Banniere ukraine 22 septembre
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L'Allemagne se dit prête à accueillir des déserteurs russes

- L'Allemagne est prête à accueillir des déserteurs de l'armée russe "menacés de grave répression", a déclaré la ministre allemande de l'Intérieur Nancy Faeser dans une interview donnée au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, au lendemain d'une annonce de mobilisation de réservistes russes pour combattre en Ukraine par Vladimir Poutine.

- "C'est une véritable panique à Moscou et dans d'autres villes. Je sais que mes amis et beaucoup de gens essaient de quitter la Russie. Ils partent en masse", a témoigné jeudi la journaliste Zoia Svetova dans l'émission Tout un monde de la RTS.

- Les passages frontaliers vers la Finlande depuis la Russie se sont "intensifiés" au cours de la nuit, ont déclaré les gardes-frontières finlandais tôt jeudi. En Russie, les sites de vente de billets des compagnies aériennes ont été pris d'assaut. Il est très difficile de trouver un vol pour quitter le pays.

- Plus de 1300 personnes ont été arrêtées mercredi dans toute la Russie lors de manifestations improvisées contre la mobilisation partielle annoncée par Vladimir Poutine pour soutenir l'offensive en Ukraine.

- La mobilisation annoncée mercredi par le président russe Vladimir Poutine risque de prolonger la guerre en Ukraine sans pour autant renverser la situation sur le terrain, estiment plusieurs experts.  Les effets de la mobilisation seront compensés notamment par d'importants problèmes de logistique et de formation.

- L'Ukraine a annoncé l'échange avec la Russie de 215 militaires, dont des chefs de la défense de l'aciérie Azovstal dans la ville de Marioupol, symbole de la résistance à l'invasion russe. La Russie a récupéré 55 prisonniers, dont l'ex-député Viktor Medvedchuk, un proche de Vladimir Poutine.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

22h25

Des voix s'élèvent à gauche pour demander que la Suisse accueille les déserteurs russes

Dans la Berne fédérale, des voix s'élèvent à gauche pour demander que la Suisse offre une protection aux déserteurs russes.

"Quelques déserteurs arriveront certainement jusqu'en Suisse. Il faut donc se préparer à les accueillir, comme on a accueilli, d'ailleurs, les Ukrainiens. Il s'agit de personnes qui risquent l'emprisonnement, voire plus, si elles sont arrêtées par les autorités russes", a plaidé le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS/GE) jeudi dans le 19h30 de la RTS. Il réclame que le permis S leur soit aussi accordé.

Pas de traitement spécial

Une pétition en ce sens avait déjà été lancée dans notre pays quelques semaines après le début de la guerre. Mais la Suisse n'a pas l'intention d'offrir un traitement spécial aux déserteurs. En outre, selon le Secrétariat aux migrations, seuls 128 Russes ont demandé l'asile cette année.

"Si la désertion a des conséquences graves pour la vie du soldat, alors il est possible que la Suisse offre l'asile à un déserteur", a toutefois déclaré son porte-parole Lukas Rieder.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Mobilisation partielle en Russie : la gauche appelle à accueillir les déserteurs russes en Suisse
Mobilisation partielle en Russie: la gauche appelle à accueillir les déserteurs russes en Suisse / 19h30 / 2 min. / le 22 septembre 2022

01h00

Zelensky exhorte les Russes à "protester"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi les Russes à "protester" contre la mobilisation sur le front ukrainien annoncée par le Kremlin ou à "se rendre" aux forces de Kiev.

"55'000 soldats russes ont été tués dans cette guerre en six mois (...) Vous en voulez davantage? Non? Alors protestez! Luttez! Fuyez! Ou rendez-vous" à l'armée ukrainienne, a-t-il lancé en russe dans son adresse vidéo traditionnelle. "Ce sont vos options pour survivre".

"Vous êtes déjà complices de tous les crimes (de l'armée russe), des meurtres et de tortures dont les Ukrainiens sont victimes. Parce que vous vous êtes tus. Parce que vous vous taisez toujours", a accusé Volodymyr Zelensky.

"Jusqu'à un million d'hommes"

Et d'affirmer que les autorités russes s'apprêtent à mobiliser "jusqu'à un million d'hommes". Officiellement, Moscou a annoncé la veille la mobilisation dès mercredi de 300'000 réservistes.

"C'est l'heure du choix pour vous. Pour les hommes en Russie, c'est le choix de mourir ou vivre, devenir invalide ou préserver sa santé. Pour les femmes en Russie, le choix consiste à perdre à jamais leurs maris, fils, petits-fils ou à tenter quand même de les protéger contre la mort, contre la guerre, contre le seul homme", Vladimir Poutine, a encore lancé Volodymyr Zelensky.

19h45

Kiev dénonce des cas de torture sur de nombreux prisonniers

"Beaucoup" d'Ukrainiens remis à Kiev par Moscou à la faveur de l'important échange de prisonniers de guerre ayant eu lieu cette semaine ont été "brutalement torturés" en captivité, a affirmé jeudi Kyrylo Boudanov, haut responsable en charge du département du renseignement au sein du ministère de la Défense ukrainien, sans donner de détails sur la nature de ces tortures présumées.

Selon lui, il y a aussi des personnes "dont l'état physique est plus ou moins normal, hormis une sous-alimentation chronique due aux mauvaises conditions de détention".

Ces prisonniers ont été détenus dans plusieurs établissements dans des territoires ukrainiens occupés par les troupes russes, ainsi qu'en Russie, a ajouté Kyrylo Boudanov, qui a participé à l'organisation de cet échange.

19h05

La mobilisation crée un choc important en Russie

Au lendemain de la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine, la guerre en Ukraine est devenue beaucoup plus concrète pour la population russe. Les Moscovites ont eu très peu de temps pour se faire à l’idée de partir sous les drapeaux, et le choc a été important, a raconté l'envoyé spécial de la RTS à Moscou jeudi soir dans l'émission Forum.

Des hommes de tous âges ont déjà reçu leur convocation, de même que certains manifestants ayant été arrêtés mercredi. On leur a également remis leur ordre de mobilisation alors qu'ils étaient encore au commissariat, relate le groupe de défense des droits OVD-Info. Une façon de faire contre laquelle plusieurs avocats se sont indignés.

Malgré les manifestations, il est difficile de parler de naissance d’un véritable mouvement de contestation en raison du nombre relativement faible de personnes ayant osé braver l’interdiction de manifester. Certains ont déjà fait le choix de quitter le pays, conscients du fait qu'il est devenu impossible de s’opposer "démocratiquement" aux décisions du Kremlin.

Sur les réseaux sociaux, des photos des halls d'aéroport de Moscou pris d’assaut par une population principalement masculine circulent. Et les vols à destination de Belgrade ou d’Istanbul affichent complet pour les jours à venir.

>> Ecouter le témoignage du correspondant de la RTS à Moscou dans Forum :

L’impact de la mobilisation partielle annoncée par Poutine sur la population russe
L’impact de la mobilisation partielle annoncée par Poutine sur la population russe / Forum / 2 min. / le 22 septembre 2022

>> Le débat dans Forum :

Le grand débat - Face aux menaces de Poutine, comment éviter l'escalade?
Le grand débat - Face aux menaces de Poutine, comment éviter l'escalade? / Forum / 24 min. / le 22 septembre 2022

18h45

La Tchéquie ne délivrera pas de visas humanitaires aux déserteurs russes

Au contraire de l'Allemagne, la Tchéquie ne délivrera pas de visas humanitaires aux Russes qui fuient leur pays pour éviter la mobilisation annoncée par le président Vladimir Poutine, a déclaré jeudi son ministre des Affaires étrangères Jan Lipavsky.

"Je comprends que les Russes fuient les décisions de plus en plus désespérées prises par Poutine. Mais ceux qui fuient leur pays parce qu'ils ne veulent pas remplir un devoir imposé par leur propre État ne remplissent pas les critères pour recevoir un visa humanitaire", a-t-il souligné.

La République tchèque a cessé de délivrer des visas aux Russes au lendemain de l'invasion, mais a ensuite fait l'exception pour les cas humanitaires.

18h30

Sergueï Lavrov rejette les accusations occidentales contre la Russie

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rejeté jeudi devant le Conseil de sécurité de l'ONU les accusations occidentales concernant la responsabilité de la Russie dans la guerre en Ukraine. Il a contre-attaqué en dénonçant "l'impunité" de Kiev, due "à ses partenaires occidentaux".

Sergueï Lavrov a profité de la tribune pour lancer une diatribe contre "l'Etat totalitaire nazi" en place selon lui à Kiev et l'impunité de l'Ukraine pour ses agissements depuis 2014. "Les Etats-Unis et leurs alliés, avec la connivence d'organisations internationales des droits de l'Homme, ont couvert les crimes commis par le régime de Kiev", a-t-il lancé.

Il a également rejeté d'avance le travail de la Cour pénale internationale, dans laquelle la Russie "n'a aucune confiance", et a conclu en indiquant que la décision de lancer l'"opération militaire spéciale" en Ukraine était "inévitable".

18h25

Moscou revendique déjà 10'000 mobilisés volontaires

Près de 10'000 personnes se sont portées volontaires pour être mobilisées pour l'offensive en Ukraine ces dernières 24 heures après l'annonce de Vladimir Poutine, a affirmé jeudi l'état-major russe.

"Lors de la première journée de mobilisation partielle, environ 10'000 citoyens sont arrivés par eux-mêmes aux commissariats militaires, sans attendre leur convocation", a détaillé un porte-parole de l'état-major à l'agence Interfax.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré cette mobilisation dans une localité de Iakoutie, en Sibérie. D'autres ont été prises sur un tarmac, de nuit, et d'autres encore en Tchétchénie. Le ministère de la Défense n'a lui pas diffusé d'image officielle de la mobilisation et n'a pas donné de chiffres sur le nombre de personnes ayant reçu une convocation à se rendre à l'armée.

18h15

Antony Blinken veut que Vladimir Poutine "rende des comptes"

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé jeudi la communauté internationale à contraindre le président russe Vladimir Poutine à rendre des comptes pour son invasion de l'Ukraine.

"On ne peut pas laisser Poutine s'en tirer comme ça", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, accusant la Russie d'avoir "mis en pièces" l'ordre international. "Que le président Poutine ait choisi cette semaine, alors que la plupart des dirigeants de ce monde se réunissent à l'ONU, pour mettre de l'huile sur le feu qu'il a allumé démontre son mépris total pour la Charte des Nations unies", a-t-il encore affirmé.

La réunion se tient en présence du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, mais celui-ci n'était pas assis à la table du Conseil pendant les discours des ministres, remplacé par son adjoint.

17h50

La poignée de main entre Ignazio Cassis et Sergueï Lavrov suscite la polémique

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a demandé à la Suisse de revenir à sa "politique de neutralité" lors de sa rencontre de mercredi à New York avec le président de la Confédération Ignazio Cassis, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères. Cette politique lui a permis "d'être reconnue sur la scène internationale au cours des années précédentes", a-t-il ajouté dans un post publié sur Twitter.

Le ministère russe des Affaires étrangères a également publié une photo de Sergueï Lavrov et d'Ignazio Cassis se serrant la main, ce qui a suscité des critiques en Suisse et sur les réseaux sociaux. Le chef du groupe parlementaire du Centre Matthias Bregy (VS) a notamment réagi avec colère sur Blick.ch. Pour lui, il est "incompréhensible que l'on se laisse abuser par la machine de propagande russe avec une photographie".

>> Plus de détails dans notre article : La poignée de main entre Ignazio Cassis et Sergueï Lavrov suscite la polémique

Le chef du PLR Thierry Burkart est venu à la rescousse de son conseiller fédéral en déclarant que si l'on voulait offrir ses bons offices, il fallait parler à Sergueï Lavrov et qu'une poignée de main en faisait partie. "Une photo de celle-ci est malheureuse, mais parfois on ne peut pas l'éviter", a-t-il déclaré. Ignazio Cassis a également reçu le soutien de l'ancien conseiller fédéral et collègue de parti Pascal Couchepin. La critique est "ridicule", a-t-il déclaré à la SRF. Pour lui, une telle photo fait tout simplement partie de la vie, on ne peut pas l'éviter.

Ignazio Cassis rejoint la collection de photos de poignées de mains publiées par le ministère russe des Affaires étrangères sur Twitter. On y voit Sergueï Lavrov serrant notamment la main du président de l'Assemblée générale de l'ONU Csaba Körösi, du ministre vénézuélien des Affaires étrangères Carlos Trotosa, du président d'Afrique centrale Faustin-Archange Touadera, du ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shukri, du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi ou encore du président du CICR Peter Maurer.

>> Ecouter aussi le sujet de Forum :

La photo d’Ignazio Cassis serrant la main du ministre russe des Affaires étrangères fait polémique
La photo d’Ignazio Cassis serrant la main du ministre russe des Affaires étrangères fait polémique / Forum / 2 min. / le 22 septembre 2022

17h25

L'Union européenne explore la possibilité d'un nouveau train de sanctions

Au cours d'une réunion d'urgence jeudi, les ministres européens des Affaires étrangères sont tombés d'accord sur le principe d'instaurer de nouvelles sanctions contre la Russie. Le chef de file de la diplomatie du bloc européen Josep Borrell a évoqué des mesures "économiques et individuelles".

Ursula von der Leyen, la cheffe de l'exécutif européen, a quant à elle déclaré sur CNN que la nouvelle série de sanctions concernerait "de nouvelles restrictions sur les exportations de technologies civiles".

Elargir la liste

Selon trois sources diplomatiques à Bruxelles, les nouvelles sanctions seront concentrées autour d'un plafonnement des prix du pétrole russe qui correspondrait à celui qui a été décidé par le G7. "Nous pensons également viser plus d'individus", a ajouter l'un des diplomates.

Les sanctions européennes visent déjà pas moins de 108 entités et 1206 personnes. Certains Européens souhaitent élargir cette liste aux proches de ceux qui sont déjà sanctionnés.

D'autres restrictions sur les exportations de produits de luxe sont sur la table. Certains pays exigent un embargo sur les importations de diamants russes et la confiscation de nouveaux actifs russes en Europe.

17h10

L'Allemagne prête à accueillir des déserteurs russes

L'Allemagne est prête à accueillir des déserteurs de l'armée russe "menacés de grave répression", a déclaré la ministre allemande de l'Intérieur Nancy Faeser dans une interview donnée au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, au lendemain d'une annonce de mobilisation de réservistes russes pour combattre en Ukraine. "Celui qui s'oppose courageusement à Poutine et se met ainsi en grand danger peut demander l'asile politique en Allemagne", a-t-elle ajouté.

Le ministre de la Justice Marco Buschmann avait fait la même démarche dans un tweet mercredi sous le hashtag "mobilisation partielle". "Tous ceux qui haïssent la voie choisie par Poutine et aiment la démocratie libérale sont les bienvenus en Allemagne", a écrit le ministre libéral.

L'obtention de l'asile politique n'a toutefois rien d'automatique: il s'agit de décisions individuelles qui sont assorties d'un contrôle de sécurité, a rappelé la ministre de l'Intérieur. Depuis plusieurs mois, l'Allemagne a déjà accueilli 438 opposants au Kremlin, menacés ou poursuivis par les autorités russes, a encore précisé Nancy Faeser, en particulier des journalistes.

17h00

Le chef de l'ONU veut une enquête sur les "cruautés" qui ont lieu en Ukraine

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à enquêter sur les actes de cruauté qui ont lieu en Ukraine, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'"impunité" des crimes commis depuis l'invasion du pays par la Russie.

Antonio Guterres s'est exprimé jeudi devant le Conseil de sécurité de l'ONU. [Keystone/EPA - Justin Lane]
Antonio Guterres s'est exprimé jeudi devant le Conseil de sécurité de l'ONU. [Keystone/EPA - Justin Lane]

Les rapports des services humanitaires de l'ONU "sont un catalogue de cruautés: exécutions sommaires, violence sexuelle, torture et autres traitements inhumains et dégradants contre les civils et les prisonniers de guerre", a-t-il alerté en ouverture de cette réunion à laquelle participe notamment le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Toutes ces accusations doivent faire l'objet d'enquêtes, pour garantir la responsabilité. Les auteurs doivent être tenus pour responsables lors de procédures judiciaires justes et indépendantes. Les victimes et leurs familles ont droit à la justice et à la réparation", a poursuivi Antonio Guterres.

16h20

Le fils de Dmitri Peskov peu enthousiasmé par l'idée d'être mobilisé

Nikolaï Peskov, fils du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, a été victime d'un canular téléphonique qui fait grand bruit sur les réseaux sociaux en Russie. Un blogueur l'a appelé en se faisant passer pour un recruteur de l'armée chargé d'appeler les réservistes mobilisés à la suite de l'annonce du président Vladimir Poutine.

"Une convocation vous a été envoyée aujourd'hui, avec un numéro à rappeler. A 10h du matin, vous devez vous présenter dans un centre de convocation", poursuit le blogueur sur un ton ferme, pour rendre le canular crédible.

"Il n'est pas tout à fait correct que je sois là-bas"

Un temps déconcerté, Nikolaï Peskov répond finalement: "Evidemment, je ne viendrai pas demain", laissant entendre qu'il ne se laisserait pas enrôler dans l'armée. "Vous devez comprendre, si vous savez que je suis M. Peskov, qu'il n'est pas tout à fait correct que je sois là-bas", ajoute-t-il. "Je réglerai ça à un autre niveau".

"Je n'ai aucun problème pour défendre la patrie. Mais je dois d'abord comprendre ce qui est faisable me concernant", se justifie-t-il ensuite.

Invité jeudi à commenter cette vidéo, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a affirmé aux journalistes "être au courant" et a indiqué que le texte intégral de la discussion n'avait pas été publié.

16h15

Record d'immigration en Israël à cause de la guerre en Ukraine

Israël devrait atteindre cette année son record d'immigration en deux décennies en raison des arrivées massives en provenance de Russie et d'Ukraine, a indiqué jeudi son ministère de l'Immigration.

Près de 60'000 nouveaux immigrants sont arrivés en Israël lors de l'année juive qui vient de s'écouler, un chiffre qui devrait atteindre 64'000 d'ici la fin de l'année civile, a précisé le ministère. Près des trois quarts de ces nouveaux immigrants en Israël proviennent de Russie (47%) et d'Ukraine (25%).

15h55

De peur d'être mobilisés, de jeunes Russes quittent temporairement le pays

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des dizaines de milliers de Russes auraient quitté leur pays, un phénomène qui semble s'être amplifié depuis l'annonce mercredi par le président Vladimir Poutine d'une mobilisation partielle des réservistes, a noté l'AFP jeudi. L'agence de presse a recueilli le témoignage de ressortissants russes dans la zone des arrivées de l'aéroport d'Erevan en Arménie.

"La situation en Russie m'a décidé à partir. Oui, on est parti de Russie à cause de la mobilisation", confie un père de famille. Son fils de 17 ans complète: "Nous avons décidé de ne pas attendre d'être appelés à l'armée. Nous sommes partis". S'il dit ne pas être paniqué, il insiste sur l'"incertitude" qui règne et fait part de sa "tristesse" face aux événements.

Son sentiment est partagé par d'autres Russes arrivés par le même vol en Arménie, pays du Caucase où ils peuvent rester jusqu'à 6 mois sans avoir besoin d'un visa.

De nombreux Russes quittent provisoirement la Russie pour l'Arménie (photo à l'aéroport d'Erevan le 21 septembre), de peur d'être mobilisés pour la guerre en Ukraine. [AFP - Karen Minasyan]
De nombreux Russes quittent provisoirement la Russie pour l'Arménie (photo à l'aéroport d'Erevan le 21 septembre), de peur d'être mobilisés pour la guerre en Ukraine. [AFP - Karen Minasyan]

"En Russie, quasiment personne ne soutient cette guerre", affirme un autre passager du même vol, avant d'ajouter: "C'est tellement douloureux, je veux juste que ça se termine". Un troisième homme, âgé de 45 ans, explique avoir fui avec un simple sac, laissant au pays sa femme et leurs deux enfants, sans "aucune idée" de ce qu'il allait faire sur place. "Je ne veux pas aller à la guerre. Je ne veux pas mourir dans cette guerre insensée. C'est une guerre fratricide", résume-t-il.

Selon le dernier chiffre des services arméniens de l'immigration, en juin, près de 40'000 Russes sont arrivés dans le pays depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. En Géorgie, pays voisin, ils sont 50'000 à être arrivés au cours de la même période, selon les chiffres officiels.

>> Regarder aussi le 19h30 revenir sur la réaction de la population russe face à cette première annonce de mobilisation :

Mobilisation partielle: des milliers de Russes cherchent à fuir le pays.
Mobilisation partielle: des milliers de Russes cherchent à fuir le pays. / 19h30 / 2 min. / le 22 septembre 2022

15h35

Viktor Orban veut que l'UE lève ses sanctions contre la Russie dès 2023

Alors que l'Union européenne réfléchit à de nouvelles sanctions contre la Russie après l'annonce d'une mobilisation partielle dans le pays par Vladimir Poutine et ses nouvelles menaces contre l'Occident, le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban veut, lui, obtenir leur levée, a rapporté jeudi le journal pro-gouvernemental Magyar Nemzet.

Lors d'une réunion interne du parti au pouvoir Fidesz, le dirigeant a appelé ses troupes "à faire tout leur possible pour s'assurer que l'Europe lève les sanctions au plus tard avant la fin de l'année", précise le journal.

Contacté par l'AFP, le gouvernement hongrois a confirmé les informations de l'article. Viktor Orban, soucieux de maintenir des liens de proximité avec le Kremlin, ne cesse de fustiger la stratégie de l'UE, même s'il a voté les sanctions passées aux côtés de ses partenaires européens.

15h15

Les indépendantistes russes veulent aller de l'avant avec les référendums

Les territoires d'Ukraine sous contrôle russe ont affirmé jeudi que les votes d'annexion par la Russie prévus à partir de vendredi auraient bien lieu, malgré le tollé international qu'ils suscitent. "Le vote commence demain et rien ne pourra l'empêcher", a souligné à la télévision russe le chef de l'administration d'occupation de la région de Kherson Vladimir Saldo.

L'instance électorale des séparatistes prorusses de Donetsk, dans l'est, a elle indiqué que "par souci de sécurité" le scrutin serait organisé quasiment en porte-à-porte, "devant les habitations" durant quatre jours, les bureaux de vote n'ouvrant "que le dernier jour", soit le 27 septembre.

"Simulacres" de référendums dénoncés

La Russie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, va elle défendre devant le Conseil de sécurité de l'ONU son projet d'annexion.

De vendredi à mardi, quatre régions du sud et de l'est de l'Ukraine sous contrôle total ou partiel de Moscou voteront dans des scrutins organisés dans l'urgence pour être annexés par la Russie, des "simulacres" de référendums dénoncés en Occident. Même la Chine, proche de Moscou, a émis des critiques, appelant au respect de l'intégrité territoriale des Etats.

15h00

L'UE veut un consensus sur l'arrivée à ses frontières de Russes fuyant la guerre

L'Union européenne devra s'accorder sur une position commune en matière de demandes d'entrée des citoyens russes qui fuient leur pays en raison du conflit en Ukraine, a déclaré jeudi sa Commission. Elle a toutefois précisé que les États membres pourront examiner les demandes au cas par cas, en tenant compte des droits fondamentaux et de la législation relative à la procédure d'asile.

De nombreux Russes tentent de quitter leur pays après la mobilisation partielle annoncée par Vladimir Poutine mercredi. Au total, un demi-million de personnes sont parties depuis l'invasion de l'Ukraine en février, a noté le porte-parole de la Commission Peter Stano.

"Il y a eu des protestations dans un certain nombre de villes à travers la Russie. Cela montre que les Russes expriment leur mécontentement", a-t-il ajouté. "En tant qu'Union européenne, en principe, nous sommes solidaires des citoyens russes qui ont le courage et la bravoure de montrer leur opposition à ce que fait le régime".

14h15

Une frappe sur un marché à Donetsk fait au moins six morts

Au moins six personnes ont été tuées et six autres blessées dans une frappe ayant touché un marché à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le chef de l'administration locale pro-Moscou.

Les médias séparatistes ont diffusé des images montrant un bus calciné et un cadavre ensanglanté sur la route, au milieu de bris de verre.

13h00

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky face à l'ONU

Le président ukrainien a plaidé avec force par vidéo devant l'assemblée générale de l'ONU pour un "juste châtiment" contre la Russie. Il a aussi réclamé la mise en place d'un tribunal spécial et d'un fonds de compensation pour les victimes.

"Un crime a été commis contre l'Ukraine et nous réclamons un juste châtiment", a martelé Volodymyr Zelensky. "Châtiment pour avoir essayé de voler notre territoire, châtiment pour les meurtres de milliers de personnes, châtiment pour la torture et l'humiliation des femmes et des hommes", a-t-il ajouté, répétant encore et encore ce mot de "châtiment".

Vêtu de son habituel T-shirt kaki, le président ukrainien a aussi appelé l'ONU à priver la Russie de son droit de veto au Conseil de sécurité.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Devant l’ONU, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé les crimes de la Russie et demandé de nouvelles sanctions contre Moscou
Devant l’ONU, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé les crimes de la Russie et demandé de nouvelles sanctions contre Moscou / 12h45 / 1 min. / le 22 septembre 2022

12h10

Des Russes dans la rue, inquiets pour leurs proches

Des milliers de manifestants étaient dans les rues des villes russes mercredi. Nombre d'entre eux se disaient inquiets pour leur famille ou leurs amis après l'annonce de "mobilisation partielle" par le président Vladimir Poutine.

"J'ai des enfants, des garçons et je ne veux pas qu'ils aillent à la guerre. Je ne veux pas finir seule quand je serai vieille. On ne veut se battre avec personne, ni tuer personne", clame en larmes cette mère de famille à Moscou.

A Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, Alexeï Zavarki, 60 ans, regrette quant à lui la réponse policière immédiate aux rassemblements.

"Je suis venu participer, mais il semble qu'ils ont déjà embarqué tout le monde", dit-il, avant d'ajouter: "je ne sais pas où nous allons, ce régime a signé son arrêt de mort, détruit la jeunesse".

Alina Skvortsova, 20 ans, espère que les Russes commencent à "comprendre" la nature de l'offensive du Kremlin en Ukraine. "Dès qu'ils auront vraiment compris, ils sortiront dans la rue, malgré la peur".

>> Les images des manifestations et un témoignage :

Des Russes dans la rue, inquiets pour leurs proches
Des Russes dans la rue, inquiets pour leurs proches / L'actu en vidéo / 1 min. / le 22 septembre 2022

12h00

Les conséquences de la guerre en Ukraine sur l'armement mondial

Les dons d'armes américains à l'Ukraine auront-ils des conséquences sur le système de défense de l'Europe et des Etats-Unis? Dans l'immédiat, la réponse est non, mais les défis pour renforcer l'armement des pays européens et des Etats-Unis sont importants.

Ainsi, selon Pieter Wezeman, directeur de recherche au sein du programme Transfert d'armes à l'Institut international de recherche sur la paix à Stockholm, la guerre en Ukraine pourrait avoir un impact non négligeable sur les achats d'armes des pays voisins.

L'exemple de la Pologne

"Certains pays ont livré des quantités très importantes d'armes à l'Ukraine, y compris des armes qui proviennent directement de leur système de défense. C'est le cas de la Pologne, qui a fourni plusieurs centaines de tanks à l'Ukraine. Elle a ensuite pris la décision de signer plusieurs commandes très importantes d'armements plus performants que ceux fournis à l'Ukraine", a-t-il expliqué jeudi dans Tout un monde.

Ainsi, la guerre en Ukraine a mené à une augmentation rapide des dépenses d'armements. Mais le problème est que ces pays doivent le faire à un moment où il y a un manque cruel de personnel, de matériel et d'énergie. Pour Pieter Wezeman, tout l'enjeu est désormais de trouver un équilibre entre ces nouveaux besoins et les contraintes actuelles.

>> Les explications de Tout un monde :

La Suisse devrait assouplir les règles pour les livraisons d'armes, selon un rapport du DFAE sur la neutralité. [Keystone - Alessandro Della Bella]Keystone - Alessandro Della Bella
Impact de la guerre en Ukraine sur les stocks et la fabrication des armes en Occident / Tout un monde / 6 min. / le 22 septembre 2022

11h50

Un proche de Poutine libéré avec 55 soldats russes

Viktor Medvedchuk, un proche de Vladimir Poutine a été libéré lors du plus important échange de prisonniers avec Kiev depuis le début de l'offensive russe, a confirmé un dirigeant séparatiste prorusse. Plus de 50 militaires russes ont également été relâchés.

Cet ancien député, réputé proche du président russe Vladimir Poutine, avait été arrêté mi-avril par les services spéciaux ukrainiens alors qu'il était en fuite, soupçonné de trahison en faveur de Moscou.

Plus tôt dans la journée, le ministère russe de la Défense avait indiqué dans un communiqué que les 55 militaires russes libérés en échange de 215 prisonniers ukrainiens, dont des chefs de la défense de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, symbole de la résistance à l'offensive russe, "sont arrivés sur le territoire de la Fédération de Russie par des avions militaires et se trouvent dans des établissements médicaux du ministère".

Ils "ont eu la possibilité de contacter leurs proches", avait affirmé le ministère russe, ajoutant que ces militaires libérés "recevaient l'assistance psychologique et médicale nécessaire".

11h35

L'OSCE dénonce un climat de peur et d'intimidation en Russie

L'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) s'alarme dans un rapport de l'intensification de la répression en Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, dans le but de faire taire ou fuir les opposants.

"La répression s'est progressivement accentuée depuis 2012 et a atteint son point culminant avec les lois adoptées après le début de la guerre", selon ce document de plus de 120 pages, qui évoque "un climat de peur et d'intimidation".

La diffusion de "fausses informations" sur les forces armées russes est ainsi désormais passible de 15 ans de prison.

Cet arsenal juridique a pour effet de pousser les ONG, militants, défenseurs des droits humains, avocats et journalistes "à réduire ou abandonner leurs activités, voire à quitter leur pays", est-il écrit dans le rapport consulté par l'AFP, qui doit être présenté dans la journée au Conseil permanent de l'OSCE. D'autant que "la persécution se fait au grand jour" et que la propagande bat son plein.

11h15

Il faut "tenir notre ligne" face au "chantage" de Poutine, estime Macron

"Il y a aujourd'hui une escalade qui est prise par la Russie, à plusieurs égards: la mobilisation partielle (...) et ce discours belliqueux, cette menace, qui a vocation à intimider ou à rappeler que la Russie est une puissance dotée (de l'arme nucléaire, ndlr)", a déclaré le chef de l'Etat français Emmanuel Macron.

"Dans ce contexte, notre devoir c'est de tenir notre ligne, c'est-à-dire d'aider l'Ukraine comme on le fait, à protéger son territoire, jamais à pouvoir agresser la Russie. Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie", a-t-il poursuivi.

L'annonce par la Russie de la mobilisation de centaines de milliers de réservistes et sa menace d'un recours à l'arme nucléaire, "c'est du chantage, de manière évidente il dispose de ces armes et le risque est toujours là. Et c'est un moyen de faire pression dans un moment difficile de cette guerre", a estimé le président.

11h00

Les rassemblements en Russie sont "héroïques", selon la journaliste Zoia Svetova

"C'est une véritable panique à Moscou et dans d'autres villes. Je sais que mes amis et beaucoup de gens essaient de quitter la Russie. Ils partent en masse", témoigne la journaliste Zoia Svetova dans l'émission Tout un monde, au moment de commenter la situation dans son pays après l'annonce de mobilisation mercredi de Vladimir Poutine.

Au moins 1332 personnes ont été arrêtées en Russie lors de manifestations improvisées contre la mobilisation partielle pour l'offensive en Ukraine, selon l'ONG OVD-Info, organisation spécialisée dans le décompte des arrestations. Les mobilisations ont eu lieu dans au moins 38 villes du pays.

La journaliste indépendante, qui a notamment travaillé pour le média Novaïa Gazeta, se réjouit de ces manifestations: "Pour moi, c'est extraordinaire de voir ces rassemblements. On n'en a plus vu depuis six mois. Il y avait beaucoup de jeunes gens. C'est vraiment héroïque".

"Je ne pense pas, malheureusement, que des millions de gens vont protester en raison des grandes répressions", estime Zoia Svetova, expliquant cela par le risque d'emprisonnement qui plane au-dessus des manifestants.

>> Ecouter l'interview complète de Zoia Svetova dans Tout un monde :

Zoïa Svetova. [Amnesty France]Amnesty France
La situation à Moscou après l’annonce de Poutine: interview de Zoia Svetova / Tout un monde / 8 min. / le 22 septembre 2022

>> Voir aussi le sujet du 12h45 :

En Russie, plus de 1'300 opposants à la mobilisation partielle ont été arrêtés, pendant que des milliers d’autres quittent le pays
En Russie, plus de 1'300 opposants à la mobilisation partielle ont été arrêtés, pendant que des milliers d’autres quittent le pays / 12h45 / 2 min. / le 22 septembre 2022

10h40

Les passages frontaliers s'intensifient en Finlande depuis le décret de Poutine

Les passages frontaliers vers la Finlande depuis la Russie se sont "intensifiés" au cours de la nuit, ont déclaré les gardes-frontières finlandais tôt jeudi, tout en précisant que la situation était sous contrôle.

La Finlande suit de près la situation en Russie après que le président Vladimir Poutine a décrété une mobilisation militaire partielle, a déclaré mercredi le ministre de la Défense Antti Kaikkonen.

10h30

L'impact lent et incertain de la mobilisation russe en Ukraine

La mobilisation partielle décrétée mercredi par la Russie en Ukraine est une annonce symboliquement forte mais ses effets n'interviendront probablement pas avant des mois. Ils seront compensés notamment par d'importants problèmes de logistique et de formation.

L'annonce du président Vladimir Poutine concerne dans un premier temps 300'000 réservistes. Un volume qui pourrait sembler majeur au regard des quelque 220'000 soldats, rotations comprises, envoyés au front depuis le début de l'invasion russe, selon les estimations de James Rand, analyste pour l'agence britannique privée de renseignement militaire Janes.

Mais il y a un grand pas entre le discours de Moscou et sa concrétisation sur le champ de bataille, selon les observateurs occidentaux. "Aucune mobilisation n'est possible du jour au lendemain", assure James Rand, évoquant un délai incompressible de trois mois entre l'émission de l'ordre de mobilisation et l'envoi du soldat formé au combat.

"Cela prendra des mois pour faire la différence", confirme Christopher Miller, spécialiste de la Russie à l'Institut de recherche des relations internationales (FPRI) de Philadelphie.

08h40

La Serbie accueille des Russes fuyant leur pays après le décret de mobilisation

Le décret de mobilisation de Vladimir Poutine a créé un vent de panique en Russie, où les sites de vente de billets des compagnies aériennes ont été pris d'assaut. Il est très difficile de trouver un vol pour quitter le pays.

Le premier avion parti de Moscou depuis l'annonce du président russe s'est posé mercredi à Belgrade, seule capitale à encore accepter les vols en provenance de Russie. La plupart des passagers refusent de parler aux médias.

"Mon mari et ma fille se sont déjà installés à Belgrade, peut-être qu'on pourra rester ici", espère Irina, à son atterrissage en Serbie. "Je n'arrive toujours pas à croire ce qu'il se passe. J'ai peur. Pour ce que je suis en train de vous dire, le gouvernement et la police russes peuvent me créer des problèmes. S'il vous plaît, que quelqu'un arrête Poutine", se désole-t-elle.

>> Le reportage de La Matinale à Belgrade :

Un panneau d'affichage à Saint-Pétersbourg promeut le service militaire contractuel avec l'image d'un militaire et le slogan "Servir la Russie est un vrai travail". [AFP - Olga Maltseva]AFP - Olga Maltseva
Le premier avion parti de Moscou depuis l'annonce de mobilisation de Poutine s'est posé à Belgrade / La Matinale / 1 min. / le 22 septembre 2022

Irina pourra rester trois mois en Serbie comme touriste. Puis, comme les Russes arrivés dans le pays au début de la guerre, elle devra se rendre en Bosnie ou au Monténégro, avant de revenir pour avoir droit à une nouvelle période de trois mois.

Le gouvernement serbe n'a donné aucun chiffre sur le nombre de Russes entrés sur son territoire depuis février. La mobilisation annoncée par Moscou risque d'entraîner une nouvelle vague de migration en Serbie.

>> Ecouter aussi le reportage du 12h30 :

Une manifestation en Serbie contre la mobilisation partielle annoncée par Vladimir Poutine. [Keystone - AP Photo/Darko Vojinovic]Keystone - AP Photo/Darko Vojinovic
Témoignage depuis la Serbie après la mobilisation annoncée en Russie / Le 12h30 / 2 min. / le 22 septembre 2022

08h15

Geneviève Piron: "Utiliser mille moyens pour ne pas aller à l'armée, c'était déjà le cas en URSS"

La spécialiste du monde russe Geneviève Piron estime dans La Matinale de la RTS que l'annonce de la mobilisation partielle est "en règle générale extrêmement impopulaire" au sein de la population.

Comme lors de la guerre en Afghanistan (1979-1989), certains hommes en âge d'être mobilisable sont prêts à attenter à leur santé, comme se casser une main, afin d'échapper au service militaire. "Utiliser mille moyens pour ne pas aller à l'armée, c'était déjà le cas en URSS", rappelle-t-elle. "Je pense que tout cela va revenir", envisage-t-elle.

Mais elle pointe aussi que la réaction n'est pas unanime au sein de la société. Tout dépend de certains facteurs, comme la catégorie d'âge et la région de domicile. "Selon comment les personnes s'informent, elles ont des réactions tout à fait opposées", remarque la chercheuse.

"Cela fait dix, ou presque vingt ans, que la société russe est préparée contre l'Occident ou l'Amérique qui l'attaquerait par ses régions limitrophes, que ce soit la Géorgie ou l'Ukraine. Il y a aussi toutes sortes de personnes qui disent: "On ne va pas se laisser faire, il faut repousser les gens, on est attaqué". Ils suivent ce discours de la propagande officielle", observe-t-elle.

>> Ecouter toute l'interview de Geneviève Piron dans La Matinale :

Geneviève Piron, spécialiste du monde russe, analyse la stratégie russe
La position de la population russe vis-à-vis de Vladimir Poutine: interview de Geneviève Piron / La Matinale / 5 min. / le 22 septembre 2022

07h40

La mobilisation en Russie pourrait prolonger la guerre, selon des experts

La mobilisation annoncée mercredi par le président russe Vladimir Poutine risque de prolonger la guerre en Ukraine sans pour autant renverser la situation sur le terrain, selon des experts américains. Ils estiment que la menace nucléaire de Moscou est inquiétante mais probablement vaine.

Pour les experts occidentaux, l'armée russe aura du mal à mobiliser autant de monde et les nouvelles recrues arriveront sous-entraînées et peu motivées sur le champ de bataille. "Ils ne pourront pas faire cela bien", a jugé Dara Massicot, une experte de la Russie au centre de recherche Rand Corporation.

>> Plus de détails : La mobilisation en Russie pourrait prolonger la guerre, mais pas son issue

06h45

Le G7 condamne l'"escalade" russe et promet de nouvelles sanctions

Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont condamné l'"escalade" de Moscou dans le conflit en Ukraine et promis de prendre de "nouvelles sanctions", suite à l'annonce d'une mobilisation partielle en Russie, dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.

Les ministres de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi que le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, ont également condamné "les référendums fictifs sur le territoire souverain de l'Ukraine", annoncés par les autorités pro-russes dans la région occupée du Donbass. Le vote "ne peut pas être libre ou juste" alors que les forces russes sont présentes, ont-ils ajouté.

Le G7 devrait "prendre de nouvelles sanctions ciblées" et va "maintenir une pression économique et politique soutenue sur la Russie", selon le communiqué. "Nous allons étudier et adopter de nouvelles mesures restrictives, tant personnelles que sectorielles", a précisé Josep Borell.

03h30

Londres aidera l'Ukraine jusqu'à sa victoire

Le Royaume-Uni continuera de fournir une aide militaire à l'Ukraine jusqu'à sa victoire contre la Russie, a promis la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss devant l'Assemblée générale de l'ONU.

"A ce moment critique du conflit, je promets que nous maintiendrons ou augmenterons notre soutien militaire à l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra (...) Nous ne serons tranquilles que lorsque l'Ukraine aura triomphé", a assuré Liz Truss à la tribune des Nations unies.

Liz Truss à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. [Keystone/AP - Jason DeCrow]
Liz Truss à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. [Keystone/AP - Jason DeCrow]

02h15

La Corée du Nord dément exporter des armes vers la Russie

La Corée du Nord a nié avoir fourni des armes à la Russie, ont rapporté les médias officiels. Les Etats-Unis ont affirmé que Moscou se tournait vers Pyongyang pour reconstituer ses stocks épuisés par l'invasion de l'Ukraine.

"Nous n'avons jamais exporté d'armes ou de munitions vers la Russie auparavant et nous n'envisageons pas d'en exporter", a déclaré un responsable du bureau général de l'équipement du ministère de la défense dans un communiqué publié par l'agence centrale de presse coréenne (KCNA).

Cette déclaration intervient après que la Maison Blanche a déclaré plus tôt en septembre que la Russie achetait des obus d'artillerie et des roquettes à la Corée du Nord communiste pour les utiliser dans sa guerre en Ukraine.

Allié de Moscou, Pyongyang a affirmé dans le communiqué que Washington et "d'autres forces hostiles répandaient une rumeur de trafic d'armes" entre la Corée du Nord et la Russie.

01h35

Important échange de prisonniers entre Kiev et Moscou

L'Ukraine a annoncé l'échange avec la Russie de 215 militaires dont des chefs de la défense de l'aciérie Azovstal dans la ville de Marioupol, symbole de la résistance à l'invasion russe.

"Nous avons réussi à libérer 215 personnes", le plus grand échange depuis le début de l'invasion russe en février, a déclaré à la télévision le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.

La Russie a récupéré 55 prisonniers, dont l'ex-député Viktor Medvedchuk, un proche de Vladimir Poutine accusé de haute trahison en Ukraine, a précisé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne.

Dans le cadre de cette "opération longuement préparée", cinq commandants militaires, dont des chefs de la défense d'Azovstal, ont été transférés en Turquie, a souligné Volodymyr Zelensky.

Ils resteront dans ce pays "en sécurité absolue et dans des conditions confortables" jusqu'"à la fin de la guerre" aux termes d'un accord avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, selon le chef de l'Etat ukrainien.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie