De violents orages provoquent le déluge dans les rues de Paris
De fortes averses ont transformé les rues de la capitale française en torrents d'eau mardi soir, où le déluge s'est invité jusqu'aux bouches de métro, démontrant ainsi que certaines grandes villes comme Paris sont inadaptées pour faire face aux récents épisodes de sécheresse exceptionnelle suivis de violentes averses.
Le trafic a été temporairement perturbé mardi soir dans les transports en commun à Paris et en Ile-de-France en raison de fortes intempéries, des orages qualifiés de "très intenses" mais pas "record" par Météo France.
A 19h00, plus de 40 millimètres de pluie étaient tombés en l'espace de 90 minutes, selon les relevés du service météorologique à la station du parc Montsouris, soit quasiment "70% de ce qui tombe normalement en un mois tout cumulé", a souligné un porte-parole à l'AFP.
La normale mensuelle de précipitations 1991-2020 pour cette station est en effet de 58 millimètres, ajoute-t-il, et vient d'être dépassée mardi après deux épisodes de pluie récents.
Peu après 18h00, plusieurs stations du métro parisien avaient successivement fermé leurs accès à cause des intempéries et notamment de l'eau de pluie qui dévalait certains escaliers donnant accès aux quais.
Des infrastructures inadéquates
Certaines villes bétonnées, rendues quasiment imperméables, sont conçues non pas pour récupérer l'eau mais pour l'évacuer. A Paris, les inondations ont notamment une conséquence environnementale: elles saturent le réseau de traitement des eaux usées, qui débordent et finissent dans la Seine, contribuant ainsi à sa pollution.
Pour éviter ces déluges appelés à devenir de plus en plus réguliers, il faudrait rendre les sols plus perméables, moins bétonnés et réfléchir à la façon dont l'eau peut circuler dans la ville, estiment les experts. De telles dispositions permettraient également d'hydrater la nappe phréatique. En parallèle, l'eau devrait être mieux récupérée et utilisée comme ressource.
A Paris, un plan pluie a été voté en 2018, mais les effets, prévus sur 20 ans, tardent à se déployer. Si un réservoir hors normes pour recueillir l'excédent des eaux de pluie et éviter qu'elles ne se déversent dans la Seine est bel et bien en phase de construction, le projet a surtout été pensé pour rendre le fleuve praticable pour les épreuves de natation des Jeux olympiques que la capitale française va accueillir en 2024.
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![La ville de Berne inondée en 2005. [Keystone - Alessandro della Valle]](https://img.rts.ch/articles/2022/image/oacxu9-25909738.image?w=960&h=384)
Keystone - Alessandro della Valle ah/iar avec l'afp
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