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L'Autrichien Volker Türk nommé Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme

L'Autrichien Volker Türk, proche collaborateur du secrétaire général des Nations unies, a été nommé jeudi haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme. [Mumir Uz Zaman]
L'Autrichien Volker Türk, nouveau chef des droits de l'Homme de l'ONU / Le Journal horaire / 27 sec. / le 9 septembre 2022
L'Autrichien Volker Türk, proche collaborateur du secrétaire général des Nations unies, a été nommé jeudi Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, un poste sensible et exposé auquel il succède à Michelle Bachelet.

Antonio Guterres avait proposé mercredi à l'Assemblée générale la nomination de son adjoint chargé de la politique à ce poste vacant depuis la fin du mandat de Michelle Bachelet le 31 août. Ce choix a été approuvé jeudi par consensus par les Etats membres de l'ONU, sous les applaudissements.

Volker Türk, devenu en janvier 2022 secrétaire général adjoint chargé de la politique, a passé l'essentiel de sa carrière dans le système onusien, en particulier au sein du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) où il avait déjà travaillé en étroite collaboration avec Antonio Guterres lorsque ce dernier le dirigeait.

Un diplomate inconnu du grand public

Antonio Guterres a toujours donné aux hauts-commissaires "l'espace et l'indépendance nécessaires pour exercer leur mandat pleinement et ça ne changera pas du tout quand Volker Türk prendra ses fonctions", a assuré jeudi le porte-parole du secrétaire général.

"Si vous regardez sa carrière au HCR, il l'a passée à défendre les droits des hommes, des femmes et des enfants qui demandaient protection au nom du droit international. Il l'a fait avec énergie, y compris en défendant des affaires devant la justice pour défendre le droit des réfugiés", a-t-il ajouté.

Le choix d'Antonio Guterres pour un diplomate inconnu du grand public contraste avec celui qu'il avait fait il y a quatre ans en souhaitant nommer à ce poste sensible une femme politique puissante, l'ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet.

"Une voix forte"

Volker Türk trouvera une table de travail bien garnie. Michelle Bachelet a choisi de rendre public quelques minutes avant la fin de son mandat un rapport attendu de longue date sur de possibles crimes contre l'humanité dans la région chinoise du Xinjiang, dont le suivi délicat incombera à son successeur.

Vertement critiqué par la Chine, qui a exercé de très fortes pressions et mené campagne pour en empêcher la publication, ce document de 48 pages a été salué par bon nombre de pays occidentaux qui y voient une base solide pour dénoncer les exactions commises par les autorités chinoises.

Dans ce rapport, l'ONU évoque de possibles "crimes contre l'humanité" et fait état de "preuves crédibles" de tortures et de violences sexuelles à l'égard de la minorité ouïghoure. Les organisations de défense des droits humains ont appelé le prochain chef des droits de l'Homme de l'ONU à se montrer courageux et à dénoncer des violations même dans les pays les plus puissants.

"Il doit parler haut et fort pour défendre les victimes des violations des droits fondamentaux à travers le monde. Elles comptent sur lui pour tenir tête à ceux qui violent les droits fondamentaux même si ce sont des Etats puissants", a insisté la secrétaire générale d'Amnesty International dans un communiqué.

agences/br

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