"Le sang de nos jeunes dégouline de tes doigts", indiquait un message apparu à l'écran lors de la diffusion samedi soir du journal de la télévision d'Etat. "Il est temps de ranger tes meubles (...) et de te trouver un autre endroit pour y installer ta famille à l'extérieur de l'Iran", annonçait un autre. Ces deux textes étaient accompagnés d'une photo manipulée d'Ali Khamenei, le corps entouré de flammes et la tête dans un viseur.
La cyberattaque, qui a duré quelques secondes, a été revendiquée par un groupe se faisant appeler Edalat-e Ali (La justice d'Ali) qui appuie le mouvement de contestation, le plus important en Iran depuis les manifestations contre la hausse des prix de l'essence en 2019.
Piratée par "des agents anti-révolutionnaires"
Plusieurs médias en persan basés à l'étranger ont partagé une vidéo montrant la cyberattaque. A la fin de la vidéo, on peut voir le présentateur du journal télévisé l'air crispé, ses yeux fixant la caméra.
En Iran, l'agence de presse Tasnim a confirmé samedi que la télévision d'Etat avait "été piratée pendant quelques instants par des agents anti-révolutionnaires", alors que le pays est secoué par des protestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini.
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Dimanche, l'artiste Shervin Hajipour est apparu pour la première fois en vidéo depuis sa libération sous caution mardi et a affirmé qu'il voulait seulement "exprimer sa sympathie" envers les manifestants. Il avait fait près de 40 millions de vues sur Instagram avec sa chanson "Baraye" qui soutenait le mouvement.
aps avec afp