Les combats, qui avaient éclaté mardi, ont pris fin dans la nuit de mercredi à jeudi "grâce à l'implication de la communauté internationale", a indiqué le Conseil de sécurité nationale arménien.
La Russie, médiateur traditionnel dans cette région, avait annoncé une trêve dès mardi matin, mais celle-ci avait été violée pendant deux jours, les deux camps s'accusant mutuellement de bombardements.
Plus de 100 militaires perdus
Mercredi, l'Arménie a indiqué avoir perdu 105 militaires et accusé l'Azerbaïdjan d'avoir occupé une portion de 10 kilomètres carrés de son territoire. Bakou, de son côté, a annoncé 50 soldats tués dans ses rangs. Les deux pays se rejettent la responsabilité de ces affrontements, qui ont poussé des centaines de civils arméniens vivant dans la zone frontalière à fuir.
Une délégation de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire menée par Moscou, devait arriver jeudi à Erevan pour examiner la situation, selon la diplomatie arménienne.
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La région du Nagorny Karabakh
Les nouveaux affrontements menacent de faire dérailler un processus de paix parrainé par l'Union européenne. Les dirigeants arménien Nikol Pachinian et azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont rencontrés à Bruxelles à trois reprises cette année, la dernière fois le 31 août.
Les relations entre Erevan et Bakou restent empoisonnées par la question du Nagorny Karabakh, une enclave majoritairement peuplée d'Arméniens ayant fait sécession de l'Azerbaïdjan avec le soutien de l'Arménie. Après une première guerre qui a fait plus de 30'000 morts au début des années 1990, Erevan et Bakou se sont affrontés à nouveau à l'automne 2020, lors de combats qui ont coûté la vie à plus de 6500 personnes. L'Arménie a perdu cette dernière guerre et a dû céder d'importants territoires.
Mercredi soir, des manifestants se sont rassemblés devant le Parlement à Erevan pour demander la démission du Premier ministre Nikol Pachinian. Des rumeurs, circulant sur les réseaux sociaux, lui prêtent l'intention de faire des concessions à l'Azerbaïdjan.
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afp/hkr