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Limogé, le ministre britannique des Finances est aussitôt remplacé

Au Royaume-Uni, la première ministre Liz Truss limoge son ministre des Finances. Son gouvernement est dans la tourmente.
Au Royaume-Uni, la première ministre Liz Truss limoge son ministre des Finances. Son gouvernement est dans la tourmente. / 12h45 / 1 min. / le 15 octobre 2022
Peu de temps après avoir limogé le ministre des Finances Kwasi Kwarteng, la Première ministre britannique Liz Truss a dévoilé le nom de son successeur. Il s'agit de Jeremy Hunt, qui a été par le passé ministre des Affaires étrangères et de la Santé.

Kwasi Kwarteng a confirmé sur Twitter son limogeage annoncé par les médias britanniques. Dans l'oeil du cyclone en raison de son paquet de mesures fiscales controversé, Kwasi Kwarteng affirmait jeudi qu'il serait encore là dans un mois "à 100%".

Suite à l'annonce par les médias du départ du chancelier de l'Echiquier, la livre sterling a plongé face au dollar en perdant 1,10% à 1,1199 dollar.

>> Lire aussi : Liz Truss promet de sortir le Royaume-Uni "de la tempête"

Nom du successeur aussitôt annoncé

Dans la foulée, lors d'une courte conférence de presse, la Première ministre britannique Liz Truss a dévoilé le nom de son successeur. Il s'agit de Jeremy Hunt. Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, l'homme de 55 ans était candidat cet été pour succéder à Boris Johnson comme Premier ministre, avant de se rallier à Rishi Sunak face à Liz Truss.

Jeremy Hunt a été nommé vendredi ministre des Finances par la Première ministre Liz Truss peu après le limogeage de l'ancien Chancelier de l'Échiquier Kwasi Kwarteng. [afp - Adrian DENNIS]
Jeremy Hunt a été nommé vendredi ministre des Finances par la Première ministre Liz Truss peu après le limogeage de l'ancien Chancelier de l'Échiquier Kwasi Kwarteng. [afp - Adrian DENNIS]

Camarade de Boris Johnson et de David Cameron à l'Université d'Oxford, Jeremy Hunt, jugé peu charismatique, est l'une des rares personnalités à avoir ouvertement défié l'ex-Premier ministre lors du vote de confiance en juin. En 2019, il avait perdu face à Boris Johnson lors de l'élection pour la direction du parti.

Outre le départ de Kwasi Kwarteng, Downing Street a aussi annoncé vendredi d'autres mouvements au sein de l'équipe en charge des Finances, dans l'espoir de rassurer les conservateurs et les marchés après les remous créés par sa politique économique.

Volte face sur l'impôt sur les sociétés

Lors de sa prise de parole, Liz Truss a en outre annoncé renoncer à son projet de ne pas augmenter l'impôt sur les sociétés comme l'avait prévu le précédent gouvernement, une nouvelle volte-face sur son paquet de mesures économiques, afin de "rassurer les marchés".

"Il est clair que certaines parties de notre mini-budget allaient trop loin et trop vite par rapport à ce que les marchés attendaient", a-t-elle déclaré.

>> Les explications dans La Matinale de samedi :

La première ministre britannique Liz Truss lors de la séance d'ouverture de la conférence du parti conservateur. [EPA/Keystone - Tolga Akmen]EPA/Keystone - Tolga Akmen
Nouvelle volte-face de Liz Truss sur son programme économique / Le Journal de 7h / 1 min. / le 15 octobre 2022

Contexte tendu

Sur la sellette après seulement 38 jours au pouvoir, la Première ministre s'est exprimée dans un contexte particulièrement tendu. Selon la presse britannique, certains députés de son propre camp sont déjà à la manoeuvre pour l'évincer, face à des sondages désastreux qui annoncent une défaite cuisante de la majorité avant les prochaines élections générales prévues en 2024.

Son plan budgétaire annoncé le 23 septembre et qui prévoyait des dizaines de milliards de baisses d'impôts sans financement clair a déstabilisé les marchés, fait chuter la livre et profondément affaibli le gouvernement de Liz Truss.

Les Britanniques confrontés ces dernières semaines à des taux d'emprunt immobilier qui montent en flèche, s'ajoutant à une inflation à 10%, perdent confiance et patience.

Cinquante pour cent veulent que le parti conservateur remplace Liz Truss. Près de la moitié (43%) des électeurs ayant voté pour le parti conservateur lors du dernier scrutin veulent aussi un nouveau Premier ministre et 66% pensent que les membres du parti ont fait le mauvais choix, selon un sondage YouGov publié jeudi soir.

fgn avec les agences

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