A l'origine, ces stocks étaient destinés à l'Allemagne. Les premiers rejets par combustion de gaz ont été observés par des voisins finlandais de la centrale de Portovaya, au nord-est de Saint-Pétersbourg. Ces derniers ont aperçu une gigantesque flamme à l’horizon cet été. Dès le mois de juin, des chercheurs ont quant à eux identifié une hausse anormale de la température aux abords de l’installation.
Si les centrales à gaz brûlent parfois une petite partie de leurs stocks pour des raisons techniques de maintenance ou par mesure de sécurité, l’ampleur des flambées russes surprend les experts.
Pourquoi la Russie se débarrasse de son gaz
La Russie brûle son gaz, car elle ne veut pas l'exporter ou tout simplement parce qu'elle ne peut pas le garder, faute de capacité de stockage. Le gazoduc Nord-Stream 1 a été au cœur des tensions ces derniers mois. Les Russes ont déjà coupé les vannes de ce cordon ombilical énergétique avec l’Europe à plusieurs reprises.
Une nouvelle coupure est annoncée mercredi, officiellement pour des raisons de maintenance. Elle devrait durer plusieurs jours, mais la crainte de la voir se prolonger a déjà des répercussions sur les prix du gaz.
De son côté, la Russie se plaint de difficultés à s’approvisionner en pièces techniques de rechange, résultat des sanctions à son encontre. Un prétexte, selon les Européens, qui accusent Moscou d’actionner le levier énergétique dans le bras de fer actuel.
Michael Peuker/hkr