"Le recours introduit par Google est rejeté pour l'essentiel", a estimé la juridiction établie à Luxembourg. Elle juge toutefois "approprié" de réduire le montant de la sanction à 4,1 milliards d'euros afin de mieux tenir compte de la gravité et de la durée de l'infraction. Il s'agit d'un arrêt rendu en première instance et susceptible d'appel dans un délai de deux mois.
Bruxelles reproche notamment à Google d'avoir forcé des fabricants de téléphones et de tablettes utilisant son système d'exploitation à pré-installer son moteur de recherche et son navigateur Chrome pour éliminer des concurrents. Le système Android est utilisé sur environ 80% des appareils mobiles dans le monde.
Restrictions illégales aux fabricants
"Le tribunal confirme dans une large mesure la décision de la Commission selon laquelle Google a imposé des restrictions illégales aux fabricants d'appareils mobiles et aux opérateurs de réseaux mobiles, afin de consolider la position dominante de son moteur de recherche", indique le tribunal dans un communiqué.
Le groupe de Mountain View juge l'accusation infondée. Il avait saisi la justice européenne pour réclamer l'annulation de l'amende, la plus élevée jamais décidée par l'autorité de la concurrence à Bruxelles (même après la réduction proposée par le tribunal).
"La commission a fermé les yeux"
Le géant américain estime que l'UE a ignoré à tort le concurrent Apple, qui privilégie sur ses iPhones ses propres services, comme le navigateur Safari. "La commission a fermé les yeux sur la véritable dynamique concurrentielle de ce secteur, celle qui oppose Apple et Android", avait expliqué l'avocat du groupe, lors d'une audience l'an dernier.
Google a souligné que le téléchargement d'applications concurrentes était accessible d'un simple clic et que les clients n'étaient en aucun cas contraints d'utiliser ses produits sur Android.
afp/hkr