La semaine dernière, le nombre de nouvelles victimes du coronavirus a été le plus bas depuis mars 2020. "Nous n'avons jamais été en meilleure position de mettre un terme à la pandémie", a affirmé à la presse Tedros Adhanom Ghebreyesus qui est sorti pour la première fois de son habituelle prudence. "Nous n'y sommes pas encore", a-t-il toutefois ajouté. Depuis deux ans, le patron de l'OMS a toujours affirmé que les Etats et les citoyens pouvaient mettre un terme à la pandémie, estimant toutefois que cette étape était encore loin d'être atteinte.
Et le directeur général d'affirmer également que le moment "serait le pire" pour arrêter les efforts pour réduire la prévalence du coronavirus, alors que la pandémie ralentit depuis plusieurs semaines. Une telle situation pourrait aboutir à "davantage de variants, de victimes, de perturbations et d'incertitudes", a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus qui a rendu hommage à ceux qui ont oeuvré à l'OMS contre le coronavirus.
"Vigilance et préparation"
Il a rappelé l'importance de vacciner tout le personnel de santé et les groupes vulnérables. "De la vigilance et de la préparation, c'est ce dont nous avons besoin", a renchéri le chef du programme d'urgence à l'OMS Michael Ryan.
La pandémie constitue toujours une urgence sanitaire de portée internationale. Le Comité d'urgence, constitué d'experts indépendants mandatés par l'organisation, doit se réunir à nouveau dans un mois si Tedros Adhanom Ghebreyesus ne le convoque pas avant. Il pourrait alors décider de recommander au directeur général de considérer différemment le statut de l'épidémie de coronavirus.
Le virus ne disparaîtra pas
Des responsables rappellent que la fin de la pandémie ne signifiera pas pour autant la fin du virus. "Nous nous attendons à de nouvelles vagues, mais celles-ci n'ont pas à se refléter dans de nouveaux décès", a affirmé une épidémiologiste de l'organisation, Maria Van Kerkhove.
D'autant plus que le virus continue de circuler de manière importante dans les différents pays. Le nombre de cas et de victimes est probablement sous-estimé, ajoute Maria Van Kerkhove.
Mais les nouvelles infections ont reculé la semaine dernière de 25%, selon les données publiées mercredi par l'OMS. Plus de 3,1 millions de nouvelles infections ont été identifiées. Au total, le Pacifique occidental et l'Europe ont chacun dû faire face à plus d'1 million de cas additionnels.
À noter qu'en Suisse aussi, le nombre de cas est en décroissance sur une semaine, a annoncé mardi l'Office fédéral de la santé publique.
>> Plus de détails : L’OFSP annonce 13'807 nouveaux cas de coronavirus en sept jours
Croissance des décès en Afrique
Toutes les régions ont pu s'appuyer sur un recul. Celui-ci va de 15% en Europe à un tiers en Afrique et un peu plus dans le Pacifique occidental.
Côté nouveaux décès, le nombre a atteint un peu moins de 11'000, en recul de 20%, le nombre le plus bas depuis mars 2020. Seule l'Afrique a dû faire face à une augmentation, alors que l'Europe, avec 31% de réduction, a elle obtenu la plus importante diminution.
Le variant Omicron rassemble à nouveau presque tous les séquençages sur un mois. Au total, environ 6,5 millions de personnes ont succombé au coronavirus depuis le début de la pandémie. Près de 610 millions ont été infectées.
ats/ami