Un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) nord-coréen avait survolé mardi le Japon, une première en cinq ans qui avait conduit Tokyo à activer son système d'alerte et à demander aux habitants de certaines régions de se mettre à l'abri.
Selon l'état-major sud-coréen, les armées sud-coréenne et américaine ont tiré mercredi chacune deux missiles balistiques à courte portée ATACMS "pour frapper avec précision une cible virtuelle". Ces exercices "ont montré que nous sommes capables et prêts à neutraliser l'origine de la provocation tout en maintenant une position de surveillance constante", a-t-il ajouté dans un communiqué.
L'armée a également confirmé que l'un de ses missiles a échoué peu après son lancement, s'écrasant sans faire de victimes (lire encadré).
Mardi, des avions de combat sud-coréens et américains avaient déjà mené des exercices de frappe de précision, selon Séoul, avec le largage de bombes sur une cible virtuelle dans la mer Jaune par deux avions de combat sud-coréens F-15K.
"Répondre aux provocations"
Le porte-parole du conseil national de sécurité américain John Kirby, interrogé par la chaîne télévisée CNN, a indiqué qu'il s'agissait de "répondre aux provocations du Nord, pour nous assurer que nous pouvons démontrer nos propres capacités" et "nous assurer que nous avons les capacités militaires prêtes".
"Il ne faut pas en arriver là. Nous avons clairement fait savoir à Kim Jong-un que nous sommes prêts à nous asseoir à la table sans conditions préalables", a-t-il ajouté.
La Corée du Nord, qui a adopté une nouvelle doctrine rendant "irréversible" son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017. Le tir de mardi était le cinquième en dix jours.
afp/hkr
Panique après l'échec d'un tir
L'échec de l'un des tirs de missile balistique a semé la panique dans la ville sud-coréenne de Gangneung, ordinairement calme, ont communiqué mercredi des responsables de l'armée. L'engin s'est écrasé au sol et a généré un important incendie.
Le missile balistique de courte portée Hyunmoo-2 a subi un dysfonctionnement et s'est écrasé peu après son lancement. Le propergol de l'engin a pris feu, mais son ogive n'a pas explosé, a précisé un responsable. Le crash a conduit plusieurs habitants à penser que la guerre avait éclaté.
Des images virales sur les réseaux sociaux - encore en cours d'authentification - montraient une boule de flammes orange, que les utilisateurs affirmaient localiser près de la base aérienne de Gangneung, sur la côte est du pays.
Une responsable au sein de la mairie a expliqué avoir reçu de nombreux appels, sans savoir ce qu'il se passait. "Nous n'avions reçu aucun avertissement de la part de l'armée au sujet d'un tel entraînement", a-t-elle expliqué sous couvert d'anonymat.