Bannière du suivi Ukraine [Keystone]
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L'armée ukrainienne annonce avoir lancé une contre-offensive dans le sud

- L'Ukraine a lancé une contre-offensive dans le sud de son territoire face à l'armée russe, a annoncé lundi le commandement des forces ukrainiennes dans cette région.

- Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi matin être en route vers la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les forces russes. Le site est la cible ces dernières semaines de bombardements.

- La Russie a désigné un deuxième suspect ukrainien dans le meurtre de Daria Douguina, fille de l'idéologue russe ultranationaliste Alexandre Douguine.

- L'UE étudie une suspension de l'accord de 2017 sur les visas de court séjour pour les ressortissants russes. Les ministres en discuteront lors d'une réunion mardi à Prague.

Suivi assuré par RTSinfo

14h00

Faute d'exportation, la Russie brûle chaque jour des quantités importantes de gaz

Alors que les prix de l’énergie explosent en Europe, la Russie, elle, brûle des quantités importantes de gaz naturel. Ainsi, une centrale située proche de la frontière avec la Finlande voit partir en fumée, tous les jours, l’équivalent de près de dix millions de francs de gaz.

A l'origine, ces stocks étaient destinés à l'Allemagne. Les premiers rejets par combustion de gaz ont été observés par des voisins finlandais de la centrale de Portovaya, au nord-est de Saint-Pétersbourg. Ces derniers ont aperçu une gigantesque flamme à l’horizon cet été. Dès le mois de juin, des chercheurs ont quant à eux identifié une hausse anormale de la température aux abords de l’installation.

Quantité de gaz brûlé anormale, selon les experts

Si les centrales à gaz brûlent parfois une petite partie de leurs stocks pour des raisons techniques de maintenance ou par mesure de sécurité, l’ampleur des flambées russes surprend les experts.

La Russie brûle son gaz car elle ne veut pas l'exporter ou tout simplement parce qu'elle ne peut pas le garder, faute de capacité de stockage.

>> Les explications du 12h30 :

Les pays jugés "inamicaux" par la Russie devront payer le gaz en roubles. [KEYSTONE - MICHAEL SOHN]KEYSTONE - MICHAEL SOHN
La Russie brûle des stocks de gaz qu'elle ne veut pas exporter / Le 12h30 / 1 min. / le 30 août 2022

13h00

Les ministres UE divisés sur une formation pour l'armée ukrainienne

Les ministres européens de la Défense sont arrivés divisés mardi à une réunion informelle à Prague, sur le projet d'organiser une importante mission de formation pour les forces ukrainiennes.

Le responsable à la Politique étrangère européenne, Josep Borrell, qui co-organise la réunion avec la présidence tchèque de l'UE, a proposé cette formation la semaine dernière.

Peu de détails ont été divulgués mais, selon Josep Borrell, des soldats ukrainiens qui luttent contre l'invasion russe depuis le 24 février pourraient être formés dans les États membres de l'UE.

12h00

Moscou répliquera si l'UE prive les Russes de visas, met en garde le Kremlin

La Russie prendra des mesures de rétorsion si l'Union européenne décide de suspendre ses visas pour les Russes en réponse à l'offensive de Moscou en Ukraine, a mis en garde mardi le Kremlin.

Cet avertissement intervient alors que certains pays veulent interdire l'Europe aux touristes russes, quand d'autres préfèrent une mesure plus symbolique comme la suspension d'un accord prévoyant des facilités pour la délivrance de visas à certaines catégories de Russes.

Ce débat sera au coeur des discussions entre les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'UE qui se réunissent mardi et mercredi à Prague.

"Nous savons qu'il y a des points de vue différents parmi les Européens, nous suivrons cela de près. C'est une décision très grave qui pourrait être prise contre nos citoyens et une telle décision ne saurait rester sans réponse", a déclaré le porte-parole eu Kremlin, Dmitri Peskov.

11h30

24 ans de prison requis contre un journaliste accusé de "haute trahison"

Le Parquet russe a requis mardi 24 ans d'emprisonnement contre le journaliste d'investigation Ivan Safronov, spécialiste des questions militaires, accusé de haute trahison et incarcéré depuis 2020.

"Le représentant du ministère public a demandé de reconnaître Ivan Safronov coupable de haute trahison et de lui infliger une peine de 24 ans de prison dans une colonie pénitentiaire à régime sévère", a indiqué le tribunal municipal de Moscou, cité par l'agence d'Etat TASS, après une audience à huis clos.

Expert reconnu des questions de Défense, Ivan Safronov, 32 ans, avait été arrêté en juillet 2020, dans un contexte de pressions croissantes contre la presse indépendante.

11h00

Après avoir dénoncé l'offensive en Ukraine, un soldat russe demande l'asile en France

Il a brisé la loi du silence et s'est enfui de Russie: Pavel Filatiev, un militaire qui a combattu deux mois en Ukraine avant de dénoncer l'offensive du Kremlin dans un long récit publié sur internet, demande l'asile politique en France.

Agé de 34 ans, le soldat est arrivé dimanche à Roissy via la Tunisie et a rencontré des agents de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) lundi.

La raison? Début août, le parachutiste, qui s'était réengagé l'an dernier dans le 56e régiment des troupes aéroportées basé en Crimée après avoir quitté quelque temps les rangs de l'armée, a publié sur le réseau social Vkontakte un récit de 141 pages dénonçant l'état des troupes russes et la guerre en Ukraine.

"Quand j'ai appris que le commandement demandait à ce que je sois condamné à quinze ans de prison pour informations mensongères (contre l'armée russe, ndlr), j'ai compris que je n'arriverais à rien ici et que mes avocats ne pourraient rien pour moi en Russie", raconte Pavel Filatiev à l'AFP, qui l'a rencontré lundi dans la zone d'attente des demandeurs d'asile à Roissy.

10h30

Les armes à sous-munitions ont déjà fait 700 victimes depuis le début de la guerre

Les armes à sous-munitions, massivement utilisées dans la guerre en Ukraine, font l’objet d’une importante conférence, qui s'ouvre mardi à Genève.

Si des progrès ont été faits en 2021 pour diminuer leur utilisation, leur emploi a bondi en 2022, en raison de la guerre en Ukraine. Larguées par voie aérienne ou par voie terrestre, les armes à sous-munitions se présentent comme un conteneur, rempli de mini-bombes explosives, appelées "sous-munitions".

"Ce conteneur peut être un obus, une roquette ou un missile", a expliqué Daniel Suda Lang, directeur de Handicap international suisse, mardi dans La Matinale. Le fait que ces bombes soient larguées sans prévision et sur une large surface les rend particulièrement meurtrières.

Les civils, premières victimes

Selon le dernier rapport de l’Observatoire, le nombre de personnes tuées par ces armes a bondi pendant la guerre en Ukraine. Elles ont fait déjà 700 victimes cette année. Si elles sont utilisées massivement par les forces russes, elles sont également utilisées du côté ukrainien.

Ces armes, interdites depuis 2006 par la Convention d'Oslo, représentent une menace immédiate pour les civils. Et pour cause: 40% de ces armes n'explosent pas, rappelle le directeur de l’ONG. "Pendant des décennies, le sol reste contaminé. La plupart du temps se sont les civils, dont des enfants qui jouent dehors, qui en sont les premières victimes".

>> L'interview de Daniel Suda Lang, directeur d'Handicap International, dans La Matinale :

Daniel Suda Lang, Directeur dʹHandicap International. [Libre de droits]Libre de droits
Début de la conférence sur l'élimination des armes à sous munitions à Genève: interview de Daniel Suda-Lang / La Matinale / 6 min. / le 30 août 2022

10h15

Au moins cinq morts dans la région de Kharkiv

 Au moins cinq personnes ont été tuées et sept autres blessées mardi dans des bombardements russes ayant visé le centre de Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d'Ukraine, ont annoncé le maire et le gouverneur régional.

"Les occupants russes ont bombardé les quartiers du centre de Kharkiv. Il y a des dégâts", a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Oleg Synegoubov, évoquant un premier bilan de quatre morts et quatre blessés et appelant les habitants à se mettre à l'abri.

Le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, a ensuite fait état sur Telegram d'un bilan de cinq morts et sept blessés.

Deuxième plus grande ville d'Ukraine avec près de 1,4 million d'habitants avant la guerre, Kharkiv est régulièrement bombardée par les forces russes, qui n'ont cependant jamais réussi à s'en emparer.

09h25

Gazprom réduit ses livraisons vers la France

L'énergéticien français Engie a annoncé mardi que le géant russe Gazprom l'avait informé de réductions supplémentaires et immédiates de ses livraisons de gaz auprès de lui "en raison d'un désaccord entre les parties sur l'application de contrats".

Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, passant récemment à seulement 1,5 TWh par mois, a précisé Engie dans un bref communiqué.

09h20

Un navire de blé ukrainien arrive à Djibouti

Un navire affrété par l'ONU transportant 23'000 tonnes de blé ukrainien pour la Corne de l'Afrique, en proie à une sécheresse historique, est arrivé mardi au port de Djibouti, a-t-on appris auprès du Programme alimentaire mondial (PAM).

Le Brave Commander avait quitté le port ukrainien de Pivdenny le 16 août, après un accord signé en juillet par Kiev et Moscou, sous l'égide de la Turquie et de l'ONU, permettant l'exportation des céréales ukrainiennes bloquées à cause de la guerre entre les deux pays.

Selon le PAM, 22 millions de personnes sont menacées par la faim dans la Corne de l'Afrique - notamment en Somalie, Ethiopie et Kenya - en raison d'une sécheresse historique, la pire depuis au moins 40 ans.

09h05

"Combats intenses" dans toute la région de Kherson

Des "combats intenses" entre les forces ukrainiennes et l'armée russe se déroulent dans la "quasi totalité" de la région occupée de Kherson (sud), où les troupes de Kiev ont lancé une contre-offensive, a annoncé mardi la présidence ukrainienne.

"De puissantes explosions ont eu lieu toute la journée (lundi) et toute la nuit dans la région de Kherson. De violents combats se déroulent sur la quasi-totalité du territoire de la région", a indiqué la présidence dans son briefing matinal, ajoutant que les troupes ukrainiennes "ont lancé des actions offensives dans diverses directions".

Les forces armées ukrainiennes affirment avoir détruit "un certain nombre de dépôts de munitions" et "tous les grands ponts" permettant aux véhicules de traverser le fleuve Dniepr.

Contre-offensive lancée lundi

Les autorités ukrainiennes avaient annoncé lundi avoir lancé une contre-offensive dans cette région du sud du pays, occupée par la Russie depuis le début du conflit en février, pour reprendre le contrôle de la ville de Kherson, qui comptait 280'000 habitants avant la guerre.

Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, cette région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en mars 2014 et utilisée comme base arrière pour l'invasion.

Moscou avait cependant assuré dans la soirée lundi avoir fait "lamentablement échouer" les offensives ukrainiennes dans les régions de Kherson et celle limitrophe de Mykolaïv.

Les affirmations russes comme ukrainiennes étaient invérifiables de source indépendante dans l'immédiat.

07h30

Chine et Russie vont mener des exercices militaires conjoints en septembre

Moscou et Pékin vont mener dès jeudi une série d’exercices militaires conjoints dans l’Extrême-Orient russe, signe des liens étroits qui unissent les deux pays. Ils auront lieu du 1er au 7 septembre dans l'Extrême-Orient russe. La Chine, l'Inde, la Biélorussie et la Syrie seront aussi de la partie.

Par ces manœuvres armées symboliques, le président russe Vladimir Poutine et son homologue Xi Jinping tentent une démonstration de force face à l’Occident.

Un panneau annonce les prochaines élections présidentielles russes dans les rues de Novossibirsk. [RTS - Isabelle Cornaz]RTS - Isabelle Cornaz
Chine et Russie vont mener des exercices militaires conjoints dans l'Extrême Orient russe / La Matinale / 2 min. / le 30 août 2022

06h30

Les forces armées ukrainiennes ont lancé leur offensive dans le sud du pays

En Ukraine, Kiev a annoncé avoir démarré une contre-offensive sur le front sud du pays. Les forces armées ont ainsi accéléré ces derniers jours leurs attaques sur la défense anti-aérienne russe, sur les postes de commandement et sur les dépôts de munitions. Des ponts ont également été bombardés.

La contre-attaque ukrainienne vise pour l'essentiel à reprendre Kherson, ville de 280’000 habitants avant le conflit, tombée aux mains des Russes dès le commencement de la guerre le 24 février dernier, ont annoncé des responsables locaux.

>> Le point avec Maurine Mercier dans La Matinale :

Des soldats ukrainiens sur un véhicule blindé de transport de troupes. [Keystone/AP Photo - Nariman El-Mofty]Keystone/AP Photo - Nariman El-Mofty
Contre-offensive ukrainienne dans le sud: le point avec Maurine Mercier / La Matinale / 1 min. / le 30 août 2022

06h00

Le Kremlin a du mal à renforcer les effectifs de l'armée russe, selon Washington

L'armée russe a du mal à recruter en plein conflit avec l'Ukraine, allant chercher des volontaires jusque dans les prisons, au point que les nouveaux enrôlés sont souvent "vieux, mal en point et peu entraînés", a affirmé lundi une haute responsable du Pentagone.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné la semaine dernière d'augmenter les effectifs de l'armée russe de 10%, soit quelque 137'000 soldats d'ici janvier 2023.

Mais "il est peu probable que cet effort soit couronné de succès", a déclaré à la presse cette responsable ayant requis l'anonymat, expliquant que l'armée russe a historiquement du mal à atteindre ses objectifs de recrutement.

Les Etats-Unis estiment que les effectifs de l'armée russe étaient inférieurs de 150'000 à l'objectif affiché d'un million d'hommes en février 2022, avant l'invasion de l'Ukraine.

20h45

Un cadre de l'occupation russe, ancien député ukrainien, a été tué

Un ancien député ukrainien pro-Zelensky, Alexeï Kovalev, passé du côté des forces d'occupation russes dans la région de Kherson, a été tué par balles, ont indiqué lundi les enquêteurs russes.

"L'attaque a été menée à son domicile, le 28 août. Une jeune femme qui vivait avec le défunt a également été victime des malfaiteurs", a ajouté le Comité, chargé en Russie des principales affaires criminelles, sans fournir plus de détails.

Ces derniers mois, plusieurs fonctionnaires nommés par les Russes dans les territoires ukrainiens qu'ils ont conquis ont été blessés ou tués lors d'attentats.

19h30

Moscou dit avoir fait "échouer" des offensives ukrainiennes

L'armée russe a affirmé avoir repoussé des "tentatives d'offensive" ukrainiennes dans les régions de Kherson et Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, tout en assurant avoir infligé "de lourdes pertes" aux forces de Kiev.

"Cette nouvelle tentative d'opérations offensives de l'ennemi a lamentablement échoué", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

19h05

L'énergéticien allemand Uniper asphyxié financièrement

Le géant allemand de l'énergie Uniper demande une rallonge de crédit de 4 milliards d'euros à son gouvernement face à la flambée des prix du gaz et de l'électricité, portant à 19 milliards d'euros la facture de son renflouement.

Cette requête intervient alors même que les détails de l'accord de sauvetage conclu le mois dernier doivent encore être précisés.

Uniper, détenu majoritairement par la société finlandaise Fortum, a expliqué qu'il avait déjà épuisé une ligne de crédit de 9 milliards d'euros auprès de l'établissement KfW. Ses pertes sont de l'ordre de "plus de" 100 millions d'euros par jour, a déclaré son PDG Klaus-Dieter Maubach.

18h15

La mission de l'AIEA à la centrale de Zaporijjia "va calmer les esprits"

Après des semaines d'attente, des experts vont enfin pouvoir se rendre à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia. Dix membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont en route et devraient pouvoir visiter les installations cette semaine. L'objectif est de faire un état des lieux transparent et indépendant.

La centrale est sous contrôle russe, mais opérée par l'entreprise ukrainienne Energoatom. Et depuis plusieurs semaines, Kiev et Moscou se rejettent la responsabilité des bombardements aux alentours, faisant craindre un incident nucléaire majeur.

"On ne va pas pouvoir les mener par le bout du nez"

Emmanuelle Galichet, chercheuse en science et technologies nucléaires au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) à Paris, se dit optimisme sur la possibilité pour cette mission de travailler dans de bonnes conditions. "On ne va pas pouvoir les mener par le bout du nez, que ce soient les Ukrainiens ou les Russes, ils vont pouvoir poser les bonnes questions et aller dans les bons endroits", a-t-elle estimé dans l'émission Forum.

Cette spécialiste a l'espoir que cela permettra de faire redescendre le conflit autour de la centrale et donc d'écarter le risque d'un accident nucléaire grave. "Cela va donner un petit peu d'air frais à tout le monde. J'espère que les Russes et les Ukrainiens ont compris que ce n'est pas une bonne idée de prendre une centrale nucléaire comme objet de guerre, ça va calmer les esprits".

>> L'interview d'Emmanuelle Galichet dans Forum :

Un soldat russe devant la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine. [AP/Keystone]AP/Keystone
Des experts en route pour la centrale nucléaire de Zaporijia en Ukraine: interview d'Emmanuelle Galichet / Forum / 5 min. / le 29 août 2022

17h20

La présidence russe optimiste sur le recul du PIB

Le produit intérieur brut de la Russie se contractera de moins de 3% cette année, assure le Premier vice-président Andreï Belooussov. Il a précisé que le PIB diminuerait "d'un peu plus de 2%" en 2022 et qu'il ne déclinerait pas de "plus de 1%" en 2023.

La vigueur du marché de l'emploi permet, dit-il, d'amortir les retombées de ce que Moscou présente comme son "opération militaire spéciale" en Ukraine.

Des économistes prévoyaient une chute de 15% du PIB russe cette année, en raison notamment des sanctions occidentales imposées après l'invasion de l'Ukraine.

15h20

L'UE prépare une "réforme structurelle" du marché de l'électricité

L'Union européenne prépare "une intervention d'urgence et une réforme structurelle du marché de l'électricité", a annoncé la présidente de la Commission européenne.

"La flambée des prix de l'électricité montre clairement les limites du fonctionnement actuel du marché. Celui-ci avait été conçu dans un contexte très différent", a expliqué Ursula von der Leyen lors d'une conférence à Bled en Slovénie.

Cette annonce intervient avant une réunion d'urgence des ministres de l'Energie de l'UE organisée à Prague le 9 septembre. Le fonctionnement du marché européen de l'électricité est très critiqué par une partie des Etats membres de l'UE en pleine envolée des prix.

14h25

La Norvège offre 205 millions d'euros pour aider l'Ukraine à acheter du gaz

La Norvège va consacrer 2 milliards de couronnes (205 millions d'euros) pour aider l'Ukraine, envahie par la Russie, à se fournir en gaz à l'approche de l'hiver, a annoncé le Premier ministre norvégien lundi.

"La guerre fait que l'Ukraine a un besoin urgent de soutien extérieur. L'Ukraine a demandé à la Norvège de prendre un rôle de leader pour garantir un accès à l'énergie", a déclaré Jonas Gahr Støre dans un communiqué.

Cette enveloppe, prélevée sur une aide globale de 10 milliards de couronnes déjà promise par la Norvège à l'Ukraine, sera versée à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui sera chargée de procéder aux achats de gaz.

14h15

Nouveaux enquêteurs néerlandais

Les Pays-Bas ont annoncé lundi l'envoi prochain de trois équipes d'enquêteurs supplémentaires en Ukraine pour aider la Cour pénale internationale (CPI) dans son enquête sur des crimes de guerre présumés commis depuis l'invasion russe.

Les missions, prévues pour fin 2022 et pour l'année prochaine, font suite à l'envoi en Ukraine en mai de plusieurs enquêteurs néerlandais dans le cadre du plus grand déploiement de ce type de la CPI de son histoire.

Les enquêteurs travailleront "sous le drapeau de la CPI", qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, ont indiqué les ministères néerlandais des Affaires étrangères, de la Défense et de la Justice dans une lettre conjointe au Parlement.

Les équipes de la police militaire néerlandaise seront déployées "à l'automne 2022 et, si la situation le permet, au printemps 2023 et à nouveau à l'automne 2023", ont-ils précisé.

14h10

L'armée ukrainienne annonce avoir lancé une contre-offensive dans le Sud

L'Ukraine a lancé une contre-offensive dans le sud de son territoire face à l'armée russe, a annoncé lundi le commandement des forces ukrainiennes dans cette région.

"Aujourd'hui, nous avons commencé des actions offensives dans plusieurs directions, notamment dans la région de Kherson", a déclaré la porte-parole du commandement militaire Sud, Natalia Houmeniouk, cité par le média public Suspilne.

14h00

Rencontre entre ministres de la Défense des alliés le 8 septembre

Le secrétaire américain à la Défense accueillera le 8 septembre en Allemagne ses homologues des pays alliés pour organiser le soutien des capacités militaires ukrainiennes face à la Russie, a annoncé lundi le commandement des forces aériennes américaines en Europe.

Lloyd Austin "a de nouveau invité les ministres de la Défense et les hauts responsables militaires du monde entier à discuter de la crise actuelle en Ukraine et de divers problèmes de sécurité auxquels sont confrontés les alliés et partenaires des États-Unis", indique un communiqué de la Défense américaine.

12h30

Visas avec la Russie suspendus?

Les ministres européens des Affaires étrangères, qui doivent se réunir mardi et mercredi à Prague, vont étudier une suspension totale de l'accord de 2007 entre Moscou et l'UE prévoyant des facilités de délivrance de visas de court séjour aux ressortissants russes, a indiqué lundi un diplomate européen.

La République tchèque, qui occupe la présidence tournante de l'UE, espère un accord des Vingt-Sept pour mettre en oeuvre d'ici octobre cette suspension que réclamait la Finlande, selon la même source.

Après l'invasion de l'Ukraine, l'UE avait suspendu cet accord pour certaines catégories liées au régime mais Kiev voudrait que les Européens ferment complètement la porte aux touristes russes.

12h20

Un 2e suspect ukrainien dans le meurtre de Daria Douguina

Le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a annoncé lundi avoir identifié une deuxième personne ukrainienne qui ferait selon lui partie des suspects dans l'assassinat de Daria Douguina, la fille de l'idéologue russe ultranationaliste Alexandre Douguine.

Daria Douguina a été tuée le 20 août dans l'explosion de sa voiture qui aurait été provoquée par engin explosif, selon les enquêteurs russes.

Deux jours après le meurtre de la jeune femme de 29 ans, le FSB a déclaré que l'attentat avait été commandité par Kiev et perpétré par une Ukrainienne. L'Ukraine a nié toute implication.

Selon le FSB, le second suspect, un homme né en 1978, avait aidé à assembler la voiture piégée dans un garage loué à Moscou et avait obtenu de faux documents et de fausses plaques d'immatriculation pour la femme qui a posé la bombe.

11h30

"Une responsabilité particulière" de l'Allemagne dans l'aide militaire

Olaf Scholz a déclaré lundi souhaiter que l'Allemagne assume une "responsabilité particulière" pour aider l'Ukraine à renforcer ses systèmes d'artillerie et de défense aérienne, promettant que Berlin maintiendrait son soutien à Kiev "aussi longtemps qu'il le faudra".

Le chancelier allemand, qui est régulièrement la cible de critiques sur la timidité supposée des livraisons d'armes de son pays à l'Ukraine, a récemment indiqué que Berlin allait livrer pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements à Kiev, dont des systèmes de défense antiaérienne Iris-T.

11h00

Le Kremlin appelle à faire "pression" sur l'Ukraine pour réduire la tension autour de Zaporijjia

Le Kremlin a appelé lundi la communauté internationale à faire "pression" sur les forces ukrainiennes pour réduire la tension autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de bombarder.

"Tous les pays ont l'obligation de faire pression sur la partie ukrainienne pour qu'elle cesse de mettre en danger le continent européen en bombardant la centrale nucléaire de Zaporijjia et les zones adjacentes", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Il a également assuré que les forces russes assureraient la sécurité de la mission de l'AIEA dans les zones contrôlées par Moscou, tout en soulignant "les risques qui règnent là-bas et qui sont liés aux bombardements incessants des Ukrainiens".

09h00

Une aide financière qui se tarit

Alors que Joe Biden annonçait la semaine dernière une contribution supplémentaire de 3 milliards pour l'Ukraine, venant s'ajouter aux 84 milliards déjà promis par la communauté internationale depuis le début de la guerre, ce montant cache en fait une aide financière en train de se tarir.

Depuis six mois les promesses de dons pleuvaient: l'Union européenne, les Etats-Unis, les pays d'Europe centrale et du nord, tous s'engageaient à soutenir Kiev. A leur mesure, les alliés proposaient une aide militaire, humanitaire, ou alors un soutien financier direct.

Baisse drastique des dons

Mais dans la réalité, les dons sont en train de baisser drastiquement. En cet été, avant la promesse américaine, seul 1 milliard et demi supplémentaire a été engagé.

"On observe une baisse spectaculaire des nouveaux engagements", explique Christoph Trebech, directeur de la section Ukraine Support Tracker de l'institut de recherche Kiels. "En juillet et en juin, la dynamique de soutien à l'Ukraine s'est arrêtée, et c'est particulièrement vrai pour les pays d'Europe de l'Ouest, comme la France, l'Allemagne ou l'Italie. D'un autre côté les Etats-Unis, le Royaume-Uni, mais aussi l'Europe de l'Est, comme la Pologne, continue de soutenir assez activement l'Ukraine."

Pour le chercheur, il s'agit surtout d'"une question de volonté politique. Les sommes et les armes envoyées en Ukraine ne sont pas énormes, en particulier si on les compare à ce qui avait été mobilisé lors de la crise de la zone euro, ou le Covid".

Pour lui, c'est un signe que "la volonté politique, ou les priorités des décideurs européens sont intérieures et non pas de soutenir l'Ukraine".

>> Les précisions d'Anouk Henry :

Les aides envers l'Ukraine diminuent. [KEYSTONE - EPA/Leszek Szymanski POLAND OUT]KEYSTONE - EPA/Leszek Szymanski POLAND OUT
L'aide financière à l'Ukraine se tarit inexorablement / La Matinale / 4 min. / le 29 août 2022

07h25

Mission de l'AIEA en route vers Zaporijjia

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi matin être en route vers la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les forces russes. Le site est la cible ces dernières semaines de bombardements.

"Le jour est venu. La mission de l'AIEA vers Zaporijjia est désormais en route. Nous devons protéger la sécurité de l'Ukraine et de la plus grande centrale d'Europe", a écrit Rafael Grossi sur Twitter. La mission arrivera in situ "plus tard cette semaine".

Sur une photographie accompagnant son message, le chef de l'AIEA pose avec une équipe d'une dizaine de personnes, arborant casquettes et gilets au logo de l'instance onusienne. Rafael Grossi réclamait depuis plusieurs mois de pouvoir se rendre sur les lieux, avertissant du "risque réel de catastrophe nucléaire".

La centrale de Zaporijjia, où sont situés six des quinze réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes au début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février. Elle se trouve près de la ligne de front dans le sud.

Accusations mutuelles

Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe, près de la ville d'Energodar, sur le fleuve Dniepr, et de mettre ainsi le site en péril. L'opérateur ukrainien Energoatom a mis en garde samedi contre des risques de fuites radioactives et d'incendie après de nouvelles frappes.

Entre jeudi et vendredi, la centrale et ses six réacteurs de 1000 mégawatts chacun ont été "totalement déconnectés" du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques, selon Kiev, avant d'être reconnectés et remis en route.

>> Ecouter aussi les précisions du 12h30 :

Le mission de l'AIEA est en route pour inspecter la centrale nucléaire de Zaporijia. [EPA - Dean Calma - Keystone]EPA - Dean Calma - Keystone
La mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique en route pour la centrale de Zaporijjia / Le 12h30 / 1 min. / le 29 août 2022

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie