Selon les déclarations de ces 29 migrants rescapés, "environ 80 personnes étaient à bord du bateau" qui a chaviré et coulé, ont indiqué les garde-côtes mercredi matin. Et "jusqu'à 50 personnes sont portées disparues", a affirmé une responsable du bureau de presse des garde-côtes.
La télévision publique Ert a cependant indiqué que le nombre de personnes à bord était compris "entre 30 et 60", ce qui impliquerait une trentaine de disparus au maximum.
"Il n'est pas possible que ce bateau puisse transférer 80 migrants, on parle d'un nombre moins important", a par la suite estimé le porte-parole des garde-côtes Nikos Kokalas. "Ces bateaux sont toujours surchargés comme on a vu par le passé", a-t-il rappelé.
Les opérations se sont poursuivies mercredi après-midi, mais ces dernières ont été entravées par des vents forts de 40 à 50 km/h, selon les garde-côtes.
Une traversée courte mais périlleuse
La traversée périlleuse des quelques milles nautiques qui séparent les îles grecques et les côtes turques en mer Egée coûte la vie à de nombreux migrants et réfugiés qui tentent de passer en Europe à bord d'embarcations de fortune.
Selon les données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 64 personnes ont péri en Méditerranée orientale depuis janvier dernier et 111 en 2021.
Le dernier naufrage en mer Egée a eu lieu le 19 juin. Huit personnes ont alors péri au large de l'île de Mykonos tandis que 108 personnes ont été secourues par les garde-côtes grecs, selon l'OIM.
Accusations grecques contre la Turquie
Les autorités grecques indiquent que le nombre d'arrivées de migrants et réfugiés en Grèce, en provenance surtout de Turquie, a augmenté cette année.
Athènes accuse Ankara de fermer les yeux sur les pratiques des passeurs et de laisser des migrants venir en Grèce en violation de l'accord de mars 2016 qui prévoyait un effort de la Turquie pour limiter les migrations à partir de son territoire, en échange d'une aide financière européenne. La Turquie nie ces accusations.
Athènes pointée du doigt pour ses refoulements
Pour sa part, la Grèce est pointée du doigt par des ONG et médias pour ses responsabilités dans des refoulements illégaux de migrants sur ses frontières maritimes et terrestres. Le gouvernement conservateur grec proclame avoir toujours refusé de procéder à de tels refoulements.
Fin juin, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a appelé Athènes à faire cesser les "expulsions violentes et illégales" de migrants.
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