Il faudrait toutefois le feu vert de la Cour suprême à Londres, qui va examiner aujourd'hui et demain la demande d’Edimbourg de pouvoir tenir une consultation populaire sans l’accord du gouvernement britannique.
L’argumentaire de Nicola Sturgeon en faveur d’un divorce avec le reste du Royaume-Uni est désormais bien rôdé. La Première ministre écossaise affirme que l’indépendance offrirait un meilleur avenir à l’Ecosse, libérée du gouvernement central de Westminster jugé incompétent.
Voie juridique
"Je sais que certains diront: pourquoi proposer un référendum en pleine crise du coût de la vie? La réponse est dans la question, c'est précisément à cause de la crise du coût de la vie. La façon dont les conservateurs ont géré cette crise: le chaos financier, les dommages causés par le Brexit, tout cela a été mis à nu, parce que nous ne sommes pas indépendants !", scande-t-elle.
Nicola Sturgeon, qui s’appuie sur son 4ème mandat obtenu l’an dernier, estime que l’Ecosse n’a jamais été aussi près de l’indépendance, portée par un soutien populaire de plus en plus fort. Mais un obstacle de taille barre sa route, le refus de Londres de lui accorder un référendum.
La dirigeante, qui ne veut pas passer en force comme en Catalogne, espère que la voie juridique lui permettra de contourner ce veto: elle a demandé à la Cour suprême d’approuver la légalité de l'organisation d’un référendum par le parlement écossais. Les juges devraient faire connaître leur réponse d’ici 6 à 8 semaines.
Sujet radio: Catherine Ilic
Adaptation web: Julien Furrer