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En France, l'affaire Lola instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite

L'affaire Lola en France est instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite [AFP - Geoffroy Van der Hasselt]
L'affaire Lola en France est instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite / La Matinale / 1 min. / le 20 octobre 2022
En France, un fait divers sordide trouble la classe politique. La droite et l’extrême-droite accusent le gouvernement d'être responsable de la mort de Lola, une adolescente de 12 ans vraisemblablement tuée par une ressortissante algérienne sans-papiers à Paris.

"Le débat doit s'ouvrir", clame Marine Le Pen. Pour elle, le meurtre de l'adolescente (lire encadré), dont la principale suspecte est une Algérienne en situation irrégulière, est "un cas d’école sur le caractère hors contrôle de l’immigration clandestine dans le pays".

Son parti, le Rassemblement national, observera une minute de silence au Parlement jeudi en fin d’après-midi. Son concurrent à l’extrême droite, Eric Zemmour, appelle à un rassemblement pour Lola et pour toutes les victimes.

Récupération politique dénoncée

De son côté, le gouvernement français, sur la défensive, dénonce une "récupération politique", même s'il reconnaît devoir “faire mieux” sur l'expulsion de clandestins. La gauche, quant à elle, accuse la classe politique d’alimenter la xénophobie avec cette affaire.

Le ministre de la Justice appelle l'opposition à la décence, en soulignant que la famille de la jeune victime a demandé aux forces politiques de ne pas instrumentaliser ce drame.

Frédéric Says/aps

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Adolescente retrouvée morte dans une malle à Paris

Le corps de Lola, une adolescente de 12 ans, a été retrouvé vendredi dernier par un SDF dans une grande boîte en plastique opaque abandonnée dans la cour intérieure de l'immeuble où réside sa famille. Son corps était dissimulé par des tissus, selon des sources proches du dossier.

L'autopsie pratiquée samedi a déterminé que la jeune fille était morte d'une "défaillance cardio-respiratoire avec manifestation asphyxique et signe de compression cervicale", selon un communiqué lundi de la procureure de Paris Laure Beccuau.

La principale suspecte mise en examen

Une femme de 24 ans, principale suspecte, a été interpellée à l'aube samedi à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), après avoir été aperçue sur les images des caméras de surveillance de l'immeuble où résidait la collégienne. Elle a ensuite été mise en examen lundi. Selon une source judiciaire, elle est accusée de meurtre de mineur de moins de 15 ans aggravé et viol sur mineur avec actes de torture et de barbarie.

D'origine algérienne, elle était connue des services de police comme victime de violences conjugales en 2018 et souffrirait de troubles psychiques, a-t-on appris lundi de source proche de l'enquête. La jeune femme était entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d'étudiant. Le 21 août dernier, elle avait été interpellée dans un aéroport français pour défaut de titre de séjour. Une obligation de quitter le territoire français lui avait alors été délivrée automatiquement.