Alors que la question de la retraite fait débat dans de nombreux pays, dont la Suisse, le Danemark a trouvé une solution qui semble faire l'unanimité, tout en écartant l'option d'une augmentation des impôts.
Selon un accord conclu en 2011, le Parlement vote tous les cinq ans sur une augmentation de l'âge de la retraite de six mois à une année. Les dates sont ainsi ajustées à l'espérance de vie. Avec ce système, les personnes nées en 1963 auront le droit à la retraite à taux plein à 68 ans, celles nées en 1979 à 72 ans et celles nées en 1996 à 74 ans.
Il s'agit vraiment de garantir le financement de notre système universel de retraites et pour y parvenir, il nous faut le plus de participation possible sur le marché de l'emploi
Cela permet au gouvernement de réduire ses dépenses, puisqu'il verse moins de pensions de retraite, et d'augmenter les recettes issues des impôts sur le revenu, en préservant un modèle à deux piliers souvent cité en exemple. Le premier, appelé "Folkepension" (soit la pension sociale universelle), est calculé en fonction des ressources financières de chaque retraité. Chaque résident au Danemark pour une période de quarante ans y a droit. Le second pilier repose lui sur un système de capitalisation obligatoire, qui correspond à un pourcentage du salaire.
Des incitations au travail
Si le modèle suscite aussi son lot de critiques, avec des possibilités de retraite anticipée limitées à la portion congrue, il a été aménagé par les sociaux-démocrates au pouvoir pour les métiers les plus difficiles.
En parallèle, tout un arsenal de mesures a été mis en place pour favoriser l'emploi des seniors. Il est par exemple interdit de demander leur âge aux candidats à l'embauche. Et les résultats sont visibles: le taux d'emploi des 55 ans-64 ans est passé de 57% en 2011 à 72,3% en 2021. C'est l'un des taux les plus élevés en Europe.
Reportage TV: Anne Mailliet
Adaptation web: jgal