"Il y a une énorme palette de raisons qui nous amènent à ghoster", explique Alessandra Duc Marwood, médecin au CHUV, spécialiste en psychiatrie et psychothérapie de l’enfant et de l’adolescent, interrogée dans Le Point J. "Soit on est emprunté, on ne sait pas comment couper un lien et donc on le coupe sans ne plus rien dire. À l'autre extrême, le ghosting peut être utilisé comme un mécanisme d'emprise pour rendre l'autre dépendant."
"Ensuite, il y a le ghosting protecteur, utilisé par les personnes qui sont victime d'emprise, de violences psychologiques, qui tentent de faire comprendre à l'autre qu'elles ne veulent plus de lien. Et puis, il y a aussi le ghosting involontaire... On est très occupé et on a pas le temps de répondre", détaille la spécialiste.
Il n'y a pas de méchant ghosteur et de gentil ghosté. On a tous été à un moment ou à un autre bourreau ou victime.
Pour Jérémy Bulté, qui a réalisé le documentaire "Fantômes, tous ghosteurs tous ghostés", visible sur France TV Slash, le ghosting est propre à la jeunesse post-internet. "Cette éducation-là, elle se répercute aussi dans nos relations. Et comme on zappe le générique de fin d'une série, on se retrouve à zapper la rupture et à passer à la relation suivante."
Est-ce qu'il y a des personnes qui ont tendance à ghoster? Quels sont les effets sur notre santé mentale? Comment on se protège du ghosting?
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J