Portant des icônes, des croix et des drapeaux religieux, les manifestants ont traversé le centre-ville en priant et en chantant, et se sont rassemblés devant la cathédrale Saint Sava, a rapporté un photographe de l'AFP.
Le président serbe Aleksandar Vucic a annoncé samedi avoir décidé, en concertation avec le gouvernement, que cette marche organisée dans le cadre d'une grande manifestation annuelle paneuropéenne, serait "reportée ou annulée".
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Il a expliqué qu'il n'était pas possible de "tout gérer", au moment où la Serbie est confrontée à une "crise difficile" au Kosovo, ancienne province serbe qui a proclamé en 2008 son indépendance, jamais reconnue par Belgrade.
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Mais Marko Mihailovic, un coordinateur de l'Europride programmée à Belgrade du 12 au 18 septembre, a affirmé que "la marche aura lieu comme prévu le 17 septembre".
Une "profanation"
En s'exprimant dimanche devant la foule, l'évêque Nikanor de l'Eglise orthodoxe serbe a salué la décision d'annuler ce qu'il a qualifié de "profanation de notre pays, de notre Eglise et de notre famille".
L'évêque a affirmé, selon des images diffusées sur le site d'informations Glas Javnosti, que les fidèles étaient prêts à redescendre dans la rue pour "se mettre devant ceux qui auront l'intention de détruire les valeurs de la Serbie".
Les deux premières marches des fiertés de Belgrade, en 2001 et en 2010, avaient été entachées de violences. Le défilé est organisé régulièrement depuis 2014, mais avec un important dispositif des forces de l'ordre.
afp/vajo