"Les données de l'Office fédéral de la statistique indiquent toujours une centaine de condamnations pour viols par année. On n'a donc pas vu d'augmentation drastique mais cela se comprend car la loi n'a pas changé en Suisse, contrairement à d'autres pays", indique la spécialiste.
En Suisse en effet, pour qu'il y ait viol, il faut qu'il y ait contrainte. Une notion balayée par de plus en plus d'Etats, sachant que beaucoup de personnes agressées ne parviennent pas à se défendre, victimes d'un effet de sidération. En Espagne ou en Suède par exemple, dès lors qu'il n'y a pas eu de oui, on peut évoquer un viol.
Il y a un temps de latence entre une évolution sociétale puis une évolution de la loi et enfin une évolution de la justice.
Pourquoi si peu de condamnations au bout du compte? La formation de la police et du personnel médical a-t-elle évolué depuis 5 ans? Comment?
Caroline Stevan et l'équipe du Point J