Le suivi de la situation en Ukraine
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L'Otan réclame une "inspection" urgente de la centrale nucléaire de Zaporijjia

- Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a jugé mercredi "urgent" qu'une " "inspection" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous contrôle russe et autour de laquelle frappes et affrontements se multiplient.

- De nombreux enfants ukrainiens sont arrivés en Suisse sans leur parent direct, et donc sans représentant légal. Les cantons doivent alors leur en attribuer un, au cas par cas.

- L'explosion de munitions qui s'est produite mardi dans une base militaire russe en Crimée, péninsule annexée par la Russie, était due à un "acte de sabotage", a indiqué l'armée russe.

- Pour Jean-Marc Rickli, directeur au Centre de Politiques de sécurité de Genève, l'armée ukrainienne, qui a revendiqué et qui est très probablement à l'origine de ces événements, agit "intelligemment" en détruisant les réserves de munitions russes, mais cette stratégie pourrait aussi refléter son infériorité.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de jeudi

21h30

Au moins six morts dans un bombardement sur Kharkiv

Au moins six personnes ont été tuées et seize blessées mercredi dans un bombardement russe sur Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, ont annoncé les autorités locales. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une "attaque ignoble et cynique".

Le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, avait dans un premier temps évoqué sur Telegram un bilan de trois morts et dix blessés, avant que le gouverneur régional Oleg Sinegoubov ne le revoie à la hausse. "Il y un puissant incendie sur les lieux de la frappe dans un immeuble d'habitation", a ajouté Igor Terekhov.

Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe dans le nord-est de l'Ukraine, la ville de Kharkiv est régulièrement pilonnée par l'armée russe depuis le début de l'invasion fin février, mais les troupes de Moscou n'ont jamais réussi à prendre la cité.

Des centaines de civils ont été tués dans la région de Kharkiv depuis le début de la guerre, selon le décompte des autorités. Les forces russes concentrent actuellement leur offensive sur l'Est et le Sud de l'Ukraine.

20h25

La guerre éclair espérée par Moscou s’est muée en un conflit d’usure

Près de six mois après son lancement, la guerre éclair espérée par Moscou s'est transformée en un conflit d'usure où chaque camp connaît ses petites victoires en prenant ou reprenant des villages. Une chose est sûre, à l'heure actuelle, personne n'est en mesure de prédire son issue.

Deux attaques ayant récemment visé des installations militaires russes en Crimée montrent la capacité de l'Ukraine à frapper loin de la ligne de front et perturber la logistique russe. Elles mettent Moscou sous pression huit ans après l'annexion de cette péninsule.

Pendant ce temps, dans l'est de l'Ukraine, à Kharkiv et dans le Donbass, les forces russes multiplient toujours les bombardements, grignotant lentement toujours plus de zones ukrainiennes.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

La guerre en Ukraine est devenue un conflit d’usure, où chaque camp connaît ses petites victoires
La guerre en Ukraine est devenue un conflit d’usure, où chaque camp connaît ses petites victoires / 19h30 / 2 min. / le 17 août 2022

>> Et les explications d'Antoine Silacci :

Antoine Silacci: "La logistique reste le nerf de la guerre"
Antoine Silacci: "La logistique reste le nerf de la guerre" / 19h30 / 1 min. / le 17 août 2022

16h40

La Suisse sanctionne l'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch et son fils

La Suisse s'associe aux sanctions contre l'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Lui et son fils figurent désormais sur la liste des personnes soumises à des interdictions de voyage et des sanctions financières dans le cadre de la guerre en Ukraine.

Ils sont responsables du soutien et de la mise en œuvre d'actions qui menacent l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine, est-il écrit dans la décision du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR).

Selon différentes sources, Viktor Ianoukovitch, 72 ans, a fait partie d'une opération spéciale russe qui visait à le voir remplacer le président ukrainien actuel lors de la première phase de la guerre d'agression russe contre l'Ukraine, poursuit le document.

Son fils Oleksandr, 49 ans, continue notamment à mener des activités commerciales dans le Donbass contrôlé par les groupes séparatistes, en particulier dans les secteurs de l'énergie, du charbon, de la construction, de la banque et de l'immobilier.

Viktor Ianoukovitch a été le président de l'Ukraine de 2010 à 2014. Il s'est installé en Russie après avoir été destitué par le parlement ukrainien.

16h10

L'Otan juge urgent de permettre à l'AIEA d'inspecter la centrale de Zaporijjia

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a jugé mercredi "urgent" qu'une " "inspection" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous contrôle russe et autour de laquelle frappes et affrontements se multiplient.

La centrale, la plus grande d'Europe, a été prise début mars par les troupes russes. "Cela constitue une grave menace pour la sécurité, qui augmente les risques d'accident ou d'incident nucléaire (...) Il est urgent d'autoriser une inspection de l'AIEA et d'obtenir le retrait de toutes les forces russes" du site, a estimé Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse.

15h50

L'Ukraine menace de démanteler un pont reliant la Russie continentale à la Crimée

Inauguré en 2018, le pont de Kertch a été construit à grands frais par Moscou pour connecter la Russie à la péninsule annexée de Crimée. [Keystone - Alexey Nikolsky]
Inauguré en 2018, le pont de Kertch a été construit à grands frais par Moscou pour connecter la Russie à la péninsule annexée de Crimée. [Keystone - Alexey Nikolsky]

L'Ukraine a menacé mercredi de démanteler le pont de Kertch, construit à grands frais par Moscou pour connecter la Russie à la péninsule annexée de Crimée, où ont eu lieu plusieurs explosions sur des bases militaires russes.

"Ce pont est une structure illégale et l'Ukraine n'a pas donné sa permission pour sa construction. Il porte préjudice à l'écologie de la péninsule et doit donc être démantelé. Peu importe comment: volontairement ou non", a écrit sur Telegram le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak.

Le pont de Kertch, qui avait été inauguré par le président russe Vladimir Poutine en mai 2018, a représenté un chantier colossal de deux ans coûteux pour bâtir les 19 kilomètres reliant la Russie continentale à la Crimée et désenclaver la péninsule quatre ans après son annexion par Moscou.

14h40

La Chine va envoyer des troupes en Russie pour des exercices militaires conjoints

Des militaires chinois se rendront en Russie pour prendre part à des exercices militaires conjoints dirigés par Moscou et auxquels participeront également des soldats venus d'Inde, de Biélorussie, de Mongolie et du Tadjikistan entre autres, a annoncé mercredi le ministère chinois de la Défense.

La participation de la Chine à ces exercices est "sans rapport avec la situation internationale et régionale actuelle", a précisé le ministère dans un communiqué.

Le ministère chinois de la Défense a déclaré que sa participation aux exercices baptisés "Vostok" s'inscrivait dans le cadre d'un accord de coopération annuel bilatéral avec la Russie.

"L'objectif est d'approfondir la coopération concrète et amicale avec les armées des pays participants, d'améliorer le niveau de collaboration stratégique entre les parties participantes et de renforcer la capacité à répondre à diverses menaces pour la sécurité", indique le communiqué.

12h10

Une task force demandée pour le gel des avoirs russes

Une task force devrait être instaurée en vue du gel des avoirs des oligarques russes et biélorusses. La commission de l'économie et des redevances du National a déposé par 13 voix contre 12 une motion en ce sens.

Le groupe de travail sera chargé de mettre en oeuvre les sanctions internationales prises contre la Russie et la Biélorussie à la suite de la guerre en Ukraine. Il devra en particulier localiser et bloquer, jusqu'à clarification incontestable, les avoirs détenus en Suisse par de riches ressortissants figurant sur la liste des personnes sanctionnées.

Une motion similaire a déjà été rejetée en juin par le National.

10h00

Ruée sur le charbon à Berlin

La pénurie redoutée de gaz russe dans le sillage de la guerre en Ukraine a provoqué un engouement inattendu des particuliers pour le charbon à Berlin.

A Berlin, 5 à 6000 foyers se chauffent encore au charbon, une toute petite fraction des quelque 1,9 million de logements, indique la ville. Mais cette année, de nouveaux clients sont arrivés "en masse". "Ceux qui se chauffent au gaz, mais qui ont encore un poêle à la maison veulent maintenant tous avoir du charbon.

Le combustible noir connaît bon gré mal gré un retour en grâce dans le pays. Le gouvernement allemand s'est déjà résolu à un recours accru des centrales pour garantir les besoins énormes en électricité de son industrie.

09h00

Départ du premier navire de l'ONU chargé de céréales pour l'Afrique

Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, avec quelque 23'000 tonnes pour l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.

Il s'agit de la première cargaison d'aide alimentaire à quitter l'Ukraine depuis qu'ont été signés en juillet par Kiev et Moscou, via une médiation de la Turquie et sous l'égide de l'ONU, des accords sur l'exportation des céréales ukrainiennes, bloquées à cause de la guerre entre les deux pays.

08h00

Moscou espérait que Berne reste un "havre pour le business russe"

Moscou "n'avait rien anticipé" lorsque la Suisse a annoncé s'aligner sur les sanctions européennes en mars, selon l'ancien diplomate russe auprès de l'ONU à Genève, Boris Bondarev. Les Russes "espéraient qu'elle resterait un havre pour le business russe, qu'il soit légal ou non", a-t-il déclaré.

"C'était très naïf, mais cela s'est vraiment passé ainsi", a indiqué le diplomate dans une interview accordée au Temps mercredi. Le Russe a démissionné en mai en protestation contre la guerre menée par la Russie en Ukraine. Il se trouve actuellement en Suisse.

MERCREDI 17 AOUT

L'accueil des enfants ukrainiens mineurs non accompagnés

Près de 62'000 réfugiés ukrainens sont désormais dans notre pays, selon le secrétariat d'Etat à la migration (SEM). Parmi eux, près de 21'000 sont des enfants, et certains sont arrivés seuls.

Comment les cantons prennent-ils en charge ceux qui sont arrivés sans leurs parents? La loi suisse prévoit que tout mineur qui se trouve sur le territoire suisse doit avoir un représentant légal, a expliqué mercredi dans La Matinale de la RTS Yannick Bussi, chef de l'Office de la protection de l'enfant pour le canton de Neuchâtel. "L'autorité judiciaire va donc nommer un représenter légal, un tuteur ou un curateur en fonction de chaque situation".

>> Les explications dans La Matinale :

Quel accueil pour les mineurs non accompagnés ukrainiens en Suisse? [Keystone - Urs Flueeler]Keystone - Urs Flueeler
Quel accueil pour les mineurs non accompagnés ukrainiens en Suisse? / La Matinale / 1 min. / le 17 août 2022

21h15

Cyberattaque russe "sans précédent" contre le site d'Energoatom

L'opérateur public ukrainien des centrales nucléaires Energoatom a dénoncé mardi dans un communiqué une cyberattaque russe "sans précédent" contre son site, en précisant que son fonctionnement n'avait pas été perturbé.

Le groupe russe "Cyberarmée populaire" a utilisé 7,25 millions de robots internet qui ont pendant trois heures attaqué le site d'Energoatom, a assuré la société ukrainienne, selon qui cette tentative de piratage "n'a pas eu d'impact considérable sur le travail du site d'Energoatom".

Changement de cible dans la soirée

La chaîne Telegram baptisée "Cyberarmée populaire" en russe a appelé ses partisans à la mi-journée à attaquer le site d'Energoatom.

Dans la soirée, elle a annoncé un "changement", désignant désormais comme cible l'Institut ukrainien de mémoire nationale, dont le site rencontrait des difficultés.

Ces attaques interviennent en pleine tension autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, située dans le sud du pays et occupée par les troupes russes depuis mars, peu après le lancement par Moscou de l'invasion de son voisin.

19h30

Rencontre trilatérale prévue jeudi en Ukraine

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra jeudi à Lviv, en Ukraine, où il participera à une rencontre avec les présidents ukrainien et turc pour discuter notamment de l'exportation de céréales.

Selon un porte-parole du dirigeant de l'ONU, cette rencontre se fait sur l'invitation du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Elle permettra d'"examiner" la mise en oeuvre de l'accord international signé en juillet à Istanbul pour permettre les exportations de céréales depuis l'Ukraine, "dont la Turquie est un élément clé".

D'autres questions générales seront soulevées, comme la nécessité d'une solution politique au conflit, ou encore la situation autour de la centrale nucléaire de de Zaporijjia, a indiqué le porte-parole, précisant qu'une bilatérale entre le président ukrainien et le secrétaire général devrait également avoir lieu.

Antonio Guterres se rendra ensuite à Odessa vendredi, puis en Turquie samedi pour visiter le Centre de coordination conjointe chargé de superviser l'accord.

18h30

"Le conflit est entré dans une phase opérationnelle décisive"

Plusieurs sites militaires russes ont à nouveau été frappés par de fortes explosions mardi en Crimée, une semaine après une explosion de matériels destinés à l'aviation militaire russe dans l'ouest de cette région qui représente une base logistique essentielle pour l'armée russe. Moscou a dénoncé un acte de sabotage (voir traitement de 12h40).

Pour Jean-Marc Rickli, directeur au Centre de Politiques de sécurité de Genève, l'armée ukrainienne, qui a revendiqué et qui est très probablement à l'origine de ces événements, agit "intelligemment" en détruisant les réserves de munitions russes, mais cette stratégie pourrait aussi refléter son infériorité.

Le doute subsiste sur la manière dont les forces ukrainiennes sont parvenues à leurs fins, souligne le spécialiste. Plusieurs hypothèses peuvent être émises. "Pour l'une des deux attaques, le narratif officiel, ce seraient des forces spéciales ukrainiennes." On parle aussi de groupes de partisans, de résistants en Crimée.

Jean-Marc Rickli explique que le conflit est entré dans une troisième phase. "Depuis début juillet, nous sommes dans une phase de pause opérationnelle. Les deux côtés essaient de se reconstituer, et les Ukrainiens essaient de changer la dynamique du conflit en attaquant le sud. En attaquant la Crimée, les Ukrainiens mettent la pression sur le dispositif de défense des Russes et montrent qu'ils peuvent attaquer partout."

>> L'interview complète de Jean-Marc Rickli :

Plusieurs sites militaires russes en Crimée ciblés par des explosions: interview de Jean-Marc Rickli (vidéo)
Plusieurs sites militaires russes en Crimée ciblés par des explosions: interview de Jean-Marc Rickli (vidéo) / Forum / 3 min. / le 16 août 2022

16h30

L'Estonie enlève des monuments datant de l'époque soviétique

L'Estonie a enlevé mardi un monument commémoratif de la Seconde Guerre mondiale dressé dans le temps à la gloire de l'Armée rouge, à Narva, ville habitée par une importante minorité russophone, et a accusé Moscou d'utiliser ces ouvrages pour attiser les tensions.

"Symboles des répressions et de l'occupation soviétique, ils sont devenus une source de tensions sociales croissantes - en ces temps, nous devons maintenir au niveau minimum les risques pour l'ordre public", a déclaré la Première ministre Kaja Kallas dans un tweet mardi.

Plus tôt, la cheffe du gouvernement avait indiqué que l'Estonie devait "agir rapidement pour assurer l'ordre public et la sécurité intérieure". "Nous ne donnerons pas à la Russie l'occasion d'utiliser le passé pour troubler la paix", a-t-elle encore dit.

16h15

Ikea va liquider sa filiale russe

Ikea a décidé de liquider sa filiale russe, la société à responsabilité limitée IKEA Dom, réduisant ainsi davantage ses activités en Russie après plus de dix ans de présence dans le pays, montre mardi un registre.

Ikea fait partie des plus de 1000 entreprises occidentales qui ont réduit leurs activités en Russie depuis que Moscou a lancé son offensive en Ukraine en février dernier.

Pour rappel, le groupe suédois a fermé ses magasins en Russie en mars. Il a ensuite annoncé en juin qu'il comptait vendre des usines, fermer des bureaux et réduire sa main d'oeuvre dans le pays, où il emploie environ 15'000 personnes.

14h30

La Finlande va limiter le nombre de touristes

La Finlande va limiter le nombre de visas délivrés aux touristes russes à 10% du volume actuel à compter du 1er septembre, en raison du mécontentement croissant dans le pays face à la guerre en Ukraine, a annoncé le gouvernement finlandais.

"Les visas touristiques ne vont pas s'arrêter complètement, mais leur nombre va diminuer de manière significative", a déclaré aux journalistes le ministre des Affaires Etrangères finlandais Pekka Haavisto.

Selon le ministre, les heures d'ouverture allouées à la demande de visas touristiques seront réduites, ce qui permettra une baisse du nombre de demandes, car une interdiction pure et simple de visas fondée sur la nationalité n'est pas possible.

14h10

Macron s'est entretenu avec Zelensky

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu par téléphone durant 1h20 avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a été principalement question de la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine et cible récurrente de frappes.

Selon l'Elysée, il a souligné "sa préoccupation quant à la menace que font peser la présence, les actions des forces armées russes [...] sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes." Le président français appelle ainsi au retrait des forces russes de la zone.

La centrale, la plus grande d'Europe, a été prise début mars par les troupes russes, au début de leur invasion de l'Ukraine lancée le 24 février.

Depuis fin juillet, plusieurs frappes, dont les deux parties s'accusent mutuellement, ont visé le site, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant la semaine dernière une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

13h40

Une légende du rock russe condamnée pour avoir dénoncé la guerre

Iouri Chevtchouk, monstre sacré du rock russe, a été condamné à une amende de 50'000 roubles (765 francs) en Russie. Il avait dénoncé l'offensive contre l'Ukraine et le président Vladimir Poutine lors d'un concert.

Le tribunal a reconnu le chanteur de 65 ans coupable d'"action publique destinée à discréditer le recours aux forces armées russes".

Le 18 mai à Oufa, au centre du pays, le rockeur avait martelé que "la patrie, ce n'est pas être le lèche-cul en permanence du président", selon des vidéos diffusées en ligne. "Maintenant, on tue des gens en Ukraine, pourquoi? Nos gars meurent en Ukraine, pourquoi?", a-t-il lancé à la foule, déplorant "les jeunes d'Ukraine et de Russie qui meurent (...) à cause des plans napoléoniens de notre César".

Le leader du groupe de rock DDT, très célèbre en ex-URSS, a dénoncé au fil des ans l'emprise de Vladimir Poutine, l'interpellant même en 2010 lors d'une rencontre retransmise à la télévision. Il fut aussi l'un des meneurs d'un vaste mouvement de contestation en Russie en 2011-2012, qui a été réprimé par le Kremlin.

12h55

Odessa privée de son importante manne touristique cette année

Alors que les destinations touristiques font le plein de visiteurs partout en Europe, la guerre en Ukraine a mis fin aux séjours au bord de la mer Noire en Ukraine. La principale station balnéaire, Odessa, accueillait habituellement plus de 3 millions de touristes par an.

Les commerçants en souffrent, bien sûr, mais la population aussi. Plus personne ne peut profiter de quelques moments de répit sur le sable.

>> Le reportage du 12h30 :

Touristes et habitants ont déserté les plages d'Odessa. [NurPhoto/AFP - STR]NurPhoto/AFP - STR
Odessa, grande victime touristique de l’invasion de l’Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 16 août 2022

12h40

La Russie dénonce un acte de sabotage après des explosions sur une base en Crimée

L'explosion des munitions qui s'est produite mardi matin dans une base militaire russe en Crimée, péninsule annexée par la Russie, était due à un "acte de sabotage", a indiqué l'armée russe dans un communiqué.

Le dépôt militaire situé près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, "a été endommagé le 16 août dans la matinée à la suite d'un acte de sabotage", affirme le communiqué, cité par les agences de presse russes, sans toutefois en désigner les responsables.

Un incendie provoque plusieurs explosions sur une base russe en Crimée
Un incendie provoque plusieurs explosions sur une base russe en Crimée / L'actu en vidéo / 45 sec. / le 16 août 2022

11h20

Lindt & Sprüngli se retire du marché russe

Lindt & Sprüngli se retire du marché russe, après avoir annoncé début mars cesser ses activités sur place suite à l'invasion de l'Ukraine par les forces armées russes.

"Nous soutiendrons nos employés en Russie et agirons conformément aux réglementations locales", indique un communiqué publié par le chocolatier zurichois.

Le 9 mars, Lindt & Sprüngli annonçait fermer les huit boutiques qu'il compte dans le pays et interrompre les livraisons. La veille, le directeur général Dieter Weisskopf affirmait pourtant ne pas vouloir pour l'heure baisser le rideau en Russie.

En mars, le groupe employait environ 120 personnes sur place, où le chocolatier industriel réalise moins de 1% de son chiffre d'affaires sur un total de 4,59 milliards de francs en 2021.

09h45

Vladimir Poutine accuse Washington de faire traîner le conflit ukrainien

Le président russe Vladimir Poutine a accusé les Etats-Unis de faire traîner le conflit ukrainien et de chercher à "déstabiliser" le monde avec une récente visite à Taïwan de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi.

"La situation en Ukraine montre que les Etats-Unis cherchent à faire traîner ce conflit. Et ils agissent de la même manière en instiguant le potentiel conflictuel en Asie", a déclaré le chef d'Etat dans une adresse à la Conférence internationale sur la sécurité à Moscou, en disant voir dans le voyage de Nancy Pelosi à Taïwan "une stratégie consciente visant à déstabiliser la situation dans le monde".

09h10

Départ du premier navire de l'ONU chargé de céréales pour l'Afrique

Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.

"Le navire Brave Commander avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l'arrivée aux consommateurs en Ethiopie", a indiqué le ministère sur Telegram. Selon lui, "23'000 tonnes de blé se trouvent à bord de ce navire affrété par le Programme alimentaire mondial des Nations unies".

Présent au port de Pivdenny dimanche, le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandre Koubrakov avait dit espérer que "deux ou trois" navires supplémentaires affrétés par l'ONU pourraient en partir prochainement.

Il s'agit de la première cargaison d'aide alimentaire à quitter l'Ukraine depuis qu'a été signé en juillet par Kiev et Moscou, via une médiation de la Turquie et sous l'égide de l'ONU, des accords sur l'exportation des céréales ukrainiennes, bloquées à cause de la guerre entre les deux pays.

Le premier navire commercial est parti le 1er août, et plus d'une quinzaine de bateaux au total ont quitté l'Ukraine depuis l'entrée en vigueur de l'accord, selon le décompte des autorités ukrainiennes, mais aucune cargaison humanitaire de l'ONU n'avait encore pris la mer.

08h30

Un nouvel incendie et des explosions sur une base russe en Crimée

Un incendie ayant provoqué plusieurs explosions de munitions a touché mardi matin une base militaire russe en Crimée, péninsule annexée par la Russie, a annoncé le ministère russe de la Défense.

Les images des explosions survenues dans une base russe de Crimée, le 16 août 2022. [Reuters - STRINGER]
Les images des explosions survenues dans une base russe de Crimée, le 16 août 2022. [Reuters - STRINGER]

Le feu s'est déclaré dans la nuit dans un dépôt de munitions temporaire d'une base russe dans le district de Djankoï (nord), a précisé le ministère, cité par les agences de presse russes. A la suite de l'incendie, qui est toujours en cours, plusieurs détonations de munitions se sont produites.

Selon le gouverneur de la Crimée, Sergueï Aksionov, qui s'est rendu sur les lieux, deux civils ont été blessés, et l'évacuation des habitants d'un village voisin a été ordonnée.

Cet incident intervient une semaine après une explosion de munitions destinées à l'aviation militaire dans un dépôt situé sur le territoire de l'aérodrome militaire de Saki, dans l'ouest de la Crimée. Ces explosions avaient fait un mort et plusieurs blessés.

>> Lire aussi : De mystérieuses explosions sur une base militaire de Crimée provoquent des interrogations

07h50

Une base du groupe Wagner visée grâce à des photos sur les réseaux

L'armée ukrainienne a bombardé dimanche une base du groupe Wagner dans le Donbass (est du pays).

Elle a pu localiser le site de cette société paramilitaire privée et effectuer "une frappe de précision" grâce aux photos publiées la semaine dernière par un reporter de guerre prorusse sur les réseaux sociaux. L'attaque a été confirmée par les chaînes Telegram russes.

>> Les précisions de La Matinale :

Soldat ukrainien en observation dans la région de Sumy (image d'illustration). [AFP - Genya Savilov]AFP - Genya Savilov
En Ukraine, les troupes gouvernementales s'en sont pris à une base du groupe Wagner / La Matinale / 1 min. / le 16 août 2022

06h00

Les efforts pour préserver le patrimoine culturel

Avec la guerre et ses incertitudes, des Ukrainiens et des Ukrainiennes font tout pour sauver le patrimoine du pays, n'hésitant pas à traverser le pays pour mettre des oeuvres en sécurité.

Début mars, quand l'avancée de l'armée russe dans la région de Zaporijjia semblait inéluctable, Natalia a ainsi pris la route vers l'ouest: dans son camion, une tonne de tableaux, d'armes de collection et de céramiques du 17e siècle.

"Nous avons fait 1000 kilomètres en cinq jours. C'était un voyage épouvantable, nous roulions avec des avions passant au-dessus de nos têtes sans même savoir s'ils étaient ukrainiens", se souvient cette femme de 50 ans, commissaire d'exposition du musée de Khortytsia.

"Le plus difficile, c'était de convaincre les gens aux barrages de ne pas fouiller les collections et de laisser passer le camion au plus vite", poursuit-elle.

L'île-musée de Khortytsia est également "un lieu sacré pour l'histoire de l'Ukraine", confie Maksym, qui dirige ce site abritant notamment des dizaines d'objets historiques trouvées au fil des fouilles archéologiques.

Originaire de la région, Maksym a rejoint l'armée ukrainienne au début de l'invasion russe, comme la plupart de ses collègues. Mais ils n'ont pas abandonné leur musée pour autant. Une liste prioritaire d'une centaine d'oeuvres, les plus précieuses, qui devaient être évacuées en cas de danger a ainsi été établie dès 2014. "Le patrimoine culturel ne peut pas être reconstitué. Nous sommes obligés de prendre des précautions", insiste le directeur.

Dès le 23 février, deux jours après un discours de Vladimir Poutine laissant peu de doutes quant à la réalité de l'invasion, les équipes du musée commençaient à démonter les collections. Quand l'offensive de Moscou a été lancée le lendemain, c'est sous les pilonnages russes qu'ils démarraient l'évacuation.

D'après l'Unesco, 175 sites culturels ont été endommagés en Ukraine depuis le début de l'invasion le 24 février. Le ministère ukrainien de la Culture considère qu'environ 100 musées, et près de 17'000 objets du patrimoine culturel, se trouvent dans les territoires occupés.

03h00

Une "catastrophe" à Zaporijjia menacerait l'Europe entière, avertit Zelensky

Une "catastrophe" à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine, menacerait l'Europe toute entière, a averti le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"A l'abri de la station, les occupants bombardent les villes et communautés des environs", a accusé le chef de l'Etat.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. [EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko]

"Tout incident radioactif à la centrale nucléaire de Zaporijjia peut porter un coup aux pays de l'Union européenne, à la Turquie, à la Géorgie, et à des pays de régions plus éloignées. Tout dépend de la direction et de la force du vent", a poursuivi le président ukraininen.

"Si les actions de la Russie conduisent à une catastrophe, les conséquences pourraient frapper ceux qui restent silencieux pour l'instant", a-t-il averti.

Il a appelé la communauté internationale à adopter "de nouvelles sanctions dures contre la Russie" et à ne pas "céder au chantage nucléaire". "Toutes les forces russes doivent se retirer immédiatement de la station et des zones environnantes sans aucune condition", a-t-il dit.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie