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Les combats ont repris entre l'armée et les rebelles du Tigré en Ethiopie

Position de l'armée éthiopienne près de Gondar, au Tigré, en septembre 2021. [AFP - Amanuel Sileshi]
Les combats ont repris entre l'armée et les rebelles du Tigré en Ethiopie / Le Journal horaire / 15 sec. / le 24 août 2022
Le gouvernement d'Addis Abeba a confirmé mercredi la reprise des combats avec les forces rebelles du Tigré, mais en rejette la responsabilité. C'est la fin d'un cessez-le-feu de cinq mois dans cette région indépendantiste.

"Ne tenant aucun compte des nombreuses offres de paix présentées par le gouvernement éthiopien", les forces rebelles du Tigré "ont lancé une attaque aujourd'hui à 05h00" (04h00 en Suisse) dans une zone située au sud du Tigré et ont "rompu la trêve", a indiqué le gouvernement éthiopien dans un communiqué.

"Nos vaillantes forces de défense et toutes nos forces de sécurité répondent victorieusement et de manière coordonnée à cette attaque", a encore écrit l'exécutif en appelant la communauté internationale à exercer "une forte pression" sur les autorités rebelles du Tigré.

Premiers combats d'ampleur depuis la trêve

Des témoins et le porte-parole des forces tigréennes avaient annoncé plus tôt dans la matinée que des combats avaient éclaté autour de la ville de Kobo. Les rebelles avaient alors accusé l'armée fédérale éthiopienne d'avoir lancé une "offensive de grande échelle" contre leurs positions.

Ces combats sont les premiers d'ampleur signalés depuis qu'une trêve a été conclue à fin mars dernier par les deux camps.

>> Lire : Trêve acceptée par les deux parties dans la région du Tigré en Ethiopie

Engagements répétés en vue de négociations

Le ton était monté ces derniers jours entre le gouvernement fédéral et les rebelles tigréens, chacun accusant l'autre de se préparer à reprendre les hostilités. Les deux parties avaient pourtant pris des engagements répétés ces deux derniers mois en faveur de négociations qui n'ont pas connu le moindre début de commencement.

Le conflit au Tigré a éclaté en novembre 2020, quand le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed y a envoyé l'armée déloger le gouvernement de la région qui contestait son autorité depuis plusieurs mois et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires sur place.

Vastes zones coupées du reste du pays

Le Tigré et les zones frontalières avec les régions voisines de l'Amhara et de l'Afar, dont certaines sont occupées par les rebelles tigréens, sont largement coupées du reste du pays. Il est donc impossible de connaître précisément la situation sur le terrain et de vérifier les affirmations de chaque partie de manière indépendante.

agences/oang

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