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Des documents "top secret" saisis lors de la perquisition chez Donald Trump

Aux États-Unis, le FBI était à la recherche de documents classés secret défense chez Donald Trump
Aux États-Unis, le FBI était à la recherche de documents classés secret défense chez Donald Trump / 19h30 / 1 min. / le 12 août 2022
La police fédérale américaine, le FBI, a saisi des documents "top secret" lors de sa perquisition chez l'ancien président Donald Trump, en possible violation de la loi sur l'espionnage, selon des documents judiciaires publiés vendredi.

Les enquêteurs soupçonnent Donald Trump, avec la détention illégale de documents classifiés, d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage.

Plusieurs documents judiciaires ont été publiés vendredi par un juge de Floride: le mandat autorisant la perquisition, avant que celle-ci ne soit menée, et un long inventaire des documents saisis lundi par les agents du FBI. Dans cette liste est mentionné un ensemble de documents concernant le "président de la France", sans plus de précisions.

L'opération, conduite dans la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride, avait provoqué la fureur de ses partisans évoquant une "persécution politique", ainsi que de nombreux ténors républicains.

La résidence de Donald Trum à Mar-a-Lago en Floride a été perquisitionnée en début de semaine. [AP Photo - Steve Helber]
La résidence de Donald Trum à Mar-a-Lago en Floride a été perquisitionnée en début de semaine. [AP Photo - Steve Helber]

"Pas à la légère"

Jeudi, le ministre de la justice Merrick Garland avait, dans une prise de parole exceptionnelle, demandé qu'un juge rende public ce mandat autorisant la perquisition afin que ses motifs soient connus de tous.

Cette demande - très inhabituelle - avait été favorablement accueillie par Donald Trump. "Non seulement je ne m'opposerai pas à la publication des documents (...) mais j'irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate", a écrit jeudi soir le milliardaire, qui s'était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu'il avait reçue.

L'ex-président a assuré dans un communiqué vendredi que les documents récupérés par la police avaient tous été déclassifiés.

Jeudi, au cours de sa brève allocution télévisée, Merrick Garland a assuré avoir "personnellement approuvé" cette perquisition. "Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère", a souligné le ministre de la Justice, ajoutant que l'affaire revêtait un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

>> Lire aussi : Le ministre de la Justice "a approuvé personnellement" la perquisition chez Donald Trump

Une première

La loi oblige les présidents américains à transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines. Or, Donald Trump avait emporté, lors de son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que des agents des Archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.

La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des Etats-Unis. Outré, Donald Trump a raconté lundi sur Truth Social que ses avocats coopéraient "pleinement" avec les autorités lorsque "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06h30 du matin, par un TRES grand nombre d'agents".

Il s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient "fouillé les placards de la Première dame" Melania Trump. Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir "placé" de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

>> Lire aussi : Donald Trump suggère que le FBI pourrait avoir "placé" des preuves lors de la perquisition

agences/asch/vajo

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Des informations sur le "président de la France"

Les agents du FBI ayant mené la perquisition au domicile de l'ancien président Donald Trump (lire ci-dessus) ont saisi une "vingtaine" de cartons dont des documents classés top secret et des informations sur le "président de la France", affirme vendredi le Wall Street Journal.

Le journal dit avoir eu accès à un inventaire de trois pages, comprenant des documents classés top secret ou confidentiels, des photos et une note manuscrite.

Aucune autre précision n'est donnée concernant ces éléments, ni si cela concerne l'actuel président français Emmanuel Macron.

Dans l'Ohio, un homme armé avait lancé un "appel aux armes" contre le FBI

L'homme armé tué jeudi par les forces de l'ordre après avoir voulu pénétrer dans les bureaux du FBI dans l'Ohio avait posté un "appel aux armes" sur le réseau social de Donald Trump, Truth Social, ont rapporté vendredi plusieurs médias américains.

Ils ont publié des captures d'écran du compte au nom du suspect de 42 ans sur lesquelles on peut lire: "Ceci est un appel aux armes". Le compte a depuis été retiré de Truth Social.

"Je propose la guerre", ajoute l'auteur, appelant des "patriotes" à se rendre en Floride et à tuer des agents du FBI, au lendemain de la perquisition lundi chez l'ancien président Donald Trump en Floride, un raid sans précédent qui provoque la colère du camp républicain.