Publié

John Hinckley, l'homme qui tira sur Ronald Reagan: "Je suis soulagé de ne pas l'avoir tué"

La rédemption de John Hinckley, qui a tenté d’assassiner le président américain Ronald Reagan en 1981
La rédemption de John Hinckley, qui a tenté d’assassiner le président américain Ronald Reagan en 1981 / 12h45 / 2 min. / le 17 septembre 2022
Le 30 mars 1981, dans l'objectif d'impressionner son actrice préférée Jodie Foster, John Hinckley tira plusieurs coups de feu sur le président américain Ronald Reagan. Devant la caméra de la Radio suisse italienne (RSI), l'homme revient sur sa folle histoire.

En poste depuis deux mois seulement, le nouveau président des Etats-Unis est touché par balle à la poitrine lors de cet attentat à Washington. A la télévision américaine, c'est la stupeur: "Il a été abattu, oh mon Dieu, le président a été touché par balle et est dans un état stable". Ces images font le tour du monde.

Photo des tumultes quelques secondes après l'attentat contre Ronald Reagan. Des membres du personnel entourant le président, aussi touchés par des tirs, sont au sol. [Keystone - EPA, WHITE HOUSE]
Photo des tumultes quelques secondes après l'attentat contre Ronald Reagan. Des membres du personnel entourant le président, aussi touchés par des tirs, sont au sol. [Keystone - EPA, WHITE HOUSE]

Les Etats-Unis, déjà marqués par l’assassinat de quatre présidents, voient un autre de leurs chefs d’Etat visé. Ronald Reagan s’en sortira miraculeusement. L’auteur des tirs est identifié: c'est un Texan de 26 ans, John Hinckley.

"Je suis soulagé de ne pas l'avoir tué"

Quand il évoque à la caméra de la RSI ce qu’il a fait il y a 41 ans, l'homme est comme incrédule. "C'est comme si c’était dans une autre vie. Je ne peux pas croire ce que j'ai fait", exprime-t-il.

"Je suis soulagé de ne pas l'avoir tué, oui, je suis réconforté. J'ai été surpris d'être si proche de lui (...). La sécurité n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui. En 1981, il n'était pas si difficile de s'y soustraire", raconte encore le Texan.

Condamné à 41 ans de prison, John Hinckley a ensuite été interné pendant 35 ans dans un hôpital psychiatrique, puis placé sous contrôle judiciaire pendant 6 ans. Il est aujourd'hui totalement libre.

Motivation saugrenue

John Hinckley dira que c'est son obsession pour le film "Taxi Driver" (1976) et surtout son héroïne Jodie Foster qui le poussera à tirer sur le président. Il souhaitait marquer l’histoire pour impressionner l'actrice.

"Ce film était devenu une fixation, je m'identifiais au protagoniste qui voulait sauver la petite fille de la perdition. Je me suis laissé emporter", raconte-t-il. Après 41 ans de privation de liberté, John Hinckley cherche aujourd'hui la rédemption à travers sa musique, influencée, dit-il, par Bob Dylan.

Sujet TV: Karima Benamrouche

Adaptation web: Julien Furrer

Publié