Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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Une "catastrophe" à Zaporijjia menacerait l'Europe entière, avertit Zelensky

- Tout incident radioactif à la centrale nucléaire de Zaporijjia peut porter un coup aux pays de l'Union européenne, à la Turquie, à la Géorgie, et à des pays de régions plus éloignées. Tout dépend de la direction et de la force du vent, a averti mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La situation autour de la centrale a été évoquée par téléphone par le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et le chef de l'ONU Antonio Guterres.

- Le Kremlin tente d'étoffer les rangs de ses troupes engagées sur le front, en recourant à la conscription volontaire, une nécessité alors que le Pentagone estime que 80'000 soldats russes auraient été tués ou blessés en Ukraine.

- L'Ukraine a affirmé lundi avoir visé une base du groupe paramilitaire Wagner, dont les hommes sont accusés de combattre aux côtés des troupes russes, et avoir détruit un pont près de la ville occupée de Melitopol.

Suivi assuré par RTSinfo

07h50

Une base du groupe Wagner visée grâce à des photos sur les réseaux

L'armée ukrainienne a bombardé dimanche une base du groupe Wagner dans le Donbass (est du pays).

Elle a pu localiser le site de cette société paramilitaire privée et effectuer "une frappe de précision" grâce aux photos publiées la semaine dernière par un reporter de guerre prorusse sur les réseaux sociaux. L'attaque a été confirmée par les chaînes Telegram russes.

>> Les précisions de La Matinale :

Soldat ukrainien en observation dans la région de Sumy (image d'illustration). [AFP - Genya Savilov]AFP - Genya Savilov
En Ukraine, les troupes gouvernementales s'en sont pris à une base du groupe Wagner / La Matinale / 1 min. / le 16 août 2022

06h00

Les efforts pour préserver le patrimoine culturel

Avec la guerre et ses incertitudes, des Ukrainiens et des Ukrainiennes font tout pour sauver le patrimoine du pays, n'hésitant pas à traverser le pays pour mettre des oeuvres en sécurité.

Début mars, quand l'avancée de l'armée russe dans la région de Zaporijjia semblait inéluctable, Natalia a ainsi pris la route vers l'ouest: dans son camion, une tonne de tableaux, d'armes de collection et de céramiques du 17e siècle.

"Nous avons fait 1000 kilomètres en cinq jours. C'était un voyage épouvantable, nous roulions avec des avions passant au-dessus de nos têtes sans même savoir s'ils étaient ukrainiens", se souvient cette femme de 50 ans, commissaire d'exposition du musée de Khortytsia.

"Le plus difficile, c'était de convaincre les gens aux barrages de ne pas fouiller les collections et de laisser passer le camion au plus vite", poursuit-elle.

L'île-musée de Khortytsia est également "un lieu sacré pour l'histoire de l'Ukraine", confie Maksym, qui dirige ce site abritant notamment des dizaines d'objets historiques trouvées au fil des fouilles archéologiques.

Originaire de la région, Maksym a rejoint l'armée ukrainienne au début de l'invasion russe, comme la plupart de ses collègues. Mais ils n'ont pas abandonné leur musée pour autant. Une liste prioritaire d'une centaine d'oeuvres, les plus précieuses, qui devaient être évacuées en cas de danger a ainsi été établie dès 2014. "Le patrimoine culturel ne peut pas être reconstitué. Nous sommes obligés de prendre des précautions", insiste le directeur.

Dès le 23 février, deux jours après un discours de Vladimir Poutine laissant peu de doutes quant à la réalité de l'invasion, les équipes du musée commençaient à démonter les collections. Quand l'offensive de Moscou a été lancée le lendemain, c'est sous les pilonnages russes qu'ils démarraient l'évacuation.

D'après l'Unesco, 175 sites culturels ont été endommagés en Ukraine depuis le début de l'invasion le 24 février. Le ministère ukrainien de la Culture considère qu'environ 100 musées, et près de 17'000 objets du patrimoine culturel, se trouvent dans les territoires occupés.

03h00

Une "catastrophe" à Zaporijjia menacerait l'Europe entière, avertit Zelensky

Une "catastrophe" à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine, menacerait l'Europe toute entière, a averti le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"A l'abri de la station, les occupants bombardent les villes et communautés des environs", a accusé le chef de l'Etat.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko]

"Tout incident radioactif à la centrale nucléaire de Zaporijjia peut porter un coup aux pays de l'Union européenne, à la Turquie, à la Géorgie, et à des pays de régions plus éloignées. Tout dépend de la direction et de la force du vent", a poursuivi le président ukraininen.

"Si les actions de la Russie conduisent à une catastrophe, les conséquences pourraient frapper ceux qui restent silencieux pour l'instant", a-t-il averti.

Il a appelé la communauté internationale à adopter "de nouvelles sanctions dures contre la Russie" et à ne pas "céder au chantage nucléaire". "Toutes les forces russes doivent se retirer immédiatement de la station et des zones environnantes sans aucune condition", a-t-il dit.

21h25

À Neuchâtel, une rentrée particulière pour les jeunes réfugiés d'Ukraine

La fin des vacances scolaires rime cette année avec une rentrée particulière pour les centaines de jeunes Ukrainiennes et Ukrainiens réfugiés en Suisse.

À Neuchâtel, quelque 200 enfants ont été intégrés dans des classes ordinaires. Un défi important pour les profs et les jeunes élèves, qui représente aussi une occasion de montrer leur solidarité.

>> Regarder le reportage du 19h30 :

Des enfants ukrainiens font leur première rentrée dans les classes suisses
Des enfants ukrainiens font leur première rentrée dans les classes suisses / 19h30 / 2 min. / le 15 août 2022

21h10

Cinq étrangers jugés comme "mercenaires" par les séparatistes

Les séparatistes soutenus par Moscou dans l'est de l'Ukraine ont commencé lundi à juger trois Britanniques, un Croate et un Suédois accusés d'avoir combattu avec l'armée ukrainienne, ce qui pourrait leur valoir la peine de mort.

L'un des Britanniques, le Croate et le Suédois, faits prisonniers dans la zone du port ukrainien de Marioupol, assiégé et bombardé pendant des semaines par l'armée russe, encourent la peine de mort, selon une juge citée par l'agence de presse TASS.

Selon l'agence Ria-Novosti, ces trois hommes sont poursuivis pour tentative de "prise de pouvoir par la force" et pour "participation à un conflit armé en tant que mercenaire".

Les deux autres Britanniques sont accusés, pour l'un, uniquement de mercenariat, tandis que l'autre est poursuivi pour "avoir participé au recrutement de mercenaires" en faveur de l'Ukraine, toujours selon l'agence Ria-Novosti.

20h20

Echange autour de Zaporijjia entre Sergueï Choïgou et Antonio Guterres

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et le chef de l'ONU Antonio Guterres ont évoqué par téléphone la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle de l'armée russe dans le sud de l'Ukraine, où elle est visée par des bombardements.

"Sergueï Choïgou a mené des négociations téléphoniques avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, concernant les conditions d'un fonctionnement sécurisé de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, avait été prise début mars par les troupes russes, au début de leur offensive à grande échelle en Ukraine, lancée le 24 février.

Plusieurs frappes sur le site

Depuis fin juillet, plusieurs frappes, dont les deux parties s'accusent mutuellement, ont visé le site, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant jeudi dernier une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Kiev accuse Moscou d'utiliser la centrale comme base d'attaque et dépôt de matériel. Soutenue par ses alliés occidentaux, l'Ukraine appelle à la démilitarisation de la zone et au retrait des forces de Moscou.

19h10

Pays nordiques et Allemagne divisés sur les visas touristiques russes

Les pays nordiques et l'Allemagne ont affiché lundi à Oslo des signes de division sur une limitation, en réaction à l'invasion de l'Ukraine, des visas touristiques délivrés aux Russes. Cette mesure, prônée par Helsinki, suscite des réticences à Berlin.

Le ministère finlandais des Affaires étrangères a présenté début août un plan pour limiter les visas touristiques délivrés aux Russes souhaitant aller dans le pays, et Helsinki souhaiterait une décision au niveau européen. Depuis l'interdiction des vols de la Russie vers l'UE, les touristes russes sont de plus en plus nombreux à se rendre dans le pays nordique, qui partage une longue frontière avec la Russie, pour transiter vers d'autres Etats européens.

Réserves de l'Allemagne

Le chancelier allemand Olaf Scholz a, lui, affiché ses réserves à l'égard d'une telle mesure. "C'était une décision importante de notre part d'imposer des sanctions contre ceux qui sont responsables de la guerre, contre de nombreux oligarques et ceux qui profitent financièrement et économiquement du régime du (président russe, ndlr) Poutine", a-t-il souligné. "Nous continuerons de le faire mais je pense que ce n'est pas la guerre du peuple russe, c'est la guerre de Poutine", a-t-il affirmé.

La Suède, par la voix de sa Première ministre Magdalena Andersson, a indiqué ne pas avoir arrêté sa position sur ce sujet, tandis que le Danemark a appelé à maintenir l'unité européenne face à Moscou.

18h50

"Accepter les arguments de la propagande ne rend pas les Russes complices de cette guerre"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé lundi que les Russes qui se taisent valident les actions du Kremlin. Mais la population russe peut-elle être tenue responsable de la guerre en Ukraine?

Poursuivi par la justice russe pour avoir critiqué l'invasion de l'Ukraine, Dmitry Glukhovsky, écrivain et journaliste russe exilé depuis le début de l'offensive, ne le pense pas. "Accepter les arguments de la propagande ne rend pas les Russes complices de cette guerre", insiste-t-il au micro de Forum ce lundi.

Selon lui, il s'agit "d'un conformisme pur et dur" de la population qui n'a pas vraiment le choix. Il faut dire que dans la société russe les souvenirs de la répression menée par Staline sont encore très vifs. "Et Poutine joue beaucoup avec les symboliques pour rappeler aux Russes que ça peut revenir vite", poursuit-il. "Beaucoup de gens n'ont pas d'autre choix que d'accepter les arguments de la propagande."

>> L'interview complet de Dmitry Glukhovsky, dans Forum :

Quel est le rôle de la population russe dans la guerre en Ukraine? Interview de Dmitry Glukhovsky (vidéo)
Quel est le rôle de la population russe dans la guerre en Ukraine? Interview de Dmitry Glukhovsky (vidéo) / Forum / 7 min. / le 15 août 2022

18h30

La Russie peine à recruter de nouveaux soldats pour compenser ses pertes en Ukraine

Il est difficile de savoir combien d'hommes sont morts ou ont été blessés dans les rangs de l'armée russe depuis le début de la guerre en Ukraine. Le Pentagone les estime à 80'000. Quel que soit le bilan, ces pertes n'occultent pas la nécessité pour le Kremlin d'étoffer les rangs de ses troupes engagées sur le front.

Le processus de recrutement de nouveaux soldats a commencé dès le mois de mars. S'il est difficile de savoir combien ils sont à s'être engagés, le quotidien Kommersant a relevé une intensification des appels à candidatures ces derniers mois.

Un sondage publié récemment montre l'existence d'un fossé générationnel entre les volontaires désireux de s'engager, de même qu'un faible volant de population désireux d'aller combattre. Il indique par exemple que 62% des hommes sondés ne sont pas prêts à s'engager. C'est une hausse de 6 points par rapport au mois de mai. Et il indique en outre que 37% des hommes âgés de 47 à 59 ans seraient prêts à prendre les armes. Une proportion qui retombe à 23% seulement des jeunes de 18 à 29 ans.

>> Le sujet complet dans Forum :

La Russie peine à recruter des soldats pour compenser ses pertes en Ukraine (vidéo)
La Russie peine à recruter des soldats pour compenser ses pertes en Ukraine (vidéo) / Forum / 3 min. / le 15 août 2022

16h50

Des ponts détruits par des saboteurs pro-Kiev

Les autorités ukrainiennes ont affirmé que des saboteurs pro-Kiev sont parvenus à faire sauter un pont ferroviaire près de la ville de Melitopol (région de Zaropijjia, sud), occupée par l'armée russe, dans un nouvel effort pour perturber la logistique des troupes de Moscou.

"Un pont ferroviaire en moins au sud-ouest de Melitopol signifie une absence totale de trains militaires depuis la Crimée", péninsule annexée en 2014 par la Russie et essentielle aux ravitaillements de l'armée russe, a annoncé sur Telegram le maire de Melitopol Ivan Fedorov.

L'Ukraine a visé plusieurs ponts ces dernières semaines, principalement dans la région occupée de Kherson, où Kiev dit mener une contre-offensive ayant permis de reprendre des dizaines de villages et menacer désormais les troupes russes ayant traversé le fleuve Dniepr.

16h35

L'Ukraine dit avoir frappé une base du groupe russe Wagner

L'Ukraine a affirmé lundi avoir visé une base du groupe paramilitaire Wagner, dont les hommes sont accusés de combattre aux côtés des troupes russes, et avoir détruit un pont près de la ville occupée de Melitopol.

Selon le gouverneur de la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, la base de cette société militaire privée dans la ville de Propasna a été "détruite par une frappe de précision". Le tir a eu lieu dimanche, a précisé Serguiï Gaïdaï sur Telegram.

Très opaque, le groupe Wagner est réputé comme étant lié à l'oligarque russe Evguéni Prigojine, lui-même considéré comme un proche du président Vladimir Poutine. La présence de ses combattants a été attestée ces dernières années en Syrie, en Libye, au Mali et dans d'autres pays d'Afrique.

16h30

Vladimir Poutine vante l'armement russe malgré les revers en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lundi que Moscou était prêt à vendre des armes de pointe à ses alliés dans le monde entier et à coopérer au développement de la technologie militaire, près de six mois après le début de la guerre en Ukraine, dans laquelle son armée a obtenu des résultats moins bons que prévu.

Le chef du Kremlin, s'adressant lors d'un salon de l'armement dans les environs de Moscou, a affirmé que l'armement russe avait des années d'avance sur la concurrence.

La Russie tient à ses liens étroits avec l'Amérique latine, l'Asie et l'Afrique, "et est prête à offrir à ses partenaires et alliés les types d'armes les plus modernes. Des armes légères aux véhicules blindés et à l'artillerie, en passant par les avions de combat et les drones", a-t-il déclaré.

Pourtant, jusqu'à présent, la guerre n'a pas été une vitrine convaincante pour l'industrie de l'armement russe.Les forces du dirigeant russe ont été repoussées des deux plus grandes villes d'Ukraine et n'ont progressé que lentement, au prix de lourdes pertes, dans l'est du pays.

15h15

Devenue un symbole géopolitique, la basketteuse Brittney Griner fait appel

La basketteuse américaine Brittney Griner a fait appel de sa condamnation en Russie, ont indiqué lundi ses avocats. Elle a été condamnée à neuf ans de prison pour trafic de cannabis. La date du procès en appel n'était pas connue dans l'immédiat.

Considérée comme l'une des meilleures joueuses de basket au monde, Brittney Griner, 31 ans, a été arrêtée en février à Moscou en possession d'une vapoteuse contenant du liquide à base de cannabis. Elle a reconnu avoir été en possession de cette substance, affirmant toutefois l'avoir apportée en Russie par inadvertance et l'utiliser légalement aux Etats-Unis comme anti-douleur.

Elle était venue en Russie pour jouer pendant l'intersaison américaine, une pratique courante pour les basketteuses. Son cas a pris une ampleur géopolitique dans le contexte de la crise entre Moscou et Washington liée à l'offensive russe en Ukraine. Elle fait désormais partie de plusieurs citoyens américains actuellement détenus en Russie et dont Washington veut obtenir la libération.

12h30

Quel coût pour le gaz cet hiver en Allemagne?

En Allemagne, on saura lundi ce que les consommateurs devront payer en plus pour le gaz consommé cet hiver. Les fournisseurs de gaz doivent en effet préciser le montant du surcoût qu'ils pourront répercuter sur les factures. Et cela pourrait faire très mal au porte-monnaie.

>> Les précisions du 12h30 :

Un gazoduc par lequel le gaz russe arrive dans le nord de l'Allemagne. [Keystone - DPA/Stefan Sauer]Keystone - DPA/Stefan Sauer
La baisse des livraisons de gaz russe augmente son coût pour les ménages allemands / Le 12h30 / 2 min. / le 15 août 2022

07h00

La survie est parfois une question de chance

L'est de l'Ukraine est devenue l'épicentre des combats et la survie y est souvent une question de chance. On se bat ici depuis 2014, quand des séparatistes prorusses, appuyés par le Kremlin, se sont emparés d'une partie des deux régions dont leurs capitales Donetsk et Lougansk. Et depuis le début de l'offensive russe en février, les troupes de Moscou ont gagné du terrain, mais les soldats ukrainiens résistent.

Les deux camps sont retranchés. Les combats se résument de plus en plus à une guerre d'artillerie. Et les armes utilisées, notamment les vieux systèmes d'artillerie soviétiques, sont imprécises, quand leur usage n'est pas carrément aléatoire.

"On s'assoit dans les tranchées; l'ennemi nous bombarde et on ne peut même pas sortir la tête", résume Bogdan, un soldat ukrainien de 26 ans, à Bakhmout, ville contre laquelle l'armée russe concentre ses efforts. "Il n'y a plus de combat à l'arme à feu comme avant. Aujourd'hui, c'est une bataille d'artillerie. Alors, tu sautes juste dans ta tranchée et tu attends la frappe".

Il y a peu, la cabine du 4x4 de Bogdan a été transpercée par les restes d'une roquette qui venait d'exploser. La main du jeune soldat en tremble encore. À l'arrière du véhicule, il brandit le bout de métal qui a failli le tuer avant de le jeter à terre avec un air de dédain.

A Kostiantynivka, un immeuble de quatre étages a été détruit par une frappe. Ievguenia, 82 ans, raconte qu'elle somnolait quand les deux explosions ont retenti. "Il y avait déjà eu des explosions, mais elles étaient loin, alors je m'y étais habituée", dit-elle sans cacher sa détresse, des larmes dans les yeux. "J'ai été jetée là-bas", poursuit-elle en désignant le pan de mur qui l'a sauvé: "Je ne sais pas comment j'ai atterri là. Je ne sais pas cela".

A Soledar, une petite ville sur la route de Bakhmout subissant de violents bombardements, le militaire Oleg raconte sur un ton d'indifférence son propre miracle. "Je rentrais du front. J'avais 3-4 jours de permission, alors on a été se détendre au bord du lac: barbecue, bière, bonne compagnie", commence-t-il.

"Soudain, un tank a commencé à nous tirer dessus. Il a tiré dans l'eau, où il y avait beaucoup de soldats. On a survécu par miracle, tous les éclats sont restés coincés dans l'eau. C'est pour cela que nous sommes encore en vie", sourit-il.

05h30

En Finlande, l'hymne ukrainien pour recevoir les touristes russes

Dans l'est de la Finlande, les rapides d'Imatrankoski sont une attraction incontournable. Chaque jour à la même heure, l'hymne national ukrainien retentit, le barrage presque centenaire s'ouvre et l'eau s'engouffre sous le regard de centaines de visiteurs dont de nombreux Russes.

Traditionnellement, c'était la musique du compositeur finlandais Jean Sibelius qui accompagnait l'événement quotidien, mais depuis la fin juillet elle est précédée de l'hymne de l'Ukraine pour protester contre l'invasion russe du pays.

Outre cette mesure symbolique, la Finlande, qui partage une frontière orientale de 1300 kilomètres avec la Russie, s'apprête à limiter les visas touristiques délivrés aux Russes, imitant les autres pays de l'Union européenne.

Dans la ville voisine de Lappeenranta, l'hymne national ukrainien résonne chaque soir du sommet de l'hôtel de ville, qui surplombe les centres commerciaux prisés par les touristes russes. "L'objectif est d'exprimer un soutien fort à l'Ukraine et de condamner la guerre d'agression", explique le maire, Kimmo Jarva.

De nombreux Russes se rendent à Lappeenranta pour acheter vêtements et cosmétiques. Les plaques d'immatriculation russes sont légion à travers la ville. Depuis le début du conflit, les Finlandais voient ces touristes d'un mauvais oeil.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie