Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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L'Ukraine affirme menacer les troupes russes dans la région de Kherson

- L'Ukraine a affirmé dimanche que les troupes russes ayant franchi le fleuve Dnipro dans la région de Kherson, ville du sud occupée par Moscou, risquaient d'y être coincées après la mise hors d'usage de tous les ponts existants.

- Kiev et Moscou ont de nouveau échangé samedi des accusations de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie et visée à plusieurs reprises depuis une semaine. Cette semaine, l'ONU avait fait part de son inquiétude et les Etats-Unis appelé à une zone démilitarisée autour de Zaporijjia.

- Deux nouveaux navires chargés de céréales ont quitté l'Ukraine, dont l'un chargé de blé, une première depuis la reprise des exportations ukrainiennes de céréales au début du mois.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

La suite de notre suivi

19h00

Inquiétude à Genève pour l'accueil des réfugiés ukrainiens à l'automne

Le centre d'hébergement d'urgence à Palexpo, à Genève, va étendre ses capacités d'accueil pour les réfugiées et les réfugiés ukrainiens dès le week-end prochain. En plus des 400 places actuelles, 300 lits vont être ajoutés, selon une information relayée jeudi par le quotidien 20 Minutes. Ces capacités supplémentaires étaient prévues dès le départ en cas de besoin, explique le directeur de l'Hospice général Christophe Girod dimanche soir dans Forum.

Palexpo étant prévu uniquement comme un centre d'accueil d'urgence, il faudra toutefois étendre les capacités d'accueil pour faire face aux besoins. "Nous travaillons sur la transformation de bureaux en hébergements de moyen terme. Nous avons 200 places qui seront prêtes d'ici la fin de l'année. Et pour 2023, nous travaillons sur 600 à 800 places supplémentaires", détaille-t-il.

>> Lire aussi : La quête de logement des réfugiés ukrainiens en Suisse

Le centre d'hébergement d'urgence, dans la Halle 7 de Palexpo, atteint son maximum de capacités. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le centre d'hébergement d'urgence, dans la Halle 7 de Palexpo, atteint son maximum de capacités. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]

Christophe Girod indique également que l'Hospice général travaille sur des places d'hébergement de long terme. "Nous avons identifié un certain nombre de terrains sur lesquels nous faisons des plans pour pouvoir construire des constructions modulaires."

Le responsable de l’accueil des réfugiés à Genève note par ailleurs qu'il est encore possible de compter sur de nombreuses familles d'accueil. "Néanmoins, dans certains cas, il peut y avoir une lassitude. Et les vacances d'été n'ont pas facilité le placement dans des familles, mais nous espérons que ça reprenne dès la rentrée."

Il ne cache pas une certaine inquiétude. "Toutes choses égales par ailleurs, sans lits supplémentaires, nous devrions manquer de places à partir d'octobre-novembre", dit-il. Et avec 700 places occupées, la halle 7 de Palexpo atteindrait le maximum de ses capacités. "Il faudrait alors mettre davantage de monde par mètre-carré, ce que nous ne souhaitons pas faire. Il faudra donc trouver d'autres endroits", prévient-il.

>> L'interview complète de Christophe Girod dans Forum :

Palexpo accroit ses capacités d'accueil de réfugiés: interview de Christophe Girod
Palexpo accroit ses capacités d'accueil de réfugiés: interview de Christophe Girod / Forum / 3 min. / le 14 août 2022

17h45

Les risques nucléaires "augmentent" autour de Zaporijjia

Les risques "augmentent chaque jour" autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a assuré dimanche le maire d'Energodar, ville du sud de l'Ukraine dans laquelle se trouve la centrale.

Il a dénoncé un "terrorisme nucléaire pur et simple" de la Russie, qui "peut se terminer de façon imprévisible à n'importe quel moment".

La centrale nucléaire est occupée par les forces russes depuis le mois de mars, tout comme la ville d'Energodar. Fidèle à Kiev, le maire Dmytro Orlov s'est réfugié dans la ville de Zaporijjia.

Pas de désescalade en vue

Selon lui, Energodar a été bombardée durant les dernières 24 heures, "ce qui n'était jamais arrivé auparavant". Dimanche, un civil de 45 ans a été tué. Par ailleurs, "des tirs de mortier sur la centrale nucléaire sont effectués chaque jour et chaque nuit depuis les villages occupés", a ajouté l'élu, qui déplore l'absence de "processus de désescalade".

Plusieurs bombardements dont les deux parties s'accusent mutuellement ont visé la centrale de Zaporijjia depuis la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant jeudi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU (voir traitement de 15h30).

15h45

Un premier navire de l'ONU prêt à partir d'Ukraine avec des céréales

Le premier navire humanitaire affrété par les Nations unies pour transporter des céréales ukrainiennes a été chargé dimanche de 23'000 tonnes de blé. Il est prêt à prendre la mer, a annoncé le ministre ukrainien de l'Infrastructure.

Présent au port de Pivdenny, dans la ville de Youjné, pour assister au chargement du MV Brave Commander, le ministre Oleksandre Koubrakov a indiqué que "le navire se dirigera vers l'Afrique, l'Éthiopie étant le dernier pays où la cargaison de 23'000 tonnes de blé sera livrée".

"J'espère que d'autres navires affrétés pour le Programme alimentaire mondial (PAM) viendront dans nos ports. J'espère qu'il y aura bientôt 2-3 navires supplémentaires", a-t-il poursuivi.

Sur Twitter, il a plus tard ajouté que le chargement était complet et le bateau prêt à partir, sans donner de date.

12h00

L'Ukraine met la pression sur l'armée russe dans la région de Kherson

L'Ukraine a affirmé dimanche que les troupes russes ayant franchi le fleuve Dnipro dans la région de Kherson, ville du sud occupée par Moscou, risquaient d'y être coincées après la mise hors d'usage de tous les ponts existants.

"Les seuls moyens de traverser le fleuve pour l'occupant sont des pontons près du pont Antonivski mais ils ne pourront pas totalement répondre à leurs besoins", a déclaré à la télévision ukrainienne un député régional, Serguiï Khlan.

Selon lui, "la Russie transfère ses centres de commandement de la rive droite du fleuve vers la gauche, consciente qu'en cas d'escalade, ils ne pourront pas être évacués à temps".

Il a estimé à 20'000 le nombre de soldats russes présents sur la rive droite du fleuve et précisé qu'ils peuvent toujours "traverser les ponts abîmés à pied".

Les troupes russes se sont emparées au début de l'invasion de l'Ukraine de Kherson, sur le fleuve Dnipro, la seule capitale régionale qu'elles ont jusqu'à présent réussi à conquérir.

Elles ont avancé de quelques dizaines de kilomètres vers l'ouest mais les trois ponts (deux routiers et un ferroviaire) qui franchissent le fleuve dans la zone qu'elles contrôlent ont été à plusieurs reprises bombardés ces dernières semaines.

Le plus important est le pont Antonivski, en banlieue de Kherson, plusieurs fois touché par des missiles depuis fin juillet. Un autre est le pont de Nova Kakhovka, 50 kilomètres au nord-est, cible de frappes cette semaine.

07h00

Boutcha enterre ses morts non identifiés

Recouverts d'un tissu pourpre, onze cercueils sont alignés, chacun devant une tombe fraîchement creusée, dans la dernière allée du cimetière de Boutcha. A l'intérieur, onze inconnus morts pendant l'occupation russe de cette ville ukrainienne près de Kiev en mars.

Quasiment tous, parmi ces neuf hommes et deux femmes, avaient été enterrés par des habitants dans des fosses communes, quand la brutalité des combats ne permettait pas de faire autrement. Un autre corps a été retrouvé plus tard, après le retrait des troupes russes de la région.

Plus de quatre mois après la découverte par des journalistes de l'AFP, le 2 avril, de 20 corps de civils abattus, premières indications des atrocités commises pendant l'occupation de cette banlieue du nord-ouest de Kiev, les autorités locales ont commencé l'enterrement des morts que personne n'a réclamés. Mardi, quatorze premiers corps ont été mis en terre, suivis de onze autres jeudi.

DIMANCHE 14 AOÛT

La Russie commence à livrer plus de gaz que prévu à la Hongrie

La Hongrie, membre de l'Union européenne, a annoncé samedi que la Russie a commencé à lui livrer plus de gaz naturel que prévu dans leurs précédents accords commerciaux. Le pays dépend du gaz acheminé directement depuis la Russie.

Après une visite à Moscou en juillet du ministre hongrois des affaires étrangères, son ministère a expliqué que les négociations commerciales avec Moscou "ont permis d'arriver à un accord".

Jusqu'à la fin août, un volume supplémentaire quotidien de 2,6 millions de mètres cubes par jour arrivera du sud via le gazoduc Turkstream, a-t-il précisé, ajoutant que des négociations étaient en cours concernant les livraisons de septembre.

21h00

Emmanuel Macron signe la ratification des adhésions de la Finlande et de la Suède à l'Otan

Le président français Emmanuel Macron a signé samedi, au nom de la France, le protocole de ratification d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, qui avait été adoptée par le Parlement français le 2 août.

"Ce choix souverain de la Finlande et de la Suède, deux partenaires européens, permettra de renforcer leur sécurité face à la menace actuelle dans leur voisinage immédiat et apportera une contribution significative, au vu des capacités de ces deux partenaires, à la posture collective et à notre sécurité européenne", a indiqué l'Elysée samedi.

La Suède et la Finlande ont renoncé à leur neutralité traditionnelle en raison de l'invasion russe en Ukraine.

15h30

Ukraine et Russie s'accusent à nouveau de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia

Kiev et Moscou ont de nouveau échangé samedi des accusations de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie et visée à plusieurs reprises depuis une semaine.

"Limitez votre présence dans les rues d'Energodar! Nous avons reçu des informations sur de nouvelles provocations de la part des occupants" russes, a indiqué sur Telegram l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, republiant le message d'un dirigeant local d'Energodar - ville dans laquelle se trouve la centrale - resté loyal à Kiev.

"Selon les témoignages des habitants, des bombardements sont à nouveau en cours en direction de la centrale nucléaire de Zaporijjia (...) L'intervalle entre le départ et l'arrivée des tirs est de 3-5 secondes", ajoute le message.

Une image d'archives datant de mai 2022 de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine
Une image d'archives datant de mai 2022 de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine

De leur côté, les autorités d'occupation installées par la Russie dans les zones qu'elle occupe dans la région de Zaporijjia ont sans surprise accusé les forces ukrainiennes d'être à l'origine de ces tirs.

"Energodar et la centrale nucléaire de Zaporijjia sont à nouveau sous le feu des militants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky", a déclaré sur Telegram un membre de l'administration militaire et civile prorusse, Vladimir Rogov.

Les projectiles sont tombés "dans des zones situées sur les berges du Dniepr et dans la centrale", a-t-il affirmé, sans faire état de victime ni de dégâts.

13h30

L’Ukraine fait face à une augmentation des naissances prématurées

Le stress généré par la guerre fait accoucher prématurément les femmes enceintes en Ukraine. Ainsi, le nombre de naissances prématurées a quasiment doublé dans le pays depuis le début des hostilités. Dans le Donbass, où la Russie intensifie son offensive, il ne reste plus qu'un seul centre périnatal, à Pokrovsk.

>> Le reportage du 12h30 :

Les nombres de naissances prématurées a augmenté dans la région en guerre du Donbass, Ukraine. [Keystone/AP Photo - Nariman El-Mofty]Keystone/AP Photo - Nariman El-Mofty
Reportage sur les naissances prématurées en augmentation dans le Donbass / Le 12h30 / 1 min. / le 13 août 2022

SAMEDI 13 AOÛT

S&P et Fitch placent l'Ukraine à un cran du défaut de paiement

Les agences de notation S&P et Fitch ont dégradé vendredi l'Ukraine, désormais à un cran seulement du défaut de paiement. Elles justifient leur décision par l'annonce d'un moratoire sur la dette extérieure de l'Ukraine, évaluée à 20 milliards de dollars, obtenue mercredi auprès de ses créanciers internationaux.

Un pays est considéré en défaut de paiement quand il est incapable d'honorer ses engagements financiers auprès de ses créanciers, qui peuvent être des États, des institutions financières ou des investisseurs sur les marchés financiers. Le défaut est qualifié de partiel quand l'État ne rembourse pas une partie de ses obligations.

L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de la guerre lancée le 24 février par la Russie et pourrait voir son PIB plonger de 45% cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale de juin.

23h00

Les livraisons de pétrole russe à la République tchèque ont repris

Les livraisons de pétrole russe à la République tchèque ont repris après une suspension de huit jours liée aux sanctions visant Moscou et portant sur les droits de transit par l'Ukraine, a annoncé vendredi l'opérateur tchèque Mero.

L'entreprise russe responsable du transport des hydrocarbures Transneft avait annoncé l'interruption des livraisons de pétrole à la Hongrie, à la République tchèque et à la Slovaquie, à compter du 4 août.

Selon Transneft, les sanctions imposées à la Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine l'ont empêchée de régler les frais de transit à Kiev, qui a donc interrompu le transport de pétrole.

Dérogation aux sanctions

La Russie continue de fournir du pétrole à ces trois pays européens enclavés qui jouissent d'une dérogation aux sanctions de l'Union européenne.

Le ministre tchèque de l'Industrie a déclaré vendredi sur Twitter que la République tchèque, qui négociait seule, avait "trouvé un moyen de débloquer le paiement des frais de transit pour les livraisons de pétrole".

21h30

Le Pentagone "ignore" l'origine des explosions sur la base russe en Crimée

Le Pentagone a assuré vendredi ne pas avoir d'informations sur la cause des récentes explosions sur une base militaire russe en Crimée, tout en soulignant que les Etats-Unis n'avaient livré à Kiev aucune arme ne leur permettant de mener une telle frappe.

"Nous ne leur avons rien fourni qui leur permette ou qui les aide à frapper la Crimée", a déclaré à la presse un haut responsable militaire américain.

Les services de renseignement militaire britanniques ont estimé vendredi qu'au moins cinq chasseurs-bombardiers russes Su-24 et trois appareils multirôles SU-30 avaient été détruits ou fortement endommagés, mais que la piste d'atterrissage restait "probablement" utilisable.

"Saki était principalement une base destinée aux appareils de la flotte russe de la mer Noire", a tweeté le renseignement militaire. "Les capacités aéronavales de la flotte sont maintenant fortement diminuées".

20h35

Trois morts dans une frappe russe sur Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine

Au moins trois personnes ont été tuées et 15 autres blessées vendredi dans des bombardements russes sur les villes ukrainiennes de Kramatorsk, dans l'est, et de Zaporijjia, dans le sud, ont annoncé les autorités locales.

"Une nouvelle attaque sur Kramatorsk - selon de premières informations, nous avons deux civils morts et 13 blessés avec certitude", a dit sur Facebook le gouverneur de la région de Donetsk.

"Les bombardements ont endommagé au moins 20 bâtiments et un incendie s'est déclaré", a-t-il ajouté, appelant une nouvelle fois la population locale à évacuer.

Un responsable local à Zaporijjia a de son côté rapporté sur Telegram la mort d'une femme vendredi dans des frappes russes ayant également fait deux blessés qui ont été hospitalisés.

"Succès partiels"

Dans son message du soir, le ministère ukrainien de la Défense a reconnu des "succès partiels" des forces russes dans la direction de Bakhmout, sur la route vers Kramatorsk, où les troupes de Moscou tentent désormais de "prendre pied".

Un responsable ukrainien de la région de Kherson (sud), occupée par les Russes a de son côté assuré sur Facebook que le dernier pont servant de transport d'armements aux forces russes dans la zone avait été "détruit". Kiev a visé à plusieurs reprises ces dernières semaines les axes logistiques russes dans ce territoire.

19h10

L'économie russe recule de 4% au 2e trimestre en raison des sanctions internationales

L'économie russe s'est contractée de 4% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre 2022, soit le premier trimestre complet depuis que la Russie a déclenché l'invasion de l'Ukraine, montrent vendredi les données préliminaires du service fédéral de la statistique Rosstat.

Rosstat n'a pas fourni de détails mais, selon les analystes, la contraction a été provoquée par la faiblesse de la demande des ménages et les conséquences des sanctions imposées à la Russie par les Occidentaux et quelques pays alliés depuis le 24 février.

La contraction du produit intérieur brut au deuxième trimestre n'a pas été aussi importante que prévu. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un recul du PIB de 7% en glissement annuel en avril-juin, après une croissance de 3,5% au premier trimestre.

Les analystes de la banque centrale s'attendaient à une contraction du PIB de 4,3% au deuxième trimestre, et ont indiqué que la baisse pourrait atteindre 7% au troisième trimestre. Une reprise de l'économie est prévue au second semestre 2023, selon la banque centrale.

16h30

Un premier navire de l'ONU doit accoster vendredi en Ukraine

Un premier navire affrété par les Nations unies pour transporter des céréales ukrainiennes destinées à soutenir ses opérations d'aide humanitaire dans le monde doit accoster vendredi en Ukraine, a indiqué le Programme alimentaire mondial (PAM).

Le MV Brave Commander, qui a quitté Istanbul mercredi, doit arriver à Youjne, à l'est d'Odessa, sur les bords de la mer Noire, pour y récupérer ensuite les céréales achetées par le PAM.

Le PAM a acheté pour l'instant 30'000 tonnes de blé ukrainien, et le MV Brave Commander a une capacité de 23'000 tonnes. "Le reste sera bientôt chargé et expédié sur un autre navire", a-t-il expliqué.

En revanche, l'organisation n'a pas communiqué la date à laquelle le navire quittera l'Ukraine ni sa destination. Mais le ministre des infrastructures ukrainien avait annoncé jeudi sur Twitter que les autorités ukrainiennes étaient prêtes à charger 23'000 tonnes de céréales destinées à l'Ethiopie à bord d'un navire attendu vendredi, ce qui correspond à la fois en ce qui concerne la date et la masse de chargement.

14h50

Une interdiction de visas pour tous les Russes discutée fin août

Une interdiction de visa pour tous les Russes afin de sanctionner Moscou pour la guerre en Ukraine va être discutée fin août par l'Union européenne, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie tchèque Jan Lipavsky, dont le pays préside le Conseil de l'Union européenne (UE).

La mesure, réclamée par les autorités ukrainiennes, divise l'UE. Les sanctions européennes doivent être adoptées à l'unanimité des Vingt-Sept.

>> En lire plus : L'Union européenne va discuter d'une interdiction de visas pour tous les Russes

14h15

L'Allemagne va baisser le chauffage dans ses bâtiments publics

L'Allemagne, qui redoute une pénurie de gaz, va baisser le chauffage cet hiver dans tous les bâtiments publics avec un thermostat qui ne pourra pas dépasser les 19 degrés, a annoncé le ministre de l'Economie.

L'écologiste Robert Habeck avait déjà présenté en juillet des mesures pour faire des économies d'énergie. "En plus (de ces mesures), il ne faudra plus chauffer au-dessus de 19 degrés dans les bâtiments publics, à l'exception bien sûr des hôpitaux et institutions sociales", a-t-il affirmé.

"Nous allons prendre des décrets" en ce sens, a-t-il ajouté, selon un extrait de cet entretien à paraître samedi.

En outre les bâtiments et monuments historiques ne devront plus être éclairés la nuit, une mesure que certaines villes d'Allemagne comme Berlin ont déjà adoptée.

14h00

L'Europe pourrait se tourner vers SpaceX pour remplacer les fusées russes

L'Agence spatiale européenne (ESA) a entamé des discussions techniques préliminaires avec SpaceX, la société du milliardaire Elon Musk, qui pourraient déboucher sur l'utilisation temporaire de ses lanceurs après que la guerre en Ukraine a bloqué l'accès des Occidentaux aux fusées russes Soyouz.

Le concurrent américain d'Arianespace est avec le Japon et l'Inde parmi les candidats en tête de liste pour résoudre ce problème temporaire, mais le choix définitif dépendra du calendrier de la fusée Ariane 6, qui n'a pas encore été finalisé.

"Je dirais que nous discutons de deux options et demie. La première est SpaceX, c'est clair. Une autre est peut-être le Japon", a déclaré Josef Aschbacher, directeur général de l'ESA.

"Le Japon attend le vol inaugural de sa fusée de nouvelle génération. Une autre option pourrait être l'Inde", a-t-il ajouté. "Je dirais que SpaceX est le plus opérationnel d'entre eux."

Jusqu'à présent, l'Europe dépendait de la fusée italienne Vega pour les petites charges utiles, de la fusée russe Soyouz pour les charges moyennes et de la fusée Ariane 5 pour les missions lourdes. La nouvelle génération de Vega C a fait ses débuts le mois dernier et la nouvelle Ariane 6 a été reportée à l'année prochaine.

11h50

Deux nouveaux navires chargés de céréales quittent l'Ukraine

Deux nouveaux navires chargés de céréales ont quitté l'Ukraine, dont l'un chargé de blé, une première depuis la reprise des exportations ukrainiennes de céréales au début du mois dans le cadre de l'accord signé le 22 juillet à Istanbul, a annoncé le ministère turc de la Défense.

Au total, 14 navires chargés de céréales ont quitté la côte méridionale de l'Ukraine au cours des deux dernières semaines, en application de cet accord signé par la Russie et l'Ukraine sous l'égide des Nations unies et de la Turquie et qui prévoit des couloirs maritimes sécurisés depuis trois grands ports de la région administrative d'Odessa.

Le Sormovsky, qui bat pavillon du Bélize, a quitté le port de Tchernomorsk avec une cargaison de 3050 tonnes de blé en direction de la province turque de Tekirdag, qui borde la mer de Marmara.

Un terminal à céréales du port d'Odessa. [Reuters - Stringer]
Un terminal à céréales du port d'Odessa. [Reuters - Stringer]

Il s'agit de la première exportation de blé ukrainien depuis plus de cinq mois, le lancement de l'agression russe le 24 février dernier ayant rapidement mis à l'arrêt les ports de la mer Noire et de la mer d'Azov, dans le sud de l'Ukraine.

Avant le début de la guerre, l'Ukraine et la Russie représentaient à elles deux environ le tiers des exportations mondiale de blé et les Nations unies ont alerté à plusieurs reprises ces derniers mois sur le risque d'exacerbation de la crise alimentaire mondiale dans le sillage du conflit, notamment en raison du blocus russe des ports ukrainiens sur la mer Noire.

Autre navire parti d'Ukraine, le Star Laura, qui bat pavillon des Îles Marshall, est parti du port de Pivdenny, dans la ville de Ioujni, avec à son bord 60'000 tonnes de maïs destinées à l'Iran, a précisé le ministère turc de la Défense.

Jusqu'ici, la plupart des navires ayant quitté l'Ukraine dans le cadre de l'accord d'Istanbul étaient chargés de céréales fourragères ou destinées à entrer dans la composition de biocarburants.

10h15

Le géant russe de l'aluminium Rusal affecté par les sanctions

Le géant russe de l'aluminium Rusal a indiqué être affecté par les sanctions internationales provoquant notamment une demande russe en berne, en annonçant un bénéfice net en fort recul au premier semestre. Le bénéfice net a reculé de 16,7% au premier semestre sur un an, à 1,68 milliard de dollars.

Fondé par l'oligarque Oleg Deripaska, le groupe souligne que "les tensions géopolitiques croissantes depuis février 2022 ont fait considérablement augmenter la volatilité sur les marchés de matières premières et de devises".

09h30

Situation à Zaporijia "grave mais stable"

La centrale nucléaire de Zaporijjia se trouve désormais au coeur des tensions entre Russes et Ukrainiens. Des bombardements ont causé la mort d'au moins 14 personnes dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre de l'Ukraine, près de la centrale. Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir bombardé le complexe. Alors que le Conseil de sécurité a tenu une réunion d'urgence pour évoquer la situation sécuritaire, le directeur de l'AIEA considère que la situation est "extrêmement" sérieuse.

Pour Emmanuelle Galichet, maître de conférence en sciences et technologies nucléaires au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) à Paris, interrogée dans l'émission Tout un monde, "la situation est grave mais elle est totalement stable. Il faut absolument continuer à dire qu'une centrale nucléaire ne doit pas être au milieu des combats. Pour autant aujourd'hui, l'ensemble des réacteurs et des piscines de combustibles usés n'ont pas été touchés. il n'y a aucun rejet radioactif détecté".

"Les réacteurs sont très bien protégés pour supporter des chutes d'objets très lourds, des chutes d'avions mais aucune démonstration de sûreté sur les centrales nucléaires n'a pris en compte des tirs de missiles. On image qu'ils supportent des tirs de missiles mais personne n'y avait pensé."

> L'interview complète d'Emmanuelle Galichet

dans Tout un monde

:

Un soldat russe devant la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine. [AP/Keystone]AP/Keystone
La sécurité de la centrale de Zaporijia menacée par les bombardements / Tout un monde / 9 min. / le 12 août 2022

07h30

Le niet de Moscou à la Suisse fait réagir

Le niet de Moscou à la demande suisse de représenter l'Ukraine en Russie fait réagir des parlementaires fédéraux, alors que l'argument avancé est que la Suisse n'est plus neutre depuis qu'elle a repris les sanctions européennes contre la Russie.

>> Relire : Moscou refuse que l'Ukraine soit représentée en Russie par la Suisse

Pour le conseiller national UDC Yves Nidegger, interrogé dans La Matinale, cette issue était cousue de fil blanc: "Si on avait voulu se prendre un râteau en public, on ne s'y serait pas pris autrement." L'élu genevois dit ne pas comprendre cet acharnement suisse à vouloir préparer quelque chose avec les Ukrainiens tout en sachant que la réponse russe, nécessaire à la conclusion d'un tel accord, serait négative. Et de déplorer un "acharnement thérapeutique autour du cercueil de la neutralité".

Malgré ce coup dur pour la politique des bons offices de la Suisse, la diplomatie helvétique s'en remettra et les bons offices vont continuer, estime de son côté la conseillère nationale socialiste Brigitte Crottaz. La Vaudois évoque un dommage collatéral causé par un contexte très particulier de guerre et estime que les choses vont s'aplanir quand la situation se détendra.

>> Les interviews d'Yves Nidegger et Brigitte Crottaz dans La Matinale :

Yves Nidegger, conseiller national UDC GE. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
La Russie refuse les bons offices de la Suisse: réactions à Berne / La Matinale / 1 min. / le 12 août 2022

03h20

L'ex-président russe Dmitri Medvedev chez les séparatistes ukrainiens

L'ex-président russe Dmitri Medvedev a effectué avec plusieurs autres hauts responsables russes un déplacement dans une région séparatiste prorusse de l'est de l'Ukraine. Il a appelé à resserrer encore les liens avec Moscou.

Il s'agit de l'une des plus importantes délégations russes à se rendre dans l'Est ukrainien depuis le début de l'attaque de Moscou, le 24 février.

Dmitri Medvedev a dit avoir "eu des entretiens au sujet des mesures à prendre en priorité pour assurer la sécurité des républiques du Donbass", sur instructions de Vladimir Poutine.

"Une attention particulière a été accordée à l'harmonisation des législations" des régions séparatistes avec celle de la Russie, ainsi qu'à la réparation des infrastructures et à la préparation des écoles pour la rentrée, a-t-il ajouté.

Actuellement vice-président du puissant conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev s'est notamment entretenu avec le dirigeant séparatiste de la région de Lougansk, Léonid Passetchnik, et celui de la région voisine de Donetsk, Denis Pouchiline. Ces deux entités ont fait sécession en 2014 avec l'appui de Moscou et se sont élargies à la faveur de l'offensive que mène la Russie cette année contre l'Ukraine.

02h50

Volodymyr Zelensky demande de ne pas évoquer publiquement les tactiques

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé aux représentants de Kiev d'arrêter d'évoquer auprès des journalistes les tactiques militaires utilisées face à la Russie, décrivant de tels commentaires comme "franchement irresponsables".

À la suite des explosions qui ont secoué mardi une base aérienne russe en Crimée, le New York Times et le Washington Post ont rapporté que les forces ukrainiennes étaient responsables, citant des représentants de Kiev non identifiés. Le gouvernement ukrainien a refusé de dire s'il était à l'origine des explosions.

"La guerre n'est certainement pas le moment pour la vanité et les déclarations fracassantes. Moins vous divulguez de détails sur nos plans de défense, mieux ce sera pour la mise en oeuvre de ces plans de défense", a dit Volodymyr Zelensky.

"Si vous voulez générer des gros titres, c'est une chose - c'est franchement irresponsable. Si vous voulez la victoire de l'Ukraine, c'est une autre chose, et vous devez être conscients de votre responsabilité pour chaque mot que vous dites sur les plans étatiques de défense ou de contre-attaque", a-t-il ajouté.

23h30

Centrale nucléaire de Zaporijjia: "l'heure est grave", dit l'AIEA

"L'heure est grave", a lancé le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, après que la centrale nucléaire de Zaporijjia a à nouveau été bombardée. Il a réclamé l'accès au site.

"L'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Le temps presse".

L'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale, mission que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de freiner. Le site de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe depuis le début mars, a de nouveau été bombardé jeudi, Kiev et Moscou s'accusant une nouvelle fois d'en être responsables.

Les alliés de l'Ukraine, soulignant la nécessité de la mission de l'AIEA, ont pointé du doigt, devant le Conseil de sécurité, la responsabilité russe. "La solution pour ce qui se passe à Zaporijjia est simple. Les Etats-Unis appellent la Fédération de Russie à retirer immédiatement ses forces du territoire ukrainien", a déclaré Bonnie Jenkins, sous-secrétaire d'Etat américaine au désarmement.

>> Les précisions de La Matinale :

Vue sur la centrale nucléaire de Zaporijjia. [Reuters - Alexander Ermochenko]Reuters - Alexander Ermochenko
De nouveaux tirs d’artillerie sur la centrale nucléaire de Zaporijjia / La Matinale / 1 min. / le 12 août 2022

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie