Il s'agit d'un inventaire de la production et des réserves d'énergies fossiles. Cette base de données porte sur 50'000 sites dans 89 pays et le public peut, pour la première fois, se faire une idée précise de notre exploitation et des réserves de charbon, de pétrole et de gaz dans le monde. Et cela, sans avoir ni à payer ni à potasser des données privées.
Le citoyen peut également prendre conscience du rôle que jouent ces énergies fossiles dans nos économies. On peut donc connaître les taxes imposées aux producteurs et la contribution de ces taxes au produit intérieur des pays, notamment.
Budget carbone
L'outil informe également sur l'impact environnemental local, national ou mondial de l'utilisation d'un gisement. Et c'est là une donnée clé qui renvoie à la notion de budget carbone.
Ce budget carbone, très schématiquement, représente le total des émissions de CO2 que nous pouvons encore émettre sans compromettre nos objectifs climatiques.
Et d'après un premier constat, les réserves sont loin d'être épuisées. Ce qui est à double tranchant car plutôt que de les compter en barils ou en tonnes, cet inventaire propose de les comptabiliser en potentielles émissions de gaz à effet de serre.
3150 milliards de tonnes de CO2
Concrètement, la production et l'utilisation de toutes les réserves de pétrole, de charbon et de gaz restantes mèneraient à l'émission de 3150 milliards de tonnes de gaz à effet de serre.
De quoi faire exploser nos ambitions de limiter le réchauffement climatique. En effet, ces milliers de milliards de tonnes de CO2 correspondent à une pollution largement supérieure à toutes les émissions produites depuis la révolution industrielle.
Katia Schaer/hkr