Si des heurts ont régulièrement lieu à la frontière entre ces deux ex-républiques soviétiques empêtrées depuis des années dans une dispute territoriale, les dernières violences ont marqué une aggravation notable.
Cette escalade est intervenue alors que les dirigeants des deux pays, le président kirghiz Sadyr Japarov et son homologue tadjik Emomali Rakhmon, participent actuellement à un sommet régional de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en Ouzbékistan.
La Russie a exprimé vendredi sa "préoccupation" au sujet des violences, son ministère des Affaires étrangères appelant "les deux parties à prendre des mesures exhaustives et urgentes pour (...) mettre fin à toute tentative d'escalade".
Ville frontalière bombardée
Selon les autorités kirghizes, les forces tadjikes ont bombardé vendredi la ville frontalière de Batken, située dans le sud-ouest du Kirghizistan, dans une zone contestée entre les deux pays.
Le ministère kirghiz de la Santé a annoncé que 31 personnes avaient été hospitalisées vendredi, selon un nouveau bilan qui s'alourdit rapidement.
Le Tadjikistan, de son côté, a accusé les forces kirghizes d'avoir ouvert le feu tôt vendredi sur des postes frontaliers tadjiks, sans faire état dans l'immédiat de victimes dans ses rangs.
Affrontements sans précédent en 2021
L'agence de presse russe Ria-Novosti a rapporté qu'un garde-frontière tadjik avait été tué et que trois gardes-frontières avaient été blessés. Ce bilan n'a pas été confirmé de source officielle.
Des affrontements entre les deux pays en début de semaine avaient fait deux morts dans les rangs des gardes-frontières tadjiks et plusieurs blessés de part et d'autre.
L'année 2021 a vu un nombre d'affrontements sans précédent opposer les deux parties, faisant plus de 50 morts et laissant craindre l'élargissement du conflit.
afp/lan