Dans la petite ville côtière de Balbriggan, au nord de Dublin, il n'y a pas vraiment l’effervescence de Londres. Pourtant, c'est là que Gauthier et son épouse indonésienne cherchaient à s'installer il y a 4 ans.
"J'ai fait mon stage de Master à Londres et j'aime beaucoup la ville. Mais avec le Brexit, on s'est tournés vers l'Irlande, qui est davantage une terre d'accueil. Il y a une certaine facilité pour trouver un travail de qualité, mais c'est surtout pour la simplicité avec les visas qu'on est venu", concède-t-il.
Dormir dans une voiture faute de logement
Les étudiants et étudiantes se tournent eux aussi de plus en plus vers l’Irlande, le seul pays anglophone qu'il leur reste en Europe. Mais le marché de l'immobilier a du mal à suivre.
"L'Irlande est comme un iceberg: à la surface, ça paraît super avec d'excellentes institutions pour étudier, mais sous l'eau, il y a une crise du logement", explique Maeve Richardson, vice-présidente de l'Union nationale des étudiants.
Elle constate que plusieurs étudiants étrangers dorment dans leurs voitures. "On ne les prévient pas de la situation parce qu'ils sont essentiels pour financer l'enseignement supérieur en Irlande. Mais on ne peut pas continuer à les attirer alors qu'il n'y a pas de toit pour eux", ajoute-t-elle. Certaines ambassades commencent d'ailleurs à décourager leurs ressortissants de venir s’installer sur l’île.
Propos recueillis par Laura Taouchanov
Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva