D'après les sondages, Harriet Hageman devance Liz Cheney d'environ 20 points dans la course à l'investiture républicaine pour un siège à la Chambre des représentants. Une récente enquête de l'Université du Wyoming place même son avance à presque 30 points.
Agée de 56 ans, Liz Cheney est l'une des principales bêtes noires du milliardaire républicain depuis qu'elle a osé rejoindre la commission parlementaire enquêtant sur son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
La fille de l'ancien vice-président Dick Cheney copréside même ce groupe d'élus, pour qui Donald Trump a "failli à son devoir" lors de l'attaque menée par ses partisans pour tenter d'empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de 2020.
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Une républicaine "déloyale et belliciste"
En réaction, le 45e président des Etats-Unis multiplie les attaques contre Liz Cheney, l'accusant d'être "déloyale et belliciste" et la qualifiant de "ratée donneuse de leçons". Il a mis tout son poids derrière sa rivale Harriet Hageman, avocate de 59 ans qui a grandi dans un ranch et auprès de qui il est allé faire campagne fin mai.
Dans un Etat qui a voté à plus de 70% pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle, Harriet Hageman appuie notamment la théorie véhiculée par le clan Trump selon laquelle l'élection de 2020 a été "volée" à l'ancien président, malgré les innombrables preuves du contraire.
De son côté, Liz Cheney, qui a voté pour la destitution à laquelle le magnat a finalement échappé, s'efforce depuis plus d'un an de démonter cette thèse à laquelle adhèrent encore des millions de trumpistes.
Menaces de mort et excommunication
Depuis qu'elle enquête sur Donald Trump et son entourage, l'élue a été visée par une série de menaces de mort et ne se déplace plus sans escorte policière. Elle a donc été contrainte de mener une sorte de campagne fantôme, sans meetings électoraux ni événements publics.
Cette femme blonde à lunettes, héritière d'une droite très traditionaliste, pro-armes et anti-avortement, a été excommuniée par le parti républicain du Wyoming, dont le chef a lui-même participé aux manifestations le jour de l'assaut du Capitole.
afp/oang