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La gauche française se réunit à Paris autour d'une marche contre la vie chère

Une marche contre la vie chère et l'inaction climatique à Paris
Une marche contre la vie chère et l'inaction climatique à Paris / Forum / 2 min. / le 16 octobre 2022
Des milliers de personnes ont participé dimanche à Paris à une "marche contre la vie chère et l'inaction climatique" initiée par la gauche unie dans la Nupes, l'opposition de gauche au gouvernement français, qui veut contribuer à l'ébullition sociale.

Les organisateurs de cette "marche contre la vie chère et l'inaction climatique", au premier rang desquels La France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon mais aussi des syndicalistes et des organisations non gouvernementales, accusent le gouvernement d'Elisabeth Borne de ne pas agir suffisamment pour protéger les Français contre l'inflation. Ils dénoncent aussi la réforme de l'assurance chômage et le projet de réforme des retraites.

"C'est la grande conjonction, c'est nous qui la commençons avec cette marche qui est un immense succès", s'est félicité le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon sur un camion au milieu de la foule, en annonçant "la construction d'un nouveau Front populaire qui exercera le pouvoir dans le pays le moment venu".

Jean-Luc Mélenchon en tête du cortège des manifestants, avec à sa droite, la nouvelle Prix Nobel de Littérature Annie Ernaux. [reuters - Stephane Mahe]
Jean-Luc Mélenchon en tête du cortège des manifestants, avec à sa droite, la nouvelle Prix Nobel de Littérature Annie Ernaux. [reuters - Stephane Mahe]

Avec cette marche, l'ancien candidat à la présidentielle a estimé "avoir le point" face à Emmanuel Macron qu'il juge "à bout de souffle", avant un acte II de la mobilisation mardi à l'appel de la CGT et de plusieurs syndicats.

Pour le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, la manifestation de ce dimanche est une "marche des partisans du blocage" et le symbole d'une "cégétisation du débat politique".

Selon LFI, ils étaient 140'000 participants dimanche, mais seulement 30'000 selon une source policière et 29'500 selon un comptage réalisé par le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP.

Cette marche intervient deux jours avant une grève interprofessionnelle susceptible de perturber de nombreux secteurs d'activités, notamment les transports publics, alors que plus d'un quart des stations-service en France continuent de subir des pénuries d'au moins un type de carburant en raison du blocage de certains dépôts et raffineries par des grévistes emmenés par la CGT.

>> Réécouter le reportage du 12h30 sur la crise des carburants :

En France, le syndicat CGT rejette l’accord pour mettre un terme à la grève des carburants. [EPA - Teresa Suarez]EPA - Teresa Suarez
En France, le syndicat CGT rejette l’accord pour mettre un terme à la grève des carburants / Le 12h30 / 1 min. / le 14 octobre 2022

Gauche et gilets jaunes

Au milieu des drapeaux, toute la gauche était représentée, des députés LFI Manuel Bompard et Clémentine Autain aux écologistes Sandrine Rousseau et Eric Piolle, en passant par Philippe Poutou (NPA). Le poing levé, Jean-Luc Mélenchon, cravate rouge et cocarde tricolore au revers de la veste, est arrivé au côté de la Prix Nobel de Littérature Annie Ernaux.

De nombreux "gilets jaunes" mais aussi beaucoup de retraités étaient également visibles dans un défilé coloré avec quelques bonnets phrygiens, et ponctué par des chants, et même par la musique de Star Wars. "Les élus doivent se mettre au service du peuple qui a faim", a plaidé Jérôme Rodrigues, figure emblématique des "gilets jaunes".

Quelques incidents

Le cortège a avancé par à-coups avant d'atteindre Bastille. Quelques lacrymogènes ont été lancés par des CRS en marge du défilé en milieu d'après-midi, après des jets de projectiles en leur direction, a constaté une journaliste de l'AFP. Les forces de l'ordre ont procédé à plusieurs charges. Une agence de la Société générale a également été saccagée par des hommes vêtus de noir et masqués, près du square Trousseau.

La marche survient en pleine grève dans les raffineries de TotalEnergies qui entraîne des pénuries de carburant. Et après la mobilisation du 29 septembre, une autre journée interprofessionnelle a été lancée pour mardi par la CGT, avec FO, Solidaires, FSU ainsi que des mouvements de jeunesse.

agences/ther

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