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Londres annonce un gel des tarifs de l'énergie face à l'envolée des prix

Le gel des prix de l'énergie est une des conséquences de la crise énergétique actuelle. [Keystone - Jessica Taylor]
Liz Truss annonce un gel des prix de l'énergie au Royaume-Uni / Le Journal horaire / 22 sec. / le 8 septembre 2022
Liz Truss a annoncé jeudi un plan d'aide massif pour les ménages et les entreprises face à l'envolée des coûts de l'énergie. Elle souhaite une relance de la fracturation hydraulique et un réexamen de la trajectoire vers la neutralité carbone.

Les factures pour un ménage moyen vont être plafonnées à 2500 livres par an (environ 2800 francs), soit une économie d'environ 1000 livres par an par rapport aux hausses de prix qui étaient attendues au 1er octobre, a précisé Liz Truss devant le Parlement. Elle a aussi annoncé bloquer les prix de l'énergie pendant six mois pour les entreprises.

Les mesures de soutien comprennent aussi une levée temporaire des taxes sur l'énergie destinées à financer la transition vers la neutralité carbone. Elles n'ont pas été chiffrées jeudi, mais coûteront des dizaines de milliards de livres, financées par l'emprunt.

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"Etre audacieux"

D'après plusieurs médias dont le Times, l'addition s'élèverait à 150 milliards de livres. C'est plus que les 70 milliards de livres dépensées pour payer les salaires des employés en chômage technique pendant toute la pandémie de coronavirus.

"C'est un moment pendant lequel il faut être audacieux. Nous faisons face à une crise de l'énergie (...) et ces interventions auront un coût", a justifié Liz Truss. C'est un virage drastique par rapport à la campagne qu'elle a menée, qui décrivait les aides directes comme des "pansements" incapables de résoudre les problèmes de fond.

"Qui va payer?"

Liz Truss confirme par ailleurs, comme évoqué pendant sa campagne, qu'elle veut "réexaminer" l'objectif de neutralité carbone pour 2050 "d'ici la fin de l'année pour s'assurer qu'il ne fait par porter un fardeau trop lourd aux entreprises et consommateurs".

Elle avait dit mardi se refuser à étendre une taxe sur les énormes bénéfices des géants pétroliers. Le cocktail des aides directes massives et des baisses d'impôts effraie les marchés qui craignent un nouveau grave dérapage des finances publiques après la pandémie.

Le leader travailliste Keir Starmer a rappelé avoir plaidé pour le gel des factures énergétiques depuis plusieurs mois et demandé une fois encore: "qui va payer"? En conséquence, il accuse Liz Truss de "protéger les profits (des géants) du pétrole et du gaz et forcer les gens à payer la facture" par l'impôt pendant des décennies.

Sécurité énergétique

Le Royaume-Uni est très dépendant des prix du gaz, qui ont été multipliés par sept sur un an, notamment à cause des tensions sur l'approvisionnement depuis le début de la guerre en Ukraine. Les prix de gros de l'électricité et du gaz étaient jusqu'ici répercutés entièrement sur les entreprises et ménages, malgré des aides accordées par le gouvernement précédent de Boris Johnson, qui se sont rapidement révélées très insuffisantes.

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Le plan du nouveau gouvernement prévoit aussi de lever le moratoire sur la fracturation hydraulique et la possible extraction de gaz et pétrole de schiste dans le pays, technologie très controversée aux retombées disputées.

Si la stratégie énergétique du précédent gouvernement envisageait déjà une relance de l'exploration en mer du Nord, la sécurité énergétique ayant repris le dessus sur l'urgence climatique depuis la guerre en Ukraine, le plan présenté par Liz Truss espère "100 nouvelles licences" d'exploration et forage.

ats/rad

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