Banner Ukraine du 8 août 2022
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L'AIEA publie son rapport sur Zaporijjia et estime que la situation est "intenable"

- L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réclamé, dans un rapport très attendu, la mise en place d'une "zone de sécurité" pour prévenir un accident nucléaire à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes. "La situation actuelle est intenable", écrit l'instance onusienne.

- Les forces ukrainiennes ont affirmé avoir réussi certaines avancées durant leur contre-offensive dans le sud du pays. Certains villages auraient été repris, alors qu'un dépôt de munitions et un pont flottant auraient été détruits.

- Vladimir Poutine s'est rendu mardi dans l'Extrême-Orient russe pour assister aux manoeuvres militaires de grande envergure auxquelles participent plusieurs pays alliés, dont la Chine et l'Inde, a indiqué le porte-parole du Kremlin.

- La Russie ne "s'attend pas à des changements" vers le mieux dans ses relations avec Londres après la nomination de Liz Truss comme Première ministre, a assuré le Kremlin. En revanche, Kiev espère tisser des "relations solides" avec elle.

Suivi assuré par RTSinfo

07h00

La reconquête ukrainienne prendra du temps

La contre-offensive de l'armée ukrainienne, lancée depuis une semaine, a permis la reconquête de trois villages aux forces russes dans le sud du pays. Le gouverneur de Mykolaïev annonce qu'il "faudra du temps", afin d'"éviter de sacrifier trop de combattants".

La ville, considérée comme l'une des plus "stratégiques" de la région, continue d'être bombardée presque quotidiennement par l'armée russe et la moitié de ses habitants ont déjà fui.

>> Écouter le reportage de Maurine Mercier :

La ville ukrainienne de Mykolaïev continue d'être bombardée par les forces russes [RTS - Maurine Mercier]RTS - Maurine Mercier
Cela fait désormais une semaine que l'armée ukrainienne a lancé sa contre-offensive / Reportage à Mykolaïev / La Matinale / 1 min. / le 7 septembre 2022

22h50

Moscou "regrette" que le rapport de l'AIEA n'accuse pas Kiev

L'ambassadeur russe à l'ONU Vassili Nebenzia a regretté lors d'une réunion du Conseil de sécurité que le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne pointe pas la responsabilité de l'Ukraine. Moscou accuse Kiev d'avoir bombardé la centrale nucléaire de Zaporijjia.

Quelques minutes plus tôt, le patron de l'AIEA Rafael Grossi, intervenant par vidéo, a dénoncé le fait que l'intégrité physique de la centrale "continue à être violée", qualifiant d'"inacceptable" le fait que le site ait été pris pour cible et réclamant la mise en place d'une "zone de sécurité". "Nous jouons avec le feu", a-t-il lancé.

Mais, après la mission effectuée à la centrale il y a quelques jours, le rapport de l'agence publié mardi se garde de mettre en cause l'un ou l'autre des pays pour les "dégâts importants" constatés sur les bâtiments de la centrale.

"Numéro de claquettes"

Sans surprise, les Occidentaux ont eux pointé du doigt la responsabilité de la Russie, qui occupe le site.

"Malgré le numéro de claquettes de la Russie ici aujourd'hui pour éviter d'assumer la responsabilité de ses actes, la Russie n'a pas le droit d'exposer le monde à un risque inutile et à une catastrophe nucléaire", a déclaré l'ambassadeur américain en charge des questions politiques spéciales, Jeffrey DeLaurentis.

22h00

Volodymyr Zelensky s'est entretenu avec Liz Truss

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré s'être "coordonné" avec la nouvelle première ministre britannique Liz Truss pour "accroître la pression" sur Moscou, au septième mois de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. "L'objectif est de mettre fin à l'agression et de traduire les auteurs en justice", a-t-il écrit.

Le dirigeant ukrainien a indiqué sur Twitter qu'il "remerciait le peuple britannique pour l'aide importante apportée à l'Ukraine en matière de défense et d'économie". "Il est important que la Grande-Bretagne soit prête à la renforcer davantage", a-t-il ajouté, affirmant être le premier dirigeant étranger à s'être entretenu avec Liz Truss après qu'elle a été confirmée dans ses nouvelles fonctions.

L'ancienne ministre des affaires étrangères a de son côté promis son "soutien total" à l'Ukraine.

>> Lire aussi : Liz Truss nommée officiellement Première ministre britannique par la reine

20h30

La ville de la centrale nucléaire de Zaporijjia bombardée

Energodar, la ville où se trouve la centrale nucléaire de Zaporijjia dans le sud-est de l'Ukraine, a été bombardée mardi soir, quelques heures après la publication d'un rapport de l'AIEA appelant à une "zone de sécurité" autour du site contrôlé par les Russes.

"En ce moment-même, il y a des explosions à Energodar. Les provocations continuent. Il y a des bombardements par les occupants", a indiqué sur Telegram le maire pro-Kiev en exil, Dmytro Orlov. Les responsables de l'occupation russe dans la région rejettent ces affirmations et accusent, eux, l'armée ukrainienne de ces bombardements.

18h05

Au coeur de la contre-offensive ukrainienne

Depuis une semaine, la contre-offensive ukrainienne a commencé sur le front sud du pays. Les informations qui filtrent sur les avancées réelles des troupes ukrainiennes sont rares et verrouillées.

Interrogé par la RTS, le gouverneur de la région lâche tout de même que "chaque jour les nouvelles sont bonnes" pour l'Ukraine, mais qu'il faudra sans doute beaucoup de temps pour que cette contre-attaque porte ses fruits. L'armée ukrainienne tente en effet de limiter les pertes humaines dans ses rangs.

Selon les informations sur place, la stratégie de l'Ukraine n'est donc pas de gagner du terrain dans l'immédiat, mais plutôt d'affaiblir l'armée russe en bombardant ses dépôts de munitions et ses lignes de ravitaillement.

>> Ecouter les précisions de Maurine Mercier dans Forum :

La contre-offensive ukrainienne a commencé sur le front sud du pays il y a une semaine. [Keystone - AP Photo/Evgeniy Maloletka]Keystone - AP Photo/Evgeniy Maloletka
Au coeur de la contre-offensive ukrainienne / Forum / 2 min. / le 6 septembre 2022

17h15

Volodymyr Zelensky s'adresse aux investisseurs de Wall Street

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est adressé à la Bourse de New York pour promouvoir l'attractivité de son pays pour les investissements étrangers, même si le conflit avec la Russie ne montre aucun signe d'une conclusion proche.

"Nous reconstruisons notre économie", a expliqué le chef d'Etat dans une allocution pré-enregistrée et diffusée sur l'écran géant du New York Stock Exchange (NYSE). "Nous vous offrons, à vous et vos entreprises, l'opportunité de travailler ensemble pour notre bénéfice à tous", a-t-il dit.

Le produit intérieur brut (PIB) de l'Ukraine s'est contracté de 15,1% au premier trimestre sur un an, puis d'environ 40% au deuxième trimestre, selon la banque centrale ukrainienne (NBU).

"Une victoire future"

L'intervention de Volodymyr Zelensky, quelques secondes avant l'ouverture de la séance boursière, s'inscrit dans le cadre d'une campagne de promotion, baptisée "Advantage Ukraine" et destinée à attirer les entreprises étrangères dans le pays.

"L'Ukraine est l'histoire d'une victoire future", a lancé son président, "une chance pour vous d'investir aujourd'hui dans des projets de plusieurs centaines de milliards de dollars, pour partager la victoire avec nous".

Le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, avait estimé, début juillet, que la reconstruction de l'Ukraine coûterait environ 750 milliards de dollars.

16h30

L'AIEA réclame l'établissement d'une "zone de sécurité"

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réclamé, dans son rapport très attendu, la mise en place d'une "zone de sécurité" pour prévenir un accident nucléaire à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes.

"La situation actuelle est intenable", écrit l'instance onusienne dans ce texte de 52 pages. "Les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser tout de suite pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations", insiste l'AIEA, se disant "prête à démarrer les consultations".

Stress pour les employés

L'Agence note par ailleurs "les conditions extrêmement stressantes" dans lesquelles travaille le personnel ukrainien, sous le contrôle des troupes russes.

Depuis des semaines, la confusion règne autour de la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui a été touchée par de multiples frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

Après moult tractations, une délégation de l'AIEA avait pu se rendre jeudi dernier sur son site. Deux inspecteurs doivent rester sur place de façon permanente.

>> Les précisions dans le 19h30 :

L'AIEA réclame l'établissement d'une "zone de sécurité" à la centrale de Zaporijjia
L'AIEA réclame l'établissement d'une "zone de sécurité" à la centrale de Zaporijjia / 19h30 / 1 min. / le 6 septembre 2022

16h00

Un responsable de l'occupation russe grièvement blessé

Un haut responsable de l'occupation russe à Berdiansk, une cité portuaire du sud-est de l'Ukraine, a été grièvement blessé dans l'explosion de sa voiture, ont annoncé les autorités locales installées par Moscou.

Artiom Bardine, à la tête de l'administration installée par les Russes à Berdiansk, a été "hospitalisé dans un état grave", a déclaré le chef de l'administration de la région de Zaporijjia, mettant en cause les "terroristes ukrainiens" qui "poursuivent leurs tentatives d'intimidation" dans les territoires sous contrôle russe.

Plusieurs cadres de l'occupation russe ont été tués ou blessés dans des attaques depuis l'entrée en Ukraine le 24 février des troupes envoyées par Moscou. Kiev ne reconnaît officiellement aucune responsabilité dans ces attaques.

15h45

L'UE détaille les nouvelles restrictions sur les visas russes

La Commission européenne a détaillé  les propositions visant à durcir les conditions d'octroi de visas aux citoyens russes et prévoyant la non-reconnaissance des passeports russes délivrés dans les zones occupées en Ukraine.

Ces mesures avaient fait l'objet d'un accord politique des ministres européens des Affaires étrangères fin août.

"L'agression militaire (russe) n'est pas seulement une agression contre l'Ukraine, c'est aussi une menace pour notre sécurité. Les citoyens russes ne doivent pas avoir un accès facilité à l'Union européenne, et bien sûr être un touriste dans l'UE n'est pas un droit fondamental", a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson lors d'un point presse.

Le coût du visa passera de 35 à 80 euros pour tous les Russes, la procédure d'examen sera portée de 10 à 15 jours et pourra aller jusqu'à 45 jours, des restrictions s'appliqueront sur les visas à entrées multiples, davantage de documents seront requis pour un dossier.

14h20

La Russie reproche à l'Occident de ne pas respecter ses engagements

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé l'Occident de ne pas honorer sa promesse d'aider la Russie à exporter ses denrées alimentaires et engrais sur les marchés mondiaux, l'une des conditions de l'accord conclu entre Moscou et l'Ukraine sur la reprise d'exportations de céréales.

Sergueï Lavrov a reproché à l'Occident de ne pas avoir assoupli les sanctions envers la Russie, l'empêchant ainsi d'exporter plus facilement ses produits agricoles.

Moscou considère cet engagement comme un élément clé de l'accord avec Kiev obtenu en juillet sous l'égide des Nations unies et de la Turquie afin de mettre fin au blocus des exportations de céréales ukrainiennes, conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février.

"Nos collègues occidentaux ne font pas ce que nous a promis le secrétaire général des Nations unies", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou.

"Ils ne prennent pas de décisions pour lever les sanctions logistiques qui empêchent le libre accès des céréales et des engrais russes aux marchés mondiaux."

13h30

Moscou accuse Kiev de nouvelles attaques sur la centrale de Zaporijjia

Le ministère russe de la Défense a accusé l'armée ukrainienne de nouveaux bombardements de la centrale nucléaire de Zaporijjia, au moment où l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit rendre public son rapport très attendu sur la situation sur le site.

Depuis des semaines, la confusion règne autour de cette centrale nucléaire, la plus grande d'Europe, située dans le sud de l'Ukraine et occupée depuis mars par les soldats russes.

Son site a été touché par de multiples bombardements pour lesquels Kiev et Moscou se rejettent la faute, s'accusant mutuellement de risquer de provoquer une catastrophe nucléaire.

12h55

Après le journal, la justice russe torpille la revue de Novaïa Gazeta

Un tribunal russe a révoqué la licence d'une revue lancée récemment par le journal indépendant russe Novaïa Gazeta. Il avait fait de même lundi pour l'édition papier de ce pilier du journalisme d'investigation en Russie.

Selon le média, le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor est à l'origine de la plainte, estimant que trop de temps avait passé entre l'enregistrement du nom de cette revue, en 2009, et sa première publication sortie en juillet 2022.

"Le représentant [de Roskomnadzor] n'a pas expliqué pourquoi ils ont attendu aussi longtemps pour déposer plainte", a ajouté Novaïa Gazeta.

11h05

Trois civils tués à Kharkiv

Trois personnes ont été tuées par des tirs de roquettes russes au cours des dernières 24 heures dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région.

"Dans le quartier industriel, un bâtiment de deux étages a été endommagé et un immeuble résidentiel privé, dans lequel se trouvait une femme de 73 ans, a été détruit. Malheureusement, cette femme est morte", a-t-il déclaré. Deux hommes ont été tués dans des bombardements dans le village de Zolotchiv, au nord de Kharkiv, a-t-il ajouté.

Deuxième plus grande ville d'Ukraine, proche de la frontière russe, Kharkiv subit régulièrement des bombardements depuis le début de l'opération d'invasion de l'Ukraine par la Russie en février. Moscou nie cibler délibérément les civils.

09h25

Moscou ne s'attend pas à des changements vers le mieux avec Londres

La question ukrainienne sera évidemment au centre du début de mandat de Liz Truss à la tête du Royaume-Uni. Six mois après l'invasion russe, le président Volodymyr Zelensky espère tisser avec elle des "relations solides" qui "préserveront l'héritage de Boris", a-t-il déclaré. La nouvelle Première ministre pourrait se rendre à Kiev rapidement.

De son côté, la Russie ne "s'attend pas à des changements" vers le mieux dans ses relations avec Londres, a assuré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

"Si on juge par les déclarations de Madame Truss, faites lorsqu'elle était encore ministre des Affaires étrangères (...), on peut dire avec beaucoup de certitude qu'il ne faut pas s'attendre à des changements vers le mieux", a déclaré Dmitri Peskov, cité par l'agence officielle TASS.

Liz Truss est connue pour sa ligne dure envers la Russie qu'elle qualifie de pays "agresseur", notamment en raison de l'offensive russe en Ukraine en cours depuis le 24 février.

>> Lire aussi : Des défis colossaux pour la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss

08h25

Mikolaïv vit dans la crainte des bombardements

Alors que l’armée ukrainienne a lancé une contre-offensive dans le sud du pays, les combats sont rudes, selon les observateurs, et le nombre de victimes se multiplie.

Moscou répond à coups de raids aériens, notamment sur Mikolaïv, la ville qui a connu le plus grand nombre de frappes russes depuis le début de la guerre, notamment parce qu'elle est le dernier verrou qui protège Odessa, la plus grande ville du sud du pays.

Chaque jour, des frappes tombent sur la ville, touchant notamment des infrastructures administratives et des hôpitaux et plongeant la population dans la peur. La moitié des habitants ont déjà fui Mikolaïv.

"C'est triste à dire, mais désormais dix minutes après un missile, les enfants jouent à côté des morts, ils se sont habitués. Mais moi je fais des cauchemars la nuit, je revis les explosions, c'est un stress constant", témoigne un habitant dans La Matinale.

>> Le reportage de La Matinale à Mikolaïv :

Un immeuble détruit à Mikolaïv, en Ukraine. [RTS - Maurine Mercier]RTS - Maurine Mercier
En Ukraine, l'armée a lancé une contre-offensive dans le sud du pays. Reportage à Mykolaiev / La Matinale / 2 min. / le 6 septembre 2022

07h55

Vladimir Poutine assiste à de vastes exercices militaires

Vladimir Poutine s'est rendu mardi dans l'Extrême-Orient russe pour assister aux manoeuvres militaires de grande envergure auxquelles participent plusieurs pays alliés, dont la Chine et l'Inde, a indiqué le porte-parole du Kremlin aux agences de presse russes.

Le président russe est arrivé au terrain militaire de Sergueïevski où "une réunion à huis clos" avec le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef de l'état-major russe Valéri Guérassimov "est en cours", a indiqué Dmitri Peskov, en ajoutant que Vladimir Poutine "pourra observer la phase finale des exercices" après cette réunion.

Ces manoeuvres, qui doivent se dérouler jusqu'au 7 septembre, ont débuté jeudi dernier avec des manoeuvres d'avions de combat, des déplacements d'unités de lutte antiaérienne et des simulations de déminage en mer du Japon, selon le ministère russe de la Défense.

Selon Moscou, 50'000 militaires, 5000 pièces d'armement et d'équipements militaires, dont 140 aéronefs et 60 navires de guerre et de soutien, doivent être mobilisés lors de ces exercices.

Des militaires de plusieurs pays frontaliers ou alliés de la Russie, comme la Biélorussie, la Syrie, l'Inde et la Chine, y participent.

07h20

Le rapport de l'AIEA sur Zaporijjia est attendu

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit rendre ce mardi un rapport sur la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les forces russes, déconnectée depuis lundi soir et qui fait planer un risque radiologique depuis des mois.

"Mardi, Rafael Grossi publiera un rapport sur la situation en matière de sûreté, sécurité et garanties en Ukraine comprenant notamment les constatations de sa mission à Zaporijjia et il rendra compte au Conseil de sécurité de l'ONU de la mission menée à la centrale", a tweeté l'AIEA en évoquant son directeur général.

"J'espère qu'il sera objectif", a avancé le président Volodymyr Zelensky lundi soir à propos de ce rapport.

Sa publication intervient au lendemain de la déconnexion du dernier réacteur en fonctionnement de la centrale, située dans le sud du pays. Cette ligne, reliée à une centrale thermique voisine, "a été délibérément déconnectée afin d'éteindre un incendie", a expliqué l'AIEA. Mais "elle n'a pas été endommagée" et elle devrait être reconnectée dès que possible.

Selon l'opérateur ukrainien Energoatom, le feu "s'est déclaré à cause des bombardements".

"Une fois de plus - c'est la deuxième fois - à cause des provocations russes, la centrale nucléaire de Zaporijjia a été à deux doigts d'une catastrophe radiologique", a dénoncé le président Zelensky.

06h45

La réouverture de Nord Stream dépend de Siemens, dit Gazprom

Le gazoduc Nord Stream 1 ne reprendra pas ses livraisons tant que Siemens Energy n'aura pas réparé l'équipement défectueux, a déclaré le directeur général adjoint du géant russe Gazprom.

Une station de Nord Stream en Allemagne. [Keystone - Stefan Sauer]
Une station de Nord Stream en Allemagne. [Keystone - Stefan Sauer]

Interrogé, en marge du Forum économique oriental dans la ville portuaire russe de Vladivostok, sur la date potentielle de réouverture de Nord Stream 1, Vitaly Markelov a répondu: "Vous devriez demander à Siemens".

Dans la foulée d'une opération de maintenance, Gazprom a annoncé vendredi avoir détecté une fuite d'huile dans l'unique réacteur de Nord Stream 1 et maintenir la suspension des flux jusqu'à réparation.

Siemens Energy a indiqué samedi ne pas avoir été sollicité pour mener des travaux de réparation, et que la fuite citée par Gazprom n'affectait habituellement pas le réacteur et pouvait être cachetée sur place.

06h00

Le suivi de la journée de mardi

04h20

La Russie va exporter davantage de pétrole vers l'Asie

La Russie va répondre au plafond sur le prix de son pétrole en exportant davantage de brut vers l'Asie, a déclaré le ministre russe de l'Energie Nikolaï Choulginov.

"Toute démarche pour imposer un plafond aux prix va provoquer un déficit sur les propres marchés (des pays initiateurs) et va accroître la volatilité des prix", a-t-il dit à des journalistes.

Ce commentaire survient après que les ministres des Finances des pays du G7 ont donné vendredi leur feu vert au principe d'un plafonnement des prix du pétrole russe, afin de réduire les bénéfices générés par Moscou, en réponse à l'offensive en Ukraine.

D'après l'Agence internationale de l'énergie, avant la guerre en Ukraine, environ la moitié des exportations pétrolières de la Russie était destinée à l'Europe.

03h15

La Russie a engrangé d'énormes revenus grâce aux cours des énergies fossiles

La Russie a engrangé 158 milliards d'euros de revenus tirés des exportations d'énergies fossiles en six mois de guerre en Ukraine, profitant de cours élevés, indique un rapport.

"La flambée des cours des énergies fossiles signifie que les revenus actuels de la Russie sont bien au-dessus de ceux des années précédentes en dépit des réductions des volumes exportés", souligne le rapport du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), basé en Finlande.

Les cours du gaz se sont envolés à des niveaux historiques en Europe, tandis que ceux du pétrole ont fortement grimpé au début de la guerre avant de reculer plus récemment. "On estime que les exportations d'énergies fossiles ont contribué pour 43 milliards d'euros au budget fédéral russe, aidant à financer des crimes de guerre en Ukraine", ont calculé les auteurs.

Ces données ont été estimées sur les six premiers mois de la guerre qui a suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie, du 24 février au 24 août. Sur cette période, le CREA estime que le premier importateur des énergies fossiles russes a été l'Union européenne (pour 85,1 milliards d'euros), suivie par la Chine et la Turquie.

Pétrole et charbon sanctionnés

L'UE a décidé d'un embargo progressif sur ses importations de pétrole et de produits pétroliers. Elle a aussi déjà mis fin à ses achats de charbon, mais le gaz russe, dont elle est très dépendante, n'est pour l'instant pas concerné.

Le centre de recherche estime toutefois que l'embargo européen sur le charbon - mis en oeuvre le 10 août - a porté ses fruits, les exportations russes étant depuis tombées à leur plus bas niveau depuis l'invasion de l'Ukraine. "La Russie a échoué à trouver d'autres acheteurs", écrivent les auteurs du rapport.

Le CREA juge en revanche que des règles "plus fortes" doivent être mises en place pour éviter que le pétrole russe n'entre sur des marchés sur lesquels il est censé être interdit. Les sanctions occidentales sont aujourd'hui trop aisément contournées, selon lui.

"L'UE doit interdire l'utilisation de navires et de ports européens pour l'acheminement de pétrole russe vers des pays tiers", estime-t-il ainsi. Le Royaume-Uni est également appelé à bannir la participation de son secteur de l'assurance à de tels transports internationaux.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie