Ces économies marginales ne justifient pas de rouvrir le débat sur la sortie du nucléaire, qui fait l'objet d'un large consensus en Allemagne, a-t-il déclaré pendant un échange avec des citoyens à l'occasion d'une journée portes ouvertes du gouvernement allemand.
Les centrales doivent fermer leurs portes d'ici la fin de l'année 2022, conformément au calendrier adopté par le gouvernement de l'ancienne chancelière Angela Merkel. Il a été adopté peu après la catastrophe de Fukushima en 2011.
Sursis d'un hiver pour une centrale?
Robert Habeck s'est néanmoins dit prêt à prolonger légèrement la durée de vie de l'une des trois centrales, celle d'Isar-2, située en Bavière, s'il est démontré que cette mesure est nécessaire pour garantir l'approvisionnement en électricité cet hiver en raison du possible arrêt des livraisons de gaz naturel russe. L'industrie bavaroise est en effet particulièrement dépendante du gaz et la région du sud de l'Allemagne ne dispose qu'un nombre limité d'alternatives - centrales au charbon ou éoliennes.
Le fait que l'Allemagne fournisse en ce moment de l'électricité à la France en raison de la fermeture de nombreuses centrales nucléaires françaises pour des opérations de maintenance est en outre un autre facteur que Berlin dit vouloir en compte.
Reuters/vic