain n'avait en aucun cas le droit de partir avec ces cartons, tout président américain devant, en vertu d'une loi de 1978, transmettre l'ensemble de ses courriels, lettres et autres documents de travail à cette agence, chargée de les conserver. Cette agence fédérale avait demandé à la justice américaine d'ouvrir une enquête sur ces faits, selon des médias américains.
L'annonce de la perquisition n'a pas manqué de provoquer l'indignation dans les rangs républicains. Le chef des conservateurs à la chambre des représentants, Kevin McCarthy, a ainsi dénoncé une "intolérable instrumentalisation à but politique" du ministère de la justice, promettant une enquête sur son fonctionnement quand les républicains reviendraient au pouvoir.
Assaut du Capitole
Une commission parlementaire cherche également à faire la lumière sur le rôle que le milliardaire a joué dans l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Ce jour-là, des centaines de ses partisans avaient semé la violence et le chaos à l'intérieur du siège du Parlement américain, retardant la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle de 2020.
Le ministère de la justice enquête sur cette attaque, mais n'a pour l'heure pas engagé de poursuites contre l'ancien président. A la fin juillet, le ministre de la justice Merrick Garland n'avait toutefois pas écarté cette possibilité.
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"Nous avons l'intention de faire rendre des comptes à quiconque est responsable pénalement pour [son rôle dans, ndlr] les événements du 6 janvier, dans une quelconque tentative d'interférer avec le transfert légal du pouvoir d'une administration à l'autre", a-t-il déclaré.
Soupçons de fraudes financières
Enfin, deux enquêtes, l'une civile et l'autre pénale, sont menées à New York sur des soupçons de fraudes financières au sein de la Trump Organization.
Donald Trump, toujours très populaire parmi les républicains, flirte de plus en plus ouvertement avec l'idée de se présenter à l'élection présidentielle de 2024.
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afp/hkr
L'ancien vice-président Mike Pence dénonce la perquisition chez Trump
"Je partage la grande inquiétude de millions d'Américains après la perquisition sans précédent de la résidence privée du président Trump", a tweeté l'ex-bras droit de Donald Trump Mike Pence.
Les conservateurs ont été unanimes à dénoncer une "persécution politique". Mike Pence, dont la réaction a été plus tardive, a assuré mardi que "les actes d'hier sap(aient) la confiance du public dans notre système judiciaire".
"Après des années pendant lesquelles il a été constaté que des agents du FBI agissaient sur la base de motivations politiques pendant notre administration, il faut remédier à l'impression de partialité que donne le ministère de la Justice", a critiqué celui qui a durant quatre ans été le vice-président de Donald Trump.
Donald Trump et Mike Pence sont tous les deux pressentis pour se présenter à la présidentielle américaine de 2024.