Les concentrations de gaz à effet de serre continuent de s'étendre et d'atteindre des dimensions sans précédent, insistent plusieurs agences onusiennes et d'autres institutions dans un rapport qui compile les principales indications.
Pire, alors que la pandémie de Covid-19 n'est pas totalement terminée, les émissions venant des combustibles non renouvelables dépassent déjà les taux d'avant la pandémie de 1,2%, selon les données préliminaires.
Effets économiques de plus en plus considérables
En mai, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) avait affirmé que pas moins de quatre indicateurs du changement climatique avaient atteint des records en 2021. Concentrations de gaz à effet de serre, niveau des mers, chaleur des océans de même que leur acidification sont en cause.
La probabilité que la température moyenne durant l'une des 5 prochaines années dépasse de 1,5 °C celle de la période préindustrielle atteint désormais 48%, avertit l'OMM. Les villes et leurs milliards d'habitants, responsables de plus de 70% des émissions, seront confrontés à des effets économiques de plus en plus considérables.
Le coût "horrible" de la dépendance aux énergies non renouvelables
"Les sombres records se succèdent à un rythme alarmant", a déploré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui a également fait mention de la chaleur en Europe et des inondations au Pakistan, pays d'où il revient. Il a dit avoir vu un "carnage climatique" sans précédent et observé le coût "horrible" de la dépendance aux énergies non renouvelables, une dépendance qui s'accentue.
>> Plus de détails dans notre article : Au Pakistan, Antonio Guterres dit n'avoir "jamais vu un tel carnage climatique"
L'ONU avait déjà dénoncé lundi à Genève les investissements récents de membres de l'UE en réaction aux effets de la guerre en Ukraine. Le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas estime aussi de son côté que cette année a montré le lien entre le changement climatique et de plus en plus de situations météorologiques extrêmes.
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ats/vic