Le départ de Damiba était réclamé à Ouagadougou par des centaines de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, qui avait annoncé sa destitution vendredi soir.
A la suite d'une médiation menée entre les deux rivaux par des chefs religieux et communautaires, "le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d'éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves", indique un communiqué de ces chefs très influents au Burkina Faso.
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Depuis l'annonce vendredi soir par des militaires emmenés par le capitaine Traoré de la destitution de Paul-Henri Sandaogo Damiba - lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en janvier -, la tension a été vive au Burkina.
Ibrahim Traoré aux affaires
Un communiqué séparé publié dimanche par les militaires pro-Traoré indique que le capitaine "est chargé de l'expédition des affaires courantes jusqu'à la prestation de serment du président du Faso désigné par les forces vives de la nation", à une date non précisée.
Dans un discours prononcé devant une trentaine de secrétaires généraux de ministères, le capitaine Traoré s'est excusé pour les militaires qui "ont troublé Ouagadougou" ces dernières heures.
"Cela est arrivé parce que certaines choses ne fonctionnent pas bien", a-t-il dit, et "il faut aller vite" pour changer cela, car "tout le pays est en situation d'urgence".
Frontières rouvertes
Plusieurs centaines de manifestants, réclamant la reddition définitive de Paul-Henri Sandaogo Damiba, scandant des slogans antifrançais et brandissant des drapeaux russes, avaient accompagné le cortège du capitaine Traoré à la télévision où il était allé pour l'enregistrement de son communiqué.
Les militaires qui ont pris le pouvoir ont indiqué que le couvre-feu instauré vendredi avait été levé et les frontières terrestres rouvertes à compter de ce dimanche.
ats/asch