Ces épisodes extrêmes pourraient obliger la population à quitter cette région du globe. En cause, notamment, la qualité de l'atmosphère. En effet, vivre sous plus de 35 degrés, avec 90% d'humidité dans l'air, représente un danger pour la vie humaine.
Sécurité alimentaire en danger
Mais le facteur le plus important en Asie du Sud - où vit un cinquième de l'humanité - reste la sécurité alimentaire, comme l'a expliqué Sarah Safieddine, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique, spécialiste en science de l'environnement, mardi dans La Matinale.
"Les cultures d'été comme le riz ou le coton sont celles dont dépend le plus la population. Si ces cultures sont tuées par le froid, la pluie, la sécheresse ou le feu, cela pourrait entraîner une migration de la population". Selon les scientifiques, la seule solution pour enrayer la machine est de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre.
Mobilisation des organisations humanitaires
Face à cette catastrophe climatique, secours et organisations humanitaires se mobilisent. C'est notamment le cas de l'association suisse Helvetas. Arjumand Nizami, directrice du bureau au Pakistan, se dit inquiète par la situation, notamment en ce qui concerne le rétablissement de la vie future. "40% des personnes déplacées vivent sous le seuil de pauvreté et deux millions d'hectares agricoles ont été détruits. Il s'agit d'un désastre pour la sécurité alimentaire qui va se prolonger pendant les prochains mois", a-t-elle souligné mardi dans La Matinale.
Interviewée par la RTS, Bibal May, une habitante de la ville de Sukkur dans le sud du Pakistan, raconte avoir perdu sa maison et tous ses biens. "Nous sommes des gens pauvres, si l'eau se retire de nos maisons, nous y retournerons. Nos enfants attendent sur la barque, sans nourriture et sans abri."
Fouad Boukari/hkr
Plus de 10 milliards de dollars seront nécessaires pour réparer les dégâts au Pakistan
Le Pakistan aura besoin de plus de 10 milliards de dollars pour réparer les dégâts à la suite des inondations provoquées par les pluies et reconstruire les infrastructures endommagées. C'est ce qu'a indiqué mardi le ministre de la Planification et du Développement.
"Des dégâts massifs ont été causés aux infrastructures, en particulier dans les secteurs des télécommunications, des routes, de l'agriculture et des moyens de subsistance", a déclaré Ahsan Iqbal.
Un tiers du Pakistan est sous les eaux, après les pires pluies de mousson en trois décennies. Les inondations ont fait au moins 1136 morts, emporté d'innombrables maisons et détruit des terres agricoles vitales.
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