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Le Tessin observe le virus du Nil occidental se rapprocher de la Suisse

Le Culex quinquefasciatus est l'un des vecteurs de la fièvre du Nil occidental. [Reuters]
La propagation du virus du Nil occidental préoccupe l’Italie / La Matinale / 1 min. / le 16 août 2022
Le virus du Nil occidental, qui peut entraîner des complications sévères chez les personnes âgées ou les individus fragiles, préoccupe l'Italie. Transmis à l'homme par des moustiques ou des oiseaux, sa progression en Italie est suivie avec grande attention au Tessin.

Dans le nord de l'Italie, le foyer du virus se situe dans la région de Padoue, à 40 kilomètres de Venise. La semaine dernière, le nombre d'infections a plus que doublé en sept jours. Au total, 144 cas ont été décelés depuis le début du mois de juin, avec 11 décès rapportés, selon l’ISS, l'institut italien de la santé publique. Des personnes ont aussi été infectées en Emilie-Romagne et en Lombardie, région frontalière avec le Tessin.

La maladie est asymptomatique dans la majorité des cas. Une partie des personnes infectées souffrent tout de même de symptômes légers, comme de la fièvre, des maux de tête ou des nausées. Les personnes âgées et celles dont les défenses immunitaires sont affaiblies étant à risque, les spécialistes leur conseillent de se protéger en se couvrant la peau et en utilisant des répulsifs anti-moustiques.

L'Office fédéral de la santé publique n'a pour l'heure enregistré aucun cas en Suisse, mais la situation est suivie avec grande attention au Tessin, où les autorités sanitaires cantonales n'excluent pas l'apparition, côté suisse, de cas d'infection par le virus du Nil occidental.

"La mortalité liée à cette infection est très faible"

Médecin spécialiste des maladies infectieuses à Unisanté et au CHUV à Lausanne, Serge de Vallière, interrogé mardi dans La Matinale de la RTS, s'est montré peu inquiet. "La mortalité liée à cette infection est très faible. Elle est d'environ 0,1%. La grande majorité des gens récupèrent sans complication", a-t-il rassuré. De plus, le nombre de cas n'a pas vraiment augmenté par rapport aux années précédentes. Simplement, c'est en juillet, août, voire septembre que les moustiques qui transmettent le virus sont le plus actifs, prévient le spécialiste.

Quant à savoir exactement pourquoi cette maladie ne s'est pas encore répandue en Suisse, Serge de Vallière n'a pas la réponse. "Il existe pourtant des moustiques qui pourraient transmettre ce virus dans le pays. Est-ce qu'on a une immunité naturelle due à d'autres virus déjà répandus ici? C'est possible", avance-t-il.

>> Ecouter son interview dans La Matinale:

Sujet radio: Nicole della Pietra, Sophie Iselin
Adaptation web: Vincent Cherpillod

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