La parution d'un livre moquant notamment Vincent Bolloré a été suspendue
La publication d'un ouvrage qui ironise notamment sur le milliardaire français Vincent Bolloré, écrit par le chroniqueur radio Guillaume Meurice, est suspendue en raison de problèmes juridiques, à quelques jours de sa sortie, a indiqué mercredi Editis.
Le groupe, contrôlé par Vincent Bolloré, a confirmé les informations du quotidien Le Monde selon lesquelles le livre "Le Fin Mot de l'histoire de France en 200 expressions", aux éditions Le Robert, n'allait pas sortir à ce stade. Il devait initialement paraître fin septembre.
Guillaume Meurice illustrait par des textes humoristiques cet ouvrage principalement rédigé par Nathalie Gendrot sur les expressions héritées de l'histoire du pays. Lors du traditionnel examen par le service juridique, celui-ci a pointé quinze contenus problématiques, dont sept à haut risque de poursuites judiciaires pour diffamation ou injure.
"Risques de procès"
Comme l'a indiqué Le Monde, l'un des sept textes vise l'homme d'affaires, cible régulière de piques de Guillaume Meurice sur l'antenne de France Inter, a confirmé Editis. De grandes entreprises, comme Louboutin, connues pour leur attention à leur image de marque sont concernées par les six autres.
"Nous assumons d'avoir suspendu la parution de l'ouvrage. Nous sommes obligés de le faire compte tenu des risques de procès", a indiqué la porte-parole du groupe.
Inquiétudes de Guillaume Meurice
L'une des formules problématiques porte sur "les malversations" de Vincent Bolloré, considérée comme des propos qualifiables de diffamation et d'injures. Il est cité dans la définition de "Faire long feu : Expression remplacée aujourd’hui par : révéler sur Canal+ les malversations de Vincent Bolloré".
"J'ai juste fait des blagues. Je n'ai pas sorti de scoop ni d'enquêtes", s'est justifié Guillaume Meurice au micro de Forum mercredi soir. Le chroniqueur a appris que l'ouvrage n'avait même pas été imprimé mardi, alors qu'il devait effectuer des signatures d'exemplaires mercredi matin.
Cette "concentration de pouvoir" est jugée "consternante" par l'humoriste, qui appelle à la "vigilance extrême" et à l'organisation "à plus large échelle, au niveau politique". Il a notamment cité la suppression de la redevance et la privatisation des services publics en France, définissant la tournure prise d'"inquiétante".
Propos recueillis par Renaud Malik/mera avec afp
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