Banner Ukraine du 25 octobre 2022.
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Face aux destructions "stupéfiantes", reconstruire l'Ukraine est un "immense défi"

- La reconstruction de l'Ukraine est la "mission d'une génération, qui doit commencer maintenant", a déclaré mardi le chancelier allemand Olaf Scholz, lors d'une conférence internationale à la reconstruction du pays attaqué par la Russie depuis le 24 février. A ses yeux, c'est un défi immense, mais aussi une "chance" pour moderniser le pays.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui est intervenu par vidéoconférence, a réclamé à la communauté internationale un effort financier pour couvrir un déficit budgétaire de 38 milliards de dollars prévu l'an prochain en raison de la guerre.

- Egalement présent dans la capitale allemande, le président de la Confédération Ignazio Cassis a insisté sur la nécessité d'offrir aux Ukrainiens "des perspectives" à moyen et long terme.

- La Russie a répété mardi que l'Ukraine était entrée "dans la phase finale" de la fabrication de sa "bombe sale", une affirmation que Moscou brandit depuis dimanche et qui est fermement rejetée par Kiev et ses alliés occidentaux.

- Sept civils ont été tués et trois autres blessés lundi à Bakhmout, ville de la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine qui est depuis des mois le théâtre d'intenses combats avec l'armée russe, a indiqué mardi le gouverneur régional.

Suivi assuré par RTSinfo

12h30

Discussion sino-russe autour de "la bombe sale"

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est entretenu mercredi au téléphone avec son homologue chinois Wei Fenghe pour discuter des allégations de Moscou selon lesquelles l'Ukraine préparerait une "bombe sale", a indiqué l'armée russe.

Les deux responsables ont "discuté de la situation en Ukraine" et "Sergueï Choïgou a fait part à son homologue chinois de ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec recours à une bombe sale", précise l'armée dans un communiqué.

Le ministre russe de la Défense a eu mercredi un échange similaire au téléphone avec son homologue indien, Rajnath Singh, selon la même source.

La Russie avait avancé pour la première fois ces accusations dimanche lors de conversations téléphoniques entre Sergueï Choïgou et ses homologues américain, français, britannique et turc.

L'Ukraine a démenti préparer une "bombe sale" et accusé en retour Moscou de chercher un prétexte pour une escalade.

Une bombe radiologique ou "bombe sale" est constituée d'explosifs conventionnels entourés de matériaux radioactifs destinés à être disséminés lors de l'explosion.

12h20

Poutine ne félicite pas le nouveau Premier ministre britannique

Le président russe Vladimir Poutine n'a pas félicité le nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak pour sa prise de fonction car la Grande-Bretagne est un pays "inamical", a indiqué mercredi le Kremlin.

"La Grande-Bretagne fait partie des pays qui relèvent de la catégorie inamicale, donc il n'y a pas eu de félicitations", a indiqué aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Londres est l'un des principaux soutiens de l'Ukraine face à la Russie.

09h30

"Ukraine War Stories", un jeu vidéo retrace les premiers mois de la guerre

Développé par le studio ukrainien Starni Games, "Ukraine War Stories" ("Les histoires de la guerre en Ukraine") entraîne les joueurs "dans la tourmente des événements, des premières frappes sur Hostomel jusqu'à la boucherie de Boutcha, et la résistance héroïque à Marioupol".

Le jeu prend la forme d'un roman graphique interactif. Les événements se déroulent pendant le premier mois de guerre. Au centre de l'action, les civils, qui se retrouvent sous l'occupation russe. Ils ne vont pas se battre, mais seulement tenter de survivre.

"Il est important que le monde ait connaissance de ce qui se passe en Ukraine", indique l'un des développeurs du jeu, dans une vidéo publiée en ligne.

Ce n'est pas commun qu'un jeu vidéo s'intéresse aux conflits contemporains. "'Call of Duty' l'a fait pendant quelques années, notamment avec 'Call Of Duty: Modern Warfare' qui parlait des guerres contemporaines en Irak et en Afghanistan. Mais ce n'est plus le cas maintenant", explique Rémi Cayatte, maître de conférences à l'Université de Toulouse III en Sciences de la communication et de l'information, mercredi dans l'émission de la RTS Tout un monde.

Et d'ajouter: "Les jeux vidéo, dits de guerre, se réinventent. On trouve de moins en moins de jeux sur la Première ou la Deuxième Guerre mondiale. Les jeux vidéo actuels sont dans le futur ou très fictionnels. Ils sont moins corrélés à des problématiques contemporaines."

>> Les explications dans Tout un monde :

Le jeu vidéo, un jeu comme un autre. [Fotolia - David]Fotolia - David
Un jeu vidéo retrace les histoires de la guerre en Ukraine / Tout un monde / 5 min. / le 26 octobre 2022

07h00

L'aide à l'Ukraine s'invite dans les midterms

Aux Etats-Unis, l'aide à l'Ukraine s'invite dans la bataille électorale des "midterms" entre démocrates et républicains. A deux semaines des élections, le camp conservateur promet de mettre fin à cette aide pour concentrer l'argent dépensé sur les questions liées à l'inflation ou encore l'immigration.

>> Les précisions de notre correspondante aux Etats-Unis Loubna Anaki :

L'aide à l'Ukraine s'invite dans la bataille électorale entre Démocrates et Républicains. [Keystone - Nic Antaya]Keystone - Nic Antaya
L'aide à l'Ukraine s'invite dans la bataille électorale entre Démocrates et Républicains / La Matinale / 1 min. / le 26 octobre 2022

04h00

Ignazio Cassis revient sur sa rencontre avec Zelensky à Kiev

Près d'une semaine après sa visite à Kiev, Ignazio Cassis revient sur sa rencontre avec le président ukrainien qu'il n'avait plus revu depuis le début de l'invasion. "Sa gestuelle a changé. Ce n'est plus le Zelensky que j'avais rencontré à l'été 2021", a-t-il déclaré.

"Je l'ai trouvé très concentré et plus fort encore dans son rôle de président. J'ai ressenti toute la responsabilité qu'il portait sur ses épaules", a encore commenté le Tessinois mercredi dans les titres romands du groupe Tamedia.

Il s'exprimait à l'issue d'une conférence internationale pour la reconstruction de l'Ukraine à Berlin qui s'est tenue mardi, soit cinq jours après sa visite surprise à Kiev. C'était "essentiel" de tirer un bilan sur place en amont de cette conférence et avant l'arrivée de l'hiver, a-t-il expliqué.

Le conseiller fédéral a avoué ne pas avoir imaginé autant de misère. "Le degré de destruction de certains quartiers de Kiev atteint des dimensions qui sont celles qu'on pourrait imaginer au Donbass ou dans les régions occupées".

00h00

Biden et Sunak soulignent le besoin de "soutenir l'Ukraine" lors de leur premier échange

Joe Biden et Rishi Sunak "se sont accordés sur l'importance de travailler ensemble pour soutenir l'Ukraine et pour tenir la Russie responsable de son agression, de confronter les défis posés par la Chine, et de garantir des ressources en énergie durables et abordables", souligne l'exécutif américain dans un communiqué.

Les deux dirigeants "ont également discuté de leur engagement partagé à protéger les acquis de l'accord du Vendredi Saint" en Irlande du Nord, et du "besoin d'atteindre un accord négocié avec l'Union européenne sur le protocole nord-irlandais", qui précise les dispositions post-Brexit dans cette province britannique.

L'accord "du Vendredi Saint" a mis fin en 1998 à trois décennies de conflit entre unionistes, surtout protestants, et républicains essentiellement catholiques partisans d'une réunification avec la République d'Irlande.

23h30

La Russie informe les Etats-Unis d'exercices nucléaires "de routine"

La Russie a notifié les Etats-Unis d'exercices nucléaires "de routine", sur fond de craintes de la communauté internationale qu'elle pourrait recourir à l'arme nucléaire dans sa guerre contre l'Ukraine, a indiqué mardi le département d'Etat américain.

Ce faisant, la Russie a respecté ses engagements dans le cadre d'accords de défense qui requièrent d'informer les Etats-Unis de tout test de missile balistique intercontinental ou de missile balistique à partir d'un sous-marin, a-t-on précisé de même source.

"Il s'agit d'un exercice de routine annuel des Russes", a assuré devant la presse le porte-parole du département, Ned Price, en soulignant que "ces notifications permettent de ne pas être surpris et réduisent le risque d'une mauvaise interprétation".

22h40

Appel téléphonique Zelensky-Sunak

Le tout nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak a assuré mardi au président ukrainien Volodymyr Zelensky qu'il pouvait compter sur le "soutien inébranlable" du Royaume-Uni face à l'invasion russe de l'Ukraine. Il s'agissait de son premier appel à un dirigeant étranger, a indiqué Downing Street.

Rishi Sunak a aussi espéré "qu'ils se rencontreront en personne bientôt".

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit mardi espérer un "renforcement" des relations de son pays avec Londres, l'un de ses principaux soutiens face à la Russie, après sa conversation téléphonique avec le nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak.

21h50

Une stratégie d'accusation déjà utilisée par Moscou

Les accusations de la Russie sur l'utilisation possible par l'Ukraine d'une "bombe sale" correspondent à une tactique classique de Moscou: "accuser les autres de ce qu'ils ont l'intention de faire", a mis en garde mardi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

Le patron de l'Otan a par ailleurs réaffirmé le soutien de l'Alliance au droit de l'Ukraine à se défendre contre les forces d'invasion russe et à reprendre leur territoire.

Ce conflit doit se terminer "tôt ou tard" à la table des négociations, mais "les Alliés ne négocieront ou ne conclurons jamais un accord sur l'Ukraine sans l'Ukraine", a-t-il martelé.

21h00

Biden prévient qu'une attaque nucléaire russe serait une "erreur immensément grave"

Joe Biden a prévenu que l'utilisation d'une arme nucléaire par la Russie constituerait une "erreur immensément grave", au moment où Moscou avance que l'Ukraine prépare une "bombe sale".

"La Russie ferait une erreur immensément grave si elle utilisait une arme nucléaire tactique", a averti le président américain.

Une bombe radiologique ou "bombe sale" est constituée d'explosifs conventionnels entourés de matériaux radioactifs destinés à être disséminés en poussière au moment de l'explosion.

20h35

Moscou pas convaincu des explications sur la "bombe sale"

La Russie a répété devant le Conseil de sécurité de l'ONU ses accusations contre l'Ukraine, qui selon elle préparerait une "bombe sale", disant "douter" que des inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) puissent prouver que ce n'est pas le cas.

A l'initiative de la Russie, qui avait envoyé une lettre en ce sens au Conseil et au secrétaire général de l'ONU, le Conseil de sécurité a discuté mardi à huis clos de ces allégations contre Kiev, déjà balayées par l'Ukraine et les Occidentaux.

"Nous pensons que c'est un danger très grave, une menace sérieuse", a déclaré à l'issue de la réunion l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU Dmitry Polyanskiy.

"L'Ukraine a les capacités et l'Ukraine a les motifs de le faire, parce que le régime de (Volodymyr) Zelensky veut éviter la défaite et veut impliquer l'Otan dans une confrontation directe avec la Russie", a-t-il ajouté, pointant du doigt deux structures capables de fabriquer ces bombes "pas sophistiquées" en Ukraine.

>> Les explications du 19h30 sur la "bombe sale" :

La Russie accuse l'Ukraine de préparer une bombe sale, qui contient des agents chimiques ou radioactifs
La Russie accuse l'Ukraine de préparer une bombe sale, qui contient des agents chimiques ou radioactifs / 19h30 / 2 min. / le 25 octobre 2022

20h00

Inditex (Zara) va vendre ses magasins en Russie

Le géant espagnol du vêtement Inditex, propriétaire de l'enseigne Zara, leader mondial de l'habillement, a annoncé qu'il s'apprêtait à vendre ses magasins en Russie, plus de sept mois après avoir suspendu ses activités dans ce pays depuis l'invasion de l'Ukraine.

"Inditex est parvenu à un premier accord pour la vente de ses affaires dans la Fédération russe au groupe Daher, qui a des participations importantes dans les secteurs de la distribution et de l'immobilier", a indiqué le groupe espagnol dans un communiqué.

"Le groupe Daher est émirati et propriétaire du Dubaï Mall", un des plus grands centres commerciaux des Émirats arabes unis, a précisé une source proche du dossier, ajoutant qu'il "détient une participation dans le groupe Azadea, le franchisé d'Inditex au Moyen-Orient".

Une telle "transaction aura pour conséquence la cessation des opérations d'Inditex en Russie après la suspension de son activité commerciale le 5 mars", a expliqué Inditex. "Les provisions comptabilisées dans les résultats financiers du premier semestre 2022 couvrent en grande partie l'impact" de cette cessation d'activité, a ajouté le groupe.

19h15

Sauna et sac de couchage dans les tranchées

Dans une tranchée de l'est ukrainien, à 700 mètres des positions russes, un groupe de soldats se prépare pour le grand froid.

Des chaussettes "tactiques", des sacs de couchage grand froid et même un sauna: dans la région de Donetsk, des soldats ukrainiens luttent contre un ennemi invisible: les températures glaciales.

"L'hiver dans le Donbass est un enfer, c'est un climat de steppe avec des nuits glaciales, des températures jusqu'à -30 degrés", prévient l'un des militaires.

>> Les images :

Dans une tranchée ukrainienne, des soldats luttent contre le froid
Dans une tranchée ukrainienne, des soldats luttent contre le froid / L'actu en vidéo / 1 min. / le 25 octobre 2022

>> Plus d'informations : Sauna et sac de couchage: dans les tranchées, les soldats ukrainiens luttent aussi contre le froid

18h20

Pourquoi n'a-t-on pas su prévenir l'invasion russe?

Un documentaire français intitulé "Ukraine, chronique d'une guerre annoncée", retrace les huit ans de conflit dans le Donbass.

A travers ce film réalisé par la journaliste Anne Poiret, lauréate du prix Albert Londres, se pose la question: les Occidentaux ont-ils vraiment tout fait pour empêcher l'invasion de l'Ukraine?

>> L'interview dans Forum d'Anne Poiret :

Ukraine: pourquoi n'a-t-on pas su prévenir l'invasion russe? Interview d'Anne Poiret
Ukraine: pourquoi n'a-t-on pas su prévenir l'invasion russe? Interview d'Anne Poiret / Forum / 4 min. / le 25 octobre 2022

17h45

"Il faut offrir aux Ukrainiens des perspectives", dit Ignazio Cassis

Ignazio Cassis a insisté sur la nécessité d'offrir aux Ukrainiens "des perspectives", lors d'une conférence pour la reconstruction du pays à Berlin. Le président de la Confédération a souligné le besoin de clarifier les modalités de cette reconstruction, sa gouvernance et ses mécanismes financiers.

Ces questions requièrent des réponses rapides et précises si notre ambition est de mettre en place un programme international de reconstruction, un "plan Marshall" pour l'Ukraine, a déclaré mardi le président de la Confédération, selon la version écrite de son discours.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Conférence sur la reconstruction de l'Ukraine à Berlin. [Keystone - Christophe Gateau]Keystone - Christophe Gateau
Conférence sur la reconstruction de l'Ukraine à Berlin / La Matinale / 1 min. / le 26 octobre 2022

La rencontre de Berlin se tient sous la houlette de la Commission européenne et de la présidence allemande du G7. Les parties présentes à cette occasion ont discuté de la manière de parvenir à une reconstruction "inclusive et durable" de l'Ukraine, indique le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

"Si l'Union européenne est appelée à jouer un rôle prépondérant, vu l'aspiration de l'Ukraine à la rejoindre, toutes les parties sont appelées à unir leurs forces dans le cadre de ce processus", a souligné le chef de la diplomatie suisse.

Le conseiller fédéral a également insisté sur la nécessité de définir les "bonnes priorités", étant donné la taille du pays et l'immensité des besoins. Ces derniers doivent être correctement cernés, au-delà des nécessités en aide humanitaire d'urgence.

>> Ecouter l'interview d'Ignazio Cassis dans La Matinale :

Le président de la Confédération Ignazio Cassis s'est rendu à Berlin pour une conférence sur la reconstruction de l'Ukraine. [Keystone - Christophe Gateau]Keystone - Christophe Gateau
Conférence sur la reconstruction de l'Ukraine à Berlin: interview d'Ignazio Cassis / La Matinale / 1 min. / le 26 octobre 2022

16h10

Explosion à Melitopol dans le sud-est de l'Ukraine

Une forte explosion s'est produite mardi à Melitopol, ville sous occupation russe dans le sud-est de l'Ukraine, faisant six blessés, dont un enfant de 12 ans, a annoncé la police locale dans un communiqué.

Le bâtiment abritait une chaîne de télévision et une radio prorusses qui "poursuivent leurs activités", ont assuré les autorités.

La ville de Melitopol est située dans la région de Zaporijjia, dont la Russie a revendiqué en septembre l'annexion avec trois autres régions ukrainiennes - celles de Donetsk, de Lougansk et de Kherson.

15h40

Le prix Nobel de la paix 2022, une bouffée d'oxygène pour la démocratie

Le prix Nobel de la paix a été décerné le 7 octobre dernier à Stockholm au Biélorusse Ales Bialiatski, à l'organisation russe de défense des droits humains Memorial et au Centre pour les libertés civiles (CCL) en Ukraine. Ils ont été récompensés conjointement pour leur engagement au sein de la société civile en pleine guerre en Ukraine.

Des représentants des lauréats, que la RTS a rencontrés, disent leur prudent espoir que cette récompense donne un peu plus de poids à leur combat.

>> Le sujet de l'émission Tout un monde :

Oleksandra Romantsova et Oleksandra Matviychuk, cheffes de file du CCL ukrainien , à Kiev le 08.10.2022. [EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko]EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko
Les prix Nobel de la paix 2022: l'oxygène de la démocratie / Tout un monde / 8 min. / le 25 octobre 2022

Le CCL ukrainien documente depuis 2014 les crimes et les persécutions politiques en Crimée, une action qui se poursuit avec la guerre en Ukraine.

"J'ai interviewé des centaines de personnes qui ont survécu à la captivité russe. Elles m'ont raconté comment elles avaient été frappées, violées, comment leurs doigts ont été coupés, leurs ongles ont été retournés, leurs genoux percés et d'autres histoires atroces", détaille sa présidente Oleksandra Matviichuk mardi dans l'émission Tout un monde.

"Et nous n'avons pas été écoutés", déplore-t-elle. "Ces pratiques horribles continuent." Mais "ce prix Nobel permet à notre voix d'avoir plus de poids (…) pour stopper ces atrocités commises par des Russes", souligne l'Ukrainienne. "Nous devons briser ce cercle d'impunité, nous devons mettre en place un tribunal international et Poutine, Loukachenko et les autres criminels de guerre doivent rendre des comptes."

>> Plus de détails : Le prix Nobel de la paix 2022, une bouffée d'oxygène pour la démocratie

14h55

Le Kremlin réitère sa crainte de voir l'Ukraine utiliser une "bombe sale"

Le Kremlin a réitéré son affirmation selon laquelle l'Ukraine envisage d'utiliser une "bombe sale", avertissant l'Occident qu'il était dangereux d'ignorer la position de la Russie.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes que les pays occidentaux se montraient négligents compte tenu de la gravité de la situation.

La Russie n'a toutefois fourni aucune preuve à l'appui de ses affirmations. L'Ukraine, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont rejeté les soupçons exprimés depuis dimanche par plusieurs responsables russes selon lesquels l'Ukraine pourrait se préparer à faire exploser une "bombe sale", une arme mêlant explosifs conventionnels et matériaux radioactifs, dans le cadre du conflit sur son sol.

>> Lire aussi : La "bombe sale", un engin qui dissémine poussières radioactives et peur

14h00

Belgorod, la base logistique russe devenue la cible des Ukrainiens

En avril, Belgorod avait été la première ville russe d'importance frappée depuis le début du conflit en Ukraine.

Dépôts de carburant, immeubles résidentiels, centrales électriques: les attaques se sont ensuite multipliées, sans que Kiev ne les revendique. Une situation qui embarrasse à Moscou et qui crée des remous entre le groupe Wagner et le Kremlin.

Et aujourd'hui, pas une semaine ne se passe désormais sans que la ville et ses environs ne soient touchées par des tirs. Dimanche 16 octobre, ce sont par exemple pas moins de 16 explosions qui ont été recensées près de l'aéroport de la ville. Samedi 22, deux personnes ont été tuées après des bombardements d'infrastructures dans la ville de Chebekino, dans l'oblast de Belgorod, selon Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région.

>> L'éclairage sur la situation à Belgorod : Belgorod, la base logistique russe devenue la cible des Ukrainiens

13h15

L'Ukraine doit gagner la guerre, déclare le nouveau Premier ministre britannique

Le nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak a dénoncé lors de sa première intervention à Downing Street "la guerre terrible" menée par la Russie en Ukraine, apportant son soutien à Kiev pour la gagner.

Il a qualifié l'invasion lancée en février de "guerre terrible qui doit se terminer par un succès".

Félicitations de Volodymyr Zelensky

De son côté, le président ukrainien l'a félicité et s'est dit prêt à "continuer à renforcer" les liens entre l'Ukraine et le Royaume-Uni.

"Je vous souhaite de surmonter avec succès tous les défis auxquels la société britannique et le monde entier sont confrontés aujourd'hui. Je suis prêt à continuer à renforcer ensemble le partenariat stratégique ukraino-britannique", a déclaré Volodymyr Zelensky sur Twitter.

>> Lire aussi : Rishi Sunak nommé officiellement Premier ministre britannique par le roi Charles III

11h45

Les dérives de la chaîne de télévision Russia Today, outil de propagande du Kremlin

En Russie, la chaîne de télévision d'Etat Russia Today (RT) a démis de ses fonctions un de ses présentateurs qui avait appelé à tuer des enfants ukrainiens. Anton Krassovski a en effet exhorté à "jeter" ces enfants "directement dans une rivière avec un courant fort" ou à les "brûler dans une hutte".

La patronne de RT en Russie, Margarita Simonian, a rapidement condamné ces propos, les jugeant "sauvages" et "dégoûtants". "Pour l'instant, j'arrête notre collaboration", a-t-elle affirmé dans un communiqué sur Telegram.

Mais son cas n'est pas une exception: depuis le début de la guerre, sur Russia Today, certains propagandistes tiennent des propos d'une extrême violence, le plus souvent sans être inquiétés.

>> Lire le sujet complet : Les dérives de la chaîne de télévision Russia Today, outil de propagande du Kremlin

11h30

Giorgia Meloni promet que Rome restera "un partenaire fiable de l'Otan" et un soutien à l'Ukraine

La Première ministre italienne Giorgia Meloni, cheffe du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, a promis mardi que l'Italie resterait "un partenaire fiable de l'Otan" pour soutenir l'Ukraine face à la Russie.

Elle a par ailleurs appelé à ne pas céder au "chantage" du président russe Vladimir Poutine. "Céder au chantage de Poutine sur l'énergie ne résoudrait pas le problème, cela l'exacerberait en ouvrant la voie à d'autres exigences et chantages", a-t-elle déclaré.

Elle a tenu ces propos lors de son discours de politique générale devant la Chambre des députés.

>> Lire aussi : L'UE, l'Otan et l'économie au coeur du premier discours de Giorgia Meloni au parlement

10h30

Ouverture d'une conférence pour la reconstruction de l'Ukraine à Berlin

La reconstruction de l'Ukraine est la "mission d'une génération, qui doit commencer maintenant", a déclaré mardi le chancelier allemand Olaf Scholz, lors d'une conférence internationale consacrée à ce sujet à Berlin. La rencontre de Berlin se tient sous la houlette de la Commission européenne et de la présidence allemande du G7.

Ouvrant cette réunion sur le soutien à long terme de l'Ukraine, le dirigeant allemand a affirmé qu'il s'agissait de "rien de moins que de créer un nouveau plan Marshall pour le XXIe siècle".

La reconstruction de l'Ukraine est la "mission d'une génération, qui doit commencer maintenant", a déclaré mardi le chancelier allemand Olaf Scholz, lors d'une conférence internationale à la reconstruction du pays attaqué par la Russie depuis le 24 février. [Keystone - Christophe Gateau]
La reconstruction de l'Ukraine est la "mission d'une génération, qui doit commencer maintenant", a déclaré mardi le chancelier allemand Olaf Scholz, lors d'une conférence internationale à la reconstruction du pays attaqué par la Russie depuis le 24 février. [Keystone - Christophe Gateau]

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, également présente à cette conférence réunissant à Berlin responsables politiques et experts, a jugé "stupéfiante" l'ampleur des destructions. "La Banque mondiale estime le coût des dégâts à 350 milliards d'euros - c'est assurément plus que ce qu'un pays ou une union peut fournir seul. Nous avons besoin de tout le monde sur le pont", a-t-elle dit.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a fait une allocution retransmise par vidéo, a appelé au soutien de la communauté internationale pour permettre au pays de boucler son budget l'an prochain

"A cette conférence nous devons prendre une décision pour boucher le trou du déficit du budget ukrainien l'an prochain", a-t-il dit. "C'est une somme très importante de 38 milliards de dollars (...) ce sont les salaires des enseignants, des médecins, ce sont les prestations sociales, les retraites", a-t-il ajouté.

Offrir "des perspectives", selon Ignazio Cassis

Egalement présent à Berlin, le président de la Confédération Ignazio Cassis a insisté sur la nécessité d'offrir aux Ukrainiens "des perspectives" à moyen et long terme. Il a souligné le besoin de clarifier les modalités de cette future reconstruction, sa gouvernance et ses mécanismes financiers.

Ces questions requièrent des réponses rapides et précises si notre ambition est de mettre en place un programme international de reconstruction, un "plan Marshall" pour l'Ukraine, a-t-il déclaré.

"Si l'Union européenne est appelée à jouer un rôle prépondérant, vu l'aspiration de l'Ukraine à la rejoindre, toutes les parties sont appelées à unir leurs forces dans le cadre de ce processus", a souligné le chef de la diplomatie suisse.

09h30

Macron a demandé au pape François d'appeler Poutine et Biden

Le président français Emmanuel Macron a demandé lundi au pape François d'appeler Vladimir Poutine, le patriarche orthodoxe russe Kirill et le président américain Joe Biden pour "favoriser le processus de paix" en Ukraine.

"J'ai encouragé le pape François à appeler Vladimir Poutine et le patriarche Kirill de Moscou, mais aussi Joe Biden", a confié le chef de l'Etat à l'hebdomadaire Le Point à l'issue d'un entretien avec le souverain pontife au Vatican.

"On a besoin que les États-Unis s'assoient autour de la table pour favoriser le processus de paix en Ukraine", a poursuivi le président français. "Or, Joe Biden a, avec le pape, une vraie relation de confiance. Le pape peut avoir une influence sur lui pour le réengagement américain en Haïti et en Ukraine", a-t-il estimé.

09h25

Le gaz européen poursuit son repli, le pétrole stable

Les prix du gaz européen poursuivaient mardi leur recul, retrouvant le niveau affiché en juin dernier, alors que l'Europe a fait état de stocks presque totalement remplis pour faire face à l'hiver. Ceux du pétrole demeuraient quasiment stables.

Peu après 09h00 mardi, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, se négociait à 93,50 euros le mégawattheure (MWh), après avoir fléchi la veille au soir à 96,50 euros le MWh et être repassé sous la barre des 100 euros le MWh, une première depuis la mi-juin.

Du côté du pétrole, les prix demeuraient mardi matin quasiment stables, après avoir fléchi lundi dans le sillage d'indicateurs maussades pour l'activité en Europe et au Royaume Uni. L'économie britannique s'est encore détériorée en octobre d'après l'indicateur avancé PMI Flash Composite, au plus bas depuis près de deux ans et signe supplémentaire que le Royaume-Uni se dirige vers la récession.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre cédait tout juste 0,03% à 93,23 dollars, après avoir lâché 0,25% à 93,26 dollars lundi soir. Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, ils abandonnaient 0,36% à 84,28 dollars, après avoir faibli de 0,55 la veille en soirée à 85,05 dollars.

09h00

Sept civils tués à Bakhmout, dans la région de Donetsk (est)

Sept civils ont été tués et trois autres blessés lundi à Bakhmout, ville de la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine qui est depuis des mois le théâtre d'intenses combats avec l'armée russe, a indiqué mardi le gouverneur régional.

Trois corps de civils tués plus tôt ont par ailleurs été découverts dans deux localités de la région, a précisé le gouverneur Pavlo Kyrylenko sur Telegram.

L'armée ukrainienne a de son côté fait état d'offensives russes en direction de Bakhmout, située dans le nord de la région, et de la ville Avdiïvka, une cinquantaine de kilomètres plus au sud.

07h00

Le président allemand Steinmeier est arrivé à Kiev pour une visite surprise

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier est arrivé à Kiev mardi, a indiqué à l'AFP sa porte-parole, confirmant sa visite surprise en Ukraine.

"Je me réjouis de ma rencontre avec le président Volodymyr Zelensky à Kiev et avec la population dans le nord du pays, où je veux me faire une idée de leur vie en pleine guerre", a-t-il dit, selon un texte envoyé par la porte-parole.

Avant de rencontrer Volodymyr Zelensky, Frank-Walte Steinmeier va se rendre dans la petite ville de Korjukiwa (au nord du pays, près de la frontière biélorusse), qui avait été occupée par les troupes russes.  Cette ville qui est maintenant libérée doit faire face au froid, alors que ses infrastructures sont détruites. Le président allemand va fournir de l'aide à la commune pour ses infrastructures énergétiques.

"Mon message aux Ukrainiens: vous pouvez compter sur l'Allemagne! Nous allons continuer à soutenir l'Ukraine: militairement, politiquement, financièrement et sur le plan humanitaire", a-t-il dit.

02h00

Des élus démocrates appellent Biden à ajuster sa stratégie sur l'Ukraine

Des élus de l'aile gauche du parti démocrate américain ont demandé lundi au président Joe Biden, qui a débloqué des milliards de dollars en aide militaire à l'Ukraine face à l'invasion russe, de démultiplier les efforts diplomatiques et d'engager des pourparlers directs avec Moscou dans un but: une fin rapide à la guerre.

C'est la première fois qu'un tel appel émane du propre parti du président.

"Nous vous appelons à accompagner le soutien économique et militaire que les Etats-Unis ont fourni à l'Ukraine d'une impulsion diplomatique proactive, et à redoubler d'efforts pour chercher un cadre réaliste pour un cessez-le-feu", ont dit les élus dans leur lettre, en disant clairement être contre l'invasion "illégale et scandaleuse" de l'Ukraine et que toute solution devrait être approuvée par Kiev.

"Mais en tant que législateurs responsables de la manière dont sont dépensés des dizaines de milliards de dollars du contribuable américain en assistance militaire dans le conflit, nous pensons qu'une telle implication dans cette guerre crée également la responsabilité pour les Etats-Unis de sérieusement explorer toutes les voies possibles", ont-ils ajouté.

22h30

Les Etats-Unis avertissent la Russie sur le recours à une "bombe sale"

L'utilisation d'une "bombe sale" ou de toute arme nucléaire dans le cadre du conflit en Ukraine exposerait la Russie à des "conséquences", a déclaré lundi le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price.

Les Etats-Unis et leurs alliés accusent le président russe Vladimir Poutine de préparer les esprits à une nouvelle aggravation de la guerre en Ukraine en avançant comme prétexte que Kiev serait sur le point de recourir à une "bombe sale", une arme composée d'explosifs conventionnels et de matériaux radioactifs.

Pas d'ajustement de la posture nucléaire américaine

Ned Price n'a pas précisé quelles seraient les "conséquences", ni si elles changeraient de nature en fonction de l'arme utilisée par la Russie.

Le porte-parole du département d'Etat a déclaré que les Etats-Unis ne disposaient d'aucune indication montrant que la Russie se préparerait à utiliser une arme nucléaire, mais que les propos des responsables russes accusant l'Ukraine de vouloir recourir à une "bombe sale" suscitaient l'inquiétude.

Les Etats-Unis ne voient cependant aucune raison d'ajuster leur propre posture nucléaire, a-t-il dit.

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Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie