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La diplomatie britannique sous le feu des critiques après un appel à la mesure lancé aux LGBT

Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly. [Keystone - EPA/Andy Rain]
La diplomatie britannique sous le feu des critiques après un appel à la mesure lancée aux LGBT / La Matinale / 1 min. / le 28 octobre 2022
A un mois du Mondial de football au Qatar, une polémique enflamme le Royaume-Uni et éclabousse le nouveau gouvernement. En cause, une déclaration du ministre des Affaires étrangères, qui a appelé les fans LGBT à "faire des compromis" par respect pour le pays hôte.

Malgré les critiques, des milliers de supporters devraient faire le déplacement au Qatar, dont notamment les Anglais et les Gallois, des supporters connus pour leur enthousiasme.

Et une déclaration du chef de la diplomatie britannique dans une interview à la télévision a mis le feu au poudre dans les médias et sur les réseaux sociaux. Fraîchement reconduit à ce poste, James Cleverly a en effet émis le souhait que les personnes qui se rendront dans le pays hôte du Mondial fassent preuve "d'un peu de souplesse et de compromis" et "respectent la culture de leur pays d'accueil".

Des mesures de sécurité jugées inappropriées

De nombreuses voix ont critiqué ces paroles, estimant que James Cleverly demandait en clair aux fans LGBT de cacher leur identité dans un pays où l'homosexualité est un crime et où les relations sexuelles entre personnes du même sexe sont bannies.

"Ne faites rien qui fasse gay, c’est ça le message?", s'est interrogé sur Twitter l’ancien footballeur star de l’équipe anglaise Gary Lineker, à la suite des "recommandations" du ministre. Les associations de supporters LGBT ont aussi dénoncé des mesures de sécurité inappropriées.

Downing Street tempère

Sur son site, la diplomatie britannique invite tous les supporters à ne pas se montrer démonstratifs mais assure que les minorités sexuelles sont bienvenues au Qatar.

Dans la foulée de l’interview de James Cleverly, un porte-parole de Downing Street a aussi rejeté la formulation: "Le gouvernement britannique ne cautionne pas les politiques du Qatar et personne n’a à faire de compromis sur sa personnalité."

Cette maladresse est la première du tout frais gouvernement de Rishi Sunak, nommé en début de semaine. Un cabinet qui contient plusieurs membres aux positions notoirement conservatrices et qui s’auto-proclament "anti-wokistes".

Emeline Vin/boi

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