Douze d'entre elles ont déjà été condamnées: la plus lourde peine, deux ans de prison, a été prononcée contre un jeune homme arrêté en août et reconnu coupable d'une série d'incendies en Gironde.
Certaines, mineures, ont écopé de mesures éducatives, comme deux adolescents dont les pétards d'artifice avaient déclenché un incendie brûlant 5 hectares dans le Morbihan au début août.
A la fin juillet, un homme de 44 ans a été mis en examen après avoir avoué avoir causé plusieurs départs de feu qui ont ravagé 1200 hectares en Ardèche. Un ancien pompier volontaire de 33 ans sera jugé à Béziers à la fin septembre pour deux incendies dans l'Hérault. Ces deux hommes et "plus d'une dizaine" d'autres ont été placés en détention provisoire le temps de l'enquête, selon la gendarmerie.
Des profils très variés
"On a des profils très variés. Des jeunes, des mineurs, des retraités, tous les milieux sociaux sont représentés avec une majorité d'hommes", a expliqué la lieutenante-colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale. Certains ont "un profil psychologique plus faible, parfois des troubles mentaux", ajoute-t-elle.
Les expertises médicales qui seront diligentées au cours des enquêtes doivent permettre de distinguer les pyromanes, qui mettent le feu pour satisfaire une pulsion, des incendiaires, dont l'acte répond à un mobile précis. Chaque départ de feu, dont 90% sont causés par l'homme et 30% sont volontaires selon l'office national des forêts, fait l'objet d'une enquête judiciaire.
Au 17 septembre, plus de 65'000 hectares de forêt avaient brûlé en France, dont 50'000 depuis le début de l'été, soit la plus grande surface brûlée à ce stade de l'année depuis le début des données satellitaires en 2006, selon le système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS).
La Gironde, qui abrite une partie de la plus grande forêt de résineux d'Europe, a été particulièrement touchée avec 30'000 hectares partis en fumée, dont plus de 21'000 pour le seul secteur de Landiras.
afp/aps